Monsieur le Président, je suis ravie de participer au débat sur le discours du Trône. Le discours énonce le programme du gouvernement pour remettre les Canadiens au travail et rétablir l'équilibre budgétaire au Canada. Il trace la voie de l'avenir et il souligne le besoin de protéger ceux qui ont contribué à édifier notre pays. Il comporte également un engagement à l'égard de la protection de la santé et de la sûreté des enfants.
Nous croyons que les jeunes sont les piliers de nos collectivités. Ainsi, l'un de nos buts consiste à faire en sorte que nos enfants vivent en santé et qu'ils jouissent d'un avenir plus sûr et plus prospère. En nous montrant responsables au plan financier nous pourrons mieux assurer notre prospérité à long terme et, partant, celle de nos enfants.
Le gouvernement rétablira l'équilibre budgétaire. Pour ce faire, il réduira les dépenses de relance lorsque la reprise économique sera bien amorcée et il continuera de protéger les transferts qui bénéficient directement aux Canadiens.
Soit dit en passant, contrairement à des gouvernements dans le passé, nous maintenons l'appui solide dont les Canadiens ont besoin au chapitre des soins de santé. Le discours du Trône précise que l'équilibre budgétaire ne se fera pas au moyen de réductions dans les paiements de transfert en matière de soins de santé. Tout en cherchant à améliorer le rapport coût-efficacité de nos activités, nous restons déterminés à augmenter de 6 p. 100 chaque année, jusqu'en 2014, les paiements du Transfert canadien en matière de santé.
En tenant nos promesses et en respectant cet engagement que nous avons pris à l'endroit des Canadiens, nous fournissons aux familles canadiennes l'aide dont elles ont bien besoin et nous protégeons la santé des Canadiens.
En tant que ministre de la Santé je sais très bien que les enjeux en matière de santé ne se limitent pas à la prestation des services de soins de santé. Ils embrassent toutes la sphère socioéconomique. La sécurité des produits que nous consommons est un enjeu de santé. Il en va de même des aliments que nous achetons. C'est la même chose pour les médicaments. Comme nous l'avons vu la semaine dernière, même les bâtons de hockey que nous achetons pour nos enfants peuvent avoir une incidence sur leur santé.
La protection de la santé et de la sûreté des Canadiens et de leurs familles est une priorité pour notre gouvernement. Les Canadiens méritent d'avoir des lois plus rigoureuses pour assurer l'innocuité des produits qu'ils utilisent. Selon nous, les producteurs et les fabricants devraient être tenus responsables de la sécurité de leurs produits. Il serait donc nécessaire que nous améliorions nos normes de manière à ce qu'elles correspondent à celles de nos principaux partenaires commerciaux.
Les parents canadiens doivent pouvoir compter sur le gouvernement pour protéger leurs enfants et faire preuve de fermeté envers ceux qui tentent de tirer profit de produits dangereux. C'est pourquoi nous présenterons à nouveau une mesure législative visant à protéger les familles canadiennes des produits de consommation dangereux. Ce projet de loi est attendu depuis trop longtemps et remplacera la loi actuelle, vieille de 40 ans. C'est une mesure que tous les Canadiens méritent.
Pour cela, il faut pouvoir rappeler des produits, comme les jouets d'enfants qui sont déclarés dangereux. Nous pourrons agir plus rapidement, que l'on ait l'appui des producteurs ou pas. Une loi améliorée sur les produits de consommation exigera aussi que les fournisseurs déclarent les blessures ou maladies graves résultant de l'utilisation de leurs produits. La mesure législative fera en sorte que les familles canadiennes disposent de l'information voulue pour faire des choix éclairés et tiendra les producteurs, importateurs et vendeurs de produits au Canada responsables de la sécurité des Canadiens.
Il est malheureux que les sénateurs libéraux aient dilué et atténué le projet de loi sur la sécurité des produits de consommation que nous avions présenté pendant la dernière législature. Puisque le projet de loi avait été adopté à l'unanimité lors de la dernière session, j'exhorte tous les députés à soutenir son adoption rapide par le Parlement.
Avec un tel engagement en faveur de l'action, le discours du Trône annonce un avenir plus sûr aux enfants canadiens.
Les questions de santé ne se limitent pas aux hôpitaux, mais touchent aussi les commerces, nos maisons et même nos terrains de jeu. À cet égard, le discours du Trône contient l'engagement d'agir afin de prévenir les traumatismes chez nos enfants. L'an dernier, le gouvernement a pris des mesures pour empêcher que des enfants se blessent, notamment en obligeant à rendre plus sûrs les berceaux, bassinettes et couvre-fenêtres actionnés au moyen de cordes.
Nous sommes déterminés à rendre les collectivités et les foyers plus sûrs pour élever des familles. J'attends donc avec impatience de travailler en partenariat avec les provinces, territoires et organisations non gouvernementales afin d'élaborer une stratégie nationale sur la prévention des traumatismes chez les enfants. Notre engagement s'appuie sur des années de réflexion, de travail et d'initiatives importants. Étant à la fois ministre de la Santé et mère, j'ai l'honneur et le privilège d'y donner suite.
Je suis également très satisfaite du discours du Trône qui reconnaît comme objectif la concrétisation du potentiel du Nord du Canada au profit des gens du Nord et de tous les Canadiens .
Puisque la prospérité et la bonne santé vont de pair, je suis heureuse de voir que la vision du discours du Trône ressort dans le budget de 2010. Par exemple, je suis très satisfaite de voir que l'Initiative de viabilité du système de santé des territoires a été prolongée. Cette initiative améliore les systèmes de santé des territoires afin d’assurer une meilleure prise en compte des besoins des résidants du Nord et d’améliorer l’accès des collectivités aux services. De plus, dans le territoire d'où je viens, le financement proposé vient appuyer la stratégie inuit en matière de santé publique, d'éducation et de formation afin d'encourager plus d'Inuits à choisir une profession dans le secteur de la santé.
Nous proposons également un investissement de 45 millions de dollars pour permettre aux populations du Nord et aux collectivités isolées d'avoir accès à des aliments sains et abordables. Cela augmentera la capacité des habitants du Nord à faire de meilleurs choix pour leur santé et ainsi vivre mieux et plus longtemps.
J'aimerais souligner notre engagement envers la santé des peuples autochtones. Il est essentiel de prévenir la maladie, de promouvoir la santé et d'améliorer les résultats en matière de santé au sein des populations inuits et des Premières nations. C'est la raison pour laquelle notre budget prévoit un investissement de 285 millions de dollars sur deux ans pour poursuivre les programmes de santé des Autochtones.
Finalement, en tant que ministre de la Santé, je suis très satisfaite de l'orientation proposée dans le discours du Trône. Ce dernier confirme des engagements pris envers les Canadiens en matière de santé. Il réaffirme notre engagement à moderniser la loi relativement à la sécurité des consommateurs, des produits thérapeutiques et des produits alimentaires, et il confirme l'importance que nous accordons au Nord du Canada. C'est pour ces raisons, et bien d'autres, que j'encourage mes collègues à voter en faveur du discours du Trône.