Monsieur le Président, j'ai bel et bien parlé du projet de loi. J'ai commencé par le détail, pour ensuite tracer un portrait d'ensemble qui illustre la philosophie du gouvernement. Bien entendu, tout cela a un lien avec la décision arbitraire qu'on trouve dans la partie 2 du projet de loi C-88.
Avec Énergie Est, on a imposé de nouvelles choses à l'entreprise qui l'ont rendue non compétitive. Soudainement, les représentants de l'entreprise devaient respecter des critères concernant les émissions en amont et en aval. Ils savaient que de tels critères n'étaient pas imposés aux importations. Ils savaient qu'ils gaspilleraient leur argent en continuant et ils ont donc abandonné le processus.
Aussitôt que les libéraux sont arrivés au pouvoir, ils ont immédiatement annulé le projet Northern Gateway. L'Office national de l'énergie l'avait approuvé, sous conditions, et les libéraux l'ont tout simplement annulé. Finalement, les tribunaux ont émis des directives très claires au sujet des consultations avec les Autochtones.
Venait ensuite, dans la liste, le pipeline Trans Mountain. Les libéraux n'ont malheureusement pas pris la peine de suivre les directives que leur avaient fournies les tribunaux dans la décision Northern Gateway. Ils ont reçu une recette et des directives claires et ils ont dit qu'ils les appliqueraient au pipeline Trans Mountain.
Les libéraux mettent tous leurs oeufs dans le même panier. Je sais qu'ils affirment vouloir mettre fin à l'exploitation des sables bitumineux et qu'ils font tout leur possible pour y arriver. Ils semblent avoir décidé, pour une raison quelconque, de soutenir un seul pipeline, parce qu'ils veulent ménager la chèvre et le chou dans ce débat. Les libéraux ont bousillé le processus de consultation. Nous pensions qu'ils faisaient les choses correctement, et ils affirmaient avoir redoublé d'efforts. Nous avons toutefois appris qu'ils n'avaient pas mené de consultations appropriées. Ils n'ont pas suivi les directives contenues dans la décision à propos de Northern Gateway, et ils ont dû retourner faire leurs devoirs.
Entretemps, les libéraux ont acheté le pipeline. Tout porte à croire qu'ils l'ont payé 1 milliard de dollars trop cher, et ils n'ont pas pu mener à bien le projet.
J'aimerais m'attarder un peu sur le pipeline Trans Mountain, car il aura beaucoup d'importance dans ma circonscription pour différentes raisons. Je ferai aussi un lien entre ce dossier et le peu d'intérêt des libéraux à l'égard des ressources naturelles.
Il y a le conflit sur le bois d'œuvre, qui a éclaté de nouveau depuis que les libéraux sont arrivés au pouvoir. Une collectivité dans ma circonscription, qui se trouve le long du tracé de cet oléoduc, vient de perdre l'une de ses usines. Les habitants de la collectivité réclament que l'on réalise le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain. Ils savent qu'il ne s'agit pas d'une solution à long terme, mais elle leur permettra de survivre. Ils disent que la réalisation du projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain, qui durera 18 mois, leur permettra de traverser une période extrêmement difficile, à savoir la fermeture de leur usine et de leur industrie forestière et la perte de plus de 180 emplois bien rémunérés. Il est évident que l'incapacité des libéraux à conclure un accord dans le dossier de l'industrie du bois d'œuvre a eu une incidence sur cette collectivité. Maintenant, les habitants supplient pour qu'on réalise le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain.
Nous sommes actuellement saisis d'un projet de loi pour lequel les libéraux ont voté. Dans la partie A, ils apportent quelques changements pour régler le problème des tribunaux. Or, la partie B porte en fait sur la position anti-énergie des libéraux, sur leur position anti-ressources naturelles, sur leur désir d'éliminer les sables bitumineux et de mettre un terme au forage dans la mer de Beaufort.
Nous convenons tous qu'il faut réduire notre empreinte carbone. Toutefois, pourquoi devrions-nous importer du pétrole quand la demande est là? La technologie nous permettra d'y arriver. Entretemps, le Canada doit saisir les occasions qui s'offrent à lui. Le gouvernement n'a pas du tout l'intention de le faire. Cela ne l'intéresse pas.