Monsieur le Président, le discours du secrétaire parlementaire contenait quelques faussetés. À titre d'exemple, il aime prétendre que les députés de son côté de la Chambre sont les seuls qui prennent le temps de se renseigner sur les mesures qui permettraient de réduire les gaz à effet de serre si on les mettait en place.
Les députés n'ont pas à me croire sur parole. Ils peuvent écouter ce que disent la commissaire à l'environnement et au développement durable, le vérificateur général et l'OCDE.
Dans son rapport du printemps 2019, la commissaire a fortement critiqué les gestes inefficaces du gouvernement actuel et la lenteur de son intervention dans le domaine des changements climatiques. Elle a souligné qu'il est troublant de voir, depuis des décennies, des gouvernements fédéraux successifs rater leurs cibles de réduction des gaz à effet de serre. Pour sa part, le gouvernement actuel s'en tient aux cibles du gouvernement Harper, comme on le sait. Fait incongru, alors que les libéraux ont promis, à Paris, de limiter le réchauffement non pas à 2 degrés Celsius, mais même à 1,5 degré Celsius, leur cible dépasse déjà considérablement ces chiffres.
De son côté, le vérificateur général a affirmé que le gouvernement actuel, plus précisément le ministère des Finances et la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, n'avait pas éliminé les subventions « perverses » accordées à l'industrie des combustibles fossiles, un échec lamentable. Rappelons qu'il avait promis en 2015, puis en 2016 de s'attaquer immédiatement à ce problème. Le vérificateur général a souligné que ni le ministre des Finances ni la ministre de l'Environnement n'avaient même examiné les subventions accordées à l'industrie des combustibles fossiles ni les mesures réglementaires applicables.
L'OCDE affirme, pour sa part, que le Canada doit « réviser et ajuster les régimes de taxes, redevances et subventions » pour arriver aux résultats qu'il a promis au G20.
Le député pourrait-il nous dire ce qu'il en pense?