Madame la Présidente, je remercie le député de St. Catharines de ses observations parce qu'elles nous rappellent ce que le chef libéral a dit pendant la campagne électorale.
N'oublions pas que la plupart des promesses des libéraux ont fini par être brisées ou abandonnées. Parmi les promesses cruciales, le premier ministre s'était engagé à respecter les provinces et leur autonomie. Dans ce dossier, plusieurs provinces ont demandé au premier ministre de ralentir le processus.
On repassera pour le fédéralisme de collaboration, ce que le premier ministre promettait alors qu'il était dans l'opposition. La situation est la même que l'on pense à la taxe sur le carbone ou à la légalisation de la marijuana. Je pense que deux provinces, le Manitoba et l'Ontario, lui ont demandé de ralentir. Les premiers ministres provinciaux voulaient avoir plus de temps pour établir la structure de vente au détail. Aujourd'hui, il y a d'énormes pénuries parce que l'offre est insuffisante pour répondre à la demande. Personne n'était prêt. Il y avait des collectivités, et celle du premier ministre en faisait probablement partie, qui ne voulaient pas de magasins de détail. Les municipalités et les provinces ont demandé de ralentir la cadence.
Or, malgré ce qui avait été promis, on a laissé tomber le fédéralisme de collaboration. Les voies ensoleillées ont cédé la place à une démarche du type à prendre ou à laisser. Le député le sait. Il a probablement déjà pensé à joindre le caucus éthique des libéraux, dans le coin là-bas, qui n'ont pas aimé la conduite du premier ministre dans tous les dossiers.
Lorsqu'une province, un partenaire de la Confédération, demande au gouvernement de ralentir la mise en œuvre d'un projet de loi déterminant qui touche à la santé publique et à la sécurité publique, le premier ministre devrait respecter cette volonté. Ce n'est pas ce qu'il a fait.