Monsieur le Président, le membre en question a travaillé avec moi lorsque j’étais à l’hôtel de ville. En fait, il faisait partie de la salle de rédaction du Toronto Sun, dont le correspondant en chef a été congédié par Paul Godfrey pour avoir critiqué Mel Lastman au cours d’une campagne électorale municipale. C’est le genre de comportement auquel on peut s'attendre de la part d’une direction journalistique exécrable.
Il est cependant intéressant de souligner que Paul Godfrey est venu ici et a demandé ces fonds, ces dollars. Je me rappelle d'ailleurs que le député qui est maintenant ministre responsable des Services aux Autochtones lui a signalé que sa politique éditoriale et la demande de sa société ne concordaient pas. Paul Godfrey lui a répondu que personne ne devrait s’en inquiéter parce qu’elles ne correspondraient jamais. Il avait besoin de cet argent. Je lui ai dit qu’il serait le premier à nous critiquer si nous le lui donnions; il a répondu que j’avais probablement raison, et c’est exactement ce qui se passe maintenant.
Je tiens à saluer les travailleurs qui étaient affectés à l'impression de l'Hamilton Spectator et qui ont été mis à pied cette semaine. C'est l'emploi des gens comme eux que nous essayons de sauver. C'est d'eux que nous devrions parler aujourd'hui. Nous pouvons citer tous les commentateurs que nous voulons. Les commentateurs sont très bien payés, et les profits qu'ils font sur leurs livres leur permettront très certainement de survivre. Les travailleurs qui étaient affectés à l'impression du Spectator, eux, ont des besoins bien réels, leurs emplois étaient bien réels, et la ville où ils habitent a déjà été malmenée par les droits de douane qui s'appliquaient à l'acier jusqu'à il y a quelques semaines. Les conservateurs ne parlent jamais des travailleurs qui s'occupent des presses, des emplois de qualité qui disparaissent, des avantages sociaux qui s'envolent en fumée du même coup et des pertes financières qui s'ensuivent. Ils ne pensent pas à ceux qui comptaient sur cet argent pour leur retraite ou pour envoyer les enfants à l'école.
Ce sont eux que notre parti défend, que le syndicat Unifor défend et qui sont visés en premier lieu par ce projet de loi. Nous devons faire le nécessaire pour que les travailleurs canadiens ne se demandent pas, en rentrant chez eux le soir, s'ils perdront leur emploi le lendemain. Si les conservateurs sont incapables de se rallier à cette cause, ils devraient aller le dire directement aux travailleurs de l'Hamilton Spectator. Je peux vous garantir que vous n'aurez plus jamais un seul vote dans tout Hamilton.