Monsieur le Président, le député de Scarborough—Guildwood a soulevé des préoccupations sur la partisanerie caractérisant les débats à la Chambre. Cela fait pourtant partie du processus, mais il semble plutôt frustré que les députés de l'opposition ne se donnent même pas la peine de poser des questions et de débattre à la Chambre, ce qui, à mon avis, fait partie des principes fondamentaux du processus parlementaire. La réalité, c'est que le député est ici depuis très longtemps; certains résidants de sa circonscription iraient même jusqu'à dire depuis très, très longtemps. Il sait donc comment les choses fonctionnent. Il sait que c'est la leader du gouvernement à la Chambre qui décide des sujets à débattre.
Le député laisse entendre que le gouvernement est très occupé. Or, pendant son mandat, le gouvernement conservateur précédent a fait adopter un nombre de projets de loi 50 % plus élevé que ce que le gouvernement actuel a fait adopter. Pour dire les choses franchement, en ce qui concerne le nombre de projets de loi qui reçoivent la sanction royale, le bilan des libéraux est de 63 projets de loi, alors que le gouvernement conservateur en a fait adopter 97 pendant une durée égale, au cours de son mandat. Voilà qui tend à démontrer que le gouvernement n'est pas très efficace.
Pourquoi les libéraux ont-ils attendu trois ans et demi pour présenter cette mesure législative au moment où il reste moins de 20 jours de séance? Nous avons le droit de débattre le projet de loi, et il y a une chose qui m'inquiète: le fait que le syndicat n'a pas été consulté lors de la rédaction du projet de loi. Ses membres n'ont même pas été consultés à propos de la conceptualisation. Je dois dire qu'à mon avis, les Canadiens respectent sincèrement les agents des services frontaliers canadiens.
Voici la question que je veux poser au député. Si, à ce stade-ci, les libéraux n'ont pas écouté les hommes et les femmes qui travaillent sur le terrain et qui seront touchés par ce projet de loi et s'ils tentent de le faire adopter à toute vapeur et qu'ils empêchent les représentants de ces employés de se faire entendre à la Chambre, comment leur permettront-ils de contribuer à cette mesure législative cruciale?