Madame la Présidente, je partage peut-être la même profession que mon collègue d'en face, mais je ne partage certainement pas son point de vue.
Il est faux de décrire Unifor comme un syndicat représentant uniquement les journalistes. Il représente également le personnel d'entretien, les bibliothécaires, les rédacteurs en chef, les caméramans, les réceptionnistes et tout le personnel qui compose les organismes médiatiques au pays.
Laisser entendre qu'Unifor ne représente que les journalistes non seulement place le journalisme dans une classe à part — ce qui en dit long sur l'opposition officielle —, mais déforme la réalité et minimise le fait que les journaux et les stations de radio et de télévision au pays ne se résument pas qu'au journalisme. Ils sont le coeur et l'âme de tant de collectivités, et ils disparaissent une personne à la fois, ville par ville, village par village, jour après jour.
Quiconque a oeuvré toute sa vie dans cette industrie connaît des familles touchées. Résumer cet enjeu à la défense du journalisme simplifie à outrance cet horrible problème.
Le député dit implicitement craindre que l'on puisse acheter les journalistes. Peut-être pourrait-il nommer les journalistes qui, selon lui, peuvent être achetés?