Madame la Présidente, le député a fourni beaucoup de renseignements. Les gouvernements autochtones des Territoires du Nord-Ouest ont tous réalisé beaucoup de progrès sur le plan des revendications territoriales et de l'autonomie gouvernementale. Un bon nombre d'entre eux ont signé des ententes en s'attendant à ce que le gouvernement du Canada respecte ses obligations. Ce n'est pas ce qui s'est passé sous le gouvernement conservateur. Cela a même été confirmé par un rapport du vérificateur général qui indiquait que le gouvernement ne respectait pas ses obligations.
En ce qui concerne l'article qui régissait la création d'offices des terres et des eaux dans chaque région, nous avons vu le gouvernement précédent intervenir et créer un office qui serait un superoffice pour couvrir tous les aspects de ce que nous faisions, même si cela violait l'entente.
Nous avons également vu le gouvernement Harper adopter une nouvelle politique qui enfreignait la partie financière des ententes sur les revendications territoriales et indiquer que nous allions suivre cette politique, peu importe ce que prévoyaient les ententes sur les revendications territoriales.
Je trouve paradoxal que les conservateurs affirment que le projet de loi n'est pas dans l'intérêt des habitants des Territoires du Nord-Ouest, alors que ce sont eux, les conservateurs, qui ont refusé d'inclure la mer de Beaufort dans les négociations. Nous ne pouvions pas toucher à ce point. Nous ne pouvions même pas en parler. Je le sais parce que je siégeais à l'Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest lors de la législature précédente. Nous ne pouvions également pas inclure les redevances provenant du gisement de Norman Wells. Ces questions n'ont pu être abordées. Les conservateurs nous disent maintenant que nous avons tort de vouloir laisser les habitants des Territoires du Nord-Ouest prendre des décisions.
J'aimerais demander au député s'il estime que ce raisonnement est juste. Le gouvernement précédent a semé énormément de confusion dans ce dossier, au point où plus rien ne bougeait. Maintenant que les gouvernements autochtones des Territoires du Nord-Ouest nous disent qu'ils veulent aller de l'avant, est-il juste de prétendre que nous avons tort, comme les conservateurs le font?