Monsieur le Président, l’industrie des journaux a été durement frappée par la crise économique de 2008. Les revenus opérationnels de l’ensemble des éditeurs sont passés de 5,5 milliards de dollars en 2008 à 3,2 milliards de dollars en 2016. Pendant cette période, 41 quotidiens ont fermé leurs portes, de même que 235 hebdomadaires, et plus de 10 000 postes ont été supprimés.
Notre gouvernement s’attaque au cœur du problème. C’est pourquoi nous mettons sur pied des mesures concrètes afin d'aider les médias, aussi bien les petits que les grands.
On doit aussi protéger l’indépendance journalistique. C’est pour cette raison qu’un groupe d’experts indépendants a été constitué. Le journalisme, comme mon confrère d’en face le sait sûrement, est à la base de notre démocratie, mais les conservateurs ne manquent pas une occasion d’attaquer son indépendance. C’est très déplorable, puisque cela vient de députés qui ont eux-mêmes été des journalistes.
Un député conservateur et ancien journaliste lui-même a indiqué, la semaine dernière, que le Parti conservateur était heureux de voir de vieux journaux en difficulté fermer leurs portes en les qualifiant de fossiles. Quelle insulte!
La semaine dernière, The Hamilton Spectator a annoncé qu’il fermera ses presses, éliminant ainsi 73 emplois à temps plein et 105 emplois à temps partiel. La réalité de ce journal local n’est pas isolée. Ces institutions locales sont loin d’être des fossiles, ce sont des sources essentielles de nouvelles et d’informations communautaires. Les conservateurs devraient arrêter leur théorie du complot et agir pour protéger le journalisme, un pilier de notre démocratie.