Madame la Présidente, nous discutons aujourd'hui de la motion de l'opposition présentée par le Parti conservateur. Comme le savent les députés, j'adore participer à ces débats et avoir de bonnes discussions avec les députés conservateurs. Je ferai toutefois un petit détour avant d'en arriver au sujet du jour.
Le Parlement nous offre toujours l'occasion de rassembler des Canadiens qui excellent dans leur domaine et des gens qui accomplissent des choses extraordinaires. La députée de Waterloo et moi-même étions il y a un instant au salon du Président, tout comme le député de Dartmouth—Cole Harbour, pour célébrer les huit meilleurs athlètes universitaires du pays selon U Sports, des athlètes qui se trouvent peut-être à Ottawa. Je sais qu'il y a certaines règles à la Chambre quant à la façon de mettre des gens en vedette, et je serai donc prudent. Cela dit, les députés devraient peut-être porter attention au fait qu'il pourrait y avoir, à Ottawa, des jeunes à l'allure athlétique qui sont de formidables athlètes. Quoi qu'il en soit, la députée de Waterloo et moi avons deux objectifs.
Nous sommes fiers de tous nos athlètes; d'ailleurs, quand j'étais athlète à l'université, j'ai été nommé étoile académique canadienne. On m'a dit aujourd'hui qu'en moyenne, environ 4 900 étudiants ont reçu cette mention sur les quelque 20 000 athlètes étudiants du pays. Je suis fier de cet accomplissement et j'en parle, mais je ne suis pas ici pour parler de moi. Ce que je veux souligner, c'est que nous récompensons et célébrons les huit meilleurs d'entre eux.
Je suis très heureux qu'une de mes concitoyennes soit ici aujourd'hui. Haley McDonald, de Port Williams, était une excellente joueuse de basket-ball lors de sa cinquième année à l'Université Acadia, et elle a obtenu son diplôme l'année dernière. Aujourd'hui, elle contribue énormément à la collectivité non seulement en faisant du bénévolat pour entraîner l'équipe universitaire, mais aussi en participant à des programmes communautaires. Elle est ici à Ottawa aujourd'hui, et je veux m'assurer que son nom figure dans le compte rendu. Je suis très fier d'elle.
La deuxième personne dont j'ai accepté de parler — et je répète que j'aimerais bien citer les huit noms, mais je ne ne dispose pas de toutes les informations nécessaires — est Hannah Blair, une athlète de Waterloo. Elle ne s'est pas aventurée bien loin de chez elle. Elle a poursuivi ses études à l'Université de Waterloo, où elle a obtenu une maîtrise en kinésiologie. Elle est une heptathlonienne, ce qui signifie qu'elle concourt dans plusieurs disciplines en athlétisme.
Lorsque je regarde autour de moi pour évaluer les capacités athlétiques potentielles de mes collègues, je constate qu'il y a des gens formidables qui seraient bons au lancer du poids et des parlementaires minces et athlétiques qui, j'en suis sûr, seraient bons au 100 mètres. D'autres, plus costauds, comme moi, pourraient être doués pour le saut à la perche, par exemple. Mais la qualité d'un heptathlonien, c'est qu'il peut tout faire. C'est l'athlète aux cinq talents, dans le domaine de l'athlétisme. Je sais que Hannah est ici à Ottawa. Ma collègue de Waterloo voulait s'assurer que son nom figure au compte rendu, et je suis heureux de l'aider dans cette tâche. Trêve de bons sentiments. Nous sommes très fiers de nos athlètes.
Je vais maintenant parler de la motion de l'opposition. Cette motion porte sur la proposition de l'opposition conservatrice de suspendre complètement la tarification du carbone cette année. Bien sûr, c’est l’une des nombreuses motions de l’opposition présentées par les conservateurs qui visent à éliminer complètement la tarification du carbone ou à la suspendre et à faire tout ce qu’ils peuvent pour dénigrer une politique qui est, en fait, l’une des plus importantes mesures que nous avons adoptées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement a mis en place diverses politiques, mais les conservateurs adorent se concentrer sur la tarification du carbone. Je vais aborder ce sujet pendant les 15 minutes qu'il me reste et après la période des questions.
