Monsieur le Président, il semble que le député de Winnipeg-Nord pense que Stephen Harper était trop proche des médias, trop généreux ou trop indulgent à leur égard. C’est là une critique que je n’avais jamais entendue de la part des députés libéraux, mais on en entend de toutes sortes de la part des libéraux, qui partent dans tous les sens, et il est difficile de les suivre.
Il s’est écoulé un peu de temps depuis que j’ai prononcé mon discours avant la période des questions, mais je vais revenir sur ce que j'ai dit dans mon discours et je vais expliquer la motion dont nous sommes saisis. Après, d’autres députés libéraux auront peut-être des questions à poser.
Le député n’a pas mentionné que son gouvernement donne 600 millions de dollars à un fonds qui sera dirigé par un groupe qui comprend des représentants d’Unifor. Des sympathisants libéraux notoires qui font fièrement campagne pour les libéraux seront chargés de décider quels journalistes recevront du financement.
Si le gouvernement prône la défense d’une presse indépendante, il devrait alors écouter ce que la presse a à dire parce que, comme je l’ai dit dans mon discours, de nombreux leaders d’opinion indépendants du journalisme politique canadien sonnent l’alarme au sujet de l’approche adoptée par le gouvernement.
Il faut éviter toute ingérence partisane dans la sphère journalistique. Nous pouvons débattre de politiques précises, comme la publicité gouvernementale. Il va sans dire que tous les gouvernements font de la publicité dans les médias sous une forme ou une autre, ce qui n’est pas particulièrement nouveau, mais le fait que le gouvernement ait chargé des sympathisants libéraux de distribuer cet argent est très préoccupant pour ceux qui tiennent à l’indépendance de la presse.