J’aime à penser que j’apporte un certain niveau de crédibilité à ce débat, car j’ai été à la fois en faveur de la tarification du carbone et en faveur de modifications au programme national. Je suis fier que le gouvernement ait apporté avant Noël des ajustements qui, à mon avis, créeront plus d'équité partout au pays. Ces ajustements consistent en des exemptions et un remboursement plus élevé pour le mazout dans les régions rurales, afin que la politique soit adaptée à tous les Canadiens.
Je sais que je me suis attiré les foudres de mes collègues conservateurs, et j'ai hâte que nous puissions avoir cette conversation. Je sais que le député de Sherwood Park—Fort Saskatchewan restera après la période des questions, et j'ai hâte que nous échangions sur la question.
L'opposition demande pourquoi il faut instaurer une taxe sur le carbone. C'est parce que les changements climatiques sont réels et les données scientifiques aussi. Il nous faut des politiques qui fonctionnent afin de réduire les émissions de GES.
Je rappelle aux députés que 2023 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée. Les changements climatiques ne constituent plus un lointain défi auquel la société devra s'attaquer. La crise climatique est à nos portes. Nous l'avons constaté l'été dernier, à Kings—Hants notamment, où nous avons vécu les pires feux de forêt de l'histoire de la Nouvelle‑Écosse et une des pires inondations en plusieurs décennies. Malheureusement, cette inondation terrible a causé la mort de quatre de mes concitoyens. Des infrastructures ont été endommagées. Des maisons ont été détruites. On ne peut plus parler de tout cela comme d'un lointain défi. La crise est à nos portes en ce moment même. Elle est ici, maintenant, aujourd'hui.
Les députés qui veulent qu'on prenne des mesures à l’égard de la crise climatique doivent être réalistes quand ils parlent de ces politiques. J’ai entendu des députés, en particulier de l’opposition, poser des questions comme celles-ci: « Comment la tarification du carbone va-t-elle empêcher le prochain ouragan? » Ou encore: « Comment les politiques environnementales peuvent-elles empêcher le prochain feu de forêt? » Ils n’ont pas tort de poser ces questions, mais ils ne comprennent pas que la tarification du carbone appliquée aujourd’hui ne vise pas à arrêter un ouragan l’été prochain. Cette taxe sert à nous battre pour nos enfants et nos petits-enfants dans les années à venir. Par conséquent, c’est une simplification exagérée que de laisser entendre que les politiques environnementales et l’abordabilité sont incompatibles. J’ai hâte de dire comment nous réussissons à ce chapitre.
Il est aussi important de reconnaître qu’il existe de véritables problèmes en matière d’abordabilité à l’heure actuelle. Bon nombre des personnes qui siègent dans cette enceinte sont très privilégiées. Nous bénéficions de possibilités qui font en sorte que nous ne sommes peut-être pas affectés par la crise de l’abordabilité autant que d’autres Canadiens. Il ne faut pas l’oublier. La plupart des Canadiens, y compris un grand nombre de mes concitoyens, tentent de survivre au jour le jour. Ils sont préoccupés par la semaine prochaine, par leurs chèques de paie et par leur capacité à payer leur loyer.
Il est décevant de voir les conservateurs présenter l'action climatique comme allant à l'encontre de l'abordabilité, ou ne pouvant coexister avec elle. C'est faux, selon moi. Les conservateurs ne parlent jamais des remboursements versés aux Canadiens. Ils ne disent jamais que les changements climatiques ont eux-mêmes d'énormes répercussions. Qu'il s'agisse des primes d'assurance ou du fait que les trois ordres de gouvernement doivent intervenir afin d'aider à reconstruire les collectivités, les changements climatiques coûtent cher à tout le monde. Les conservateurs ne disent jamais que 77 pays ont adopté une forme de tarification du carbone. Ils ne parlent jamais du fait qu'il est possible de concilier action climatique et abordabilité.
Je suis impatient de passer à la prochaine partie et de débattre du sujet.