Monsieur le Président, je suis heureux de prendre de nouveau la parole à la Chambre pour parler de l’ALENA. J’ai écouté les arguments des libéraux. Ils parlent de toutes les bonnes choses que produisent le commerce international et l’accord de libre-échange. C'est toujours la même rengaine.
Il fut un temps où nous formions le gouvernement où nous disions la même chose en faveur du libre-échange. Toutefois, je dois rappeler aux députés d’en face que ce sont les conservateurs qui ont réclamé le libre-échange. L’ALENA a vu le jour grâce au très honorable Brian Mulroney. Personne au pays ne dirait aujourd’hui que l’ALENA n’est pas un bon accord pour le Canada.
Toutefois, comme mon collègue de Prince Albert vient de le dire avec éloquence, les problèmes se trouvent dans l’ALENA 0.5. Lorsque le secrétaire parlementaire se demande pourquoi on l’appelle 0.5, et non pas 2.0, c'est tout simplement parce que nous ne faisons pas confiance aux libéraux pour conclure une bonne entente, sachant les résultats qu’ils affichent depuis leur arrivée au pouvoir.
Je me souviens très clairement que c’est le premier ministre libéral qui ne voulait pas signer le Partenariat transpacifique au Vietnam. Il a été le seul chef à ne pas être enthousiaste. À l’époque, il avait sa propre idée du libre-échange. Même les Chinois lui ont claqué la porte au nez. Tout cela pour dire que la seule et unique raison pour laquelle le Parti conservateur appuie ce projet de loi, malgré toutes ses lacunes et tout le reste, c’est parce que le milieu des affaires en a besoin. Le Parti conservateur a toujours été très fier du libre-échange. Lorsque le premier ministre Harper était au pouvoir, nous avons signé de nombreux accords de libre-échange partout dans le monde parce que nous savions que c’était la bonne chose à faire.
Le plus important pour tout le monde a été l’ALENA. Aujourd’hui, nous l’appelons l’ALENA 0.5. Les libéraux veulent l’appeler l’ALENA 2.0. Le Mexique l’appelle l’ALENA 0.8. Le fait est que le milieu des affaires a effectivement besoin de stabilité. Le milieu des affaires cherche une certaine stabilité dans l’économie pour pouvoir avancer. Cet accord constitue une façon d’apporter ce genre de stabilité.
Toutefois, il faut rappeler à tous les Canadiens que, depuis que le gouvernement libéral est au pouvoir, cinq premiers ministres provinciaux ont écrit au premier ministre. Ils ont dit que, sous son régime, les projets de loi C-69 et C-48 menaceront l’unité nationale. Cela ne s’était jamais produit auparavant, que cinq premiers ministres écrivent pour dire que les libéraux ont créé un environnement qui n’est pas propice aux affaires et qui menace l’unité nationale. C’est sans précédent. Voilà le bilan des libéraux en matière d’économie, et c’est pourquoi nous ne leur faisons pas confiance pour rétablir l’ALENA.
Toutefois, il y a de l’espoir, en ce sens que malgré cet accord boiteux qu'est l’ALENA, le milieu des affaires pourra avoir une certaine confiance dans l’économie, en oubliant ce que les libéraux ont fait. C’est ainsi que le pays doit réagir. Nous ne savons pas où les libéraux veulent en venir avec le pipeline Trans Mountain. Espérons que nous assisterons très bientôt à des progrès concrets dans ce dossier.
Je viens d’une province qui a été, et qui demeure, durement touchée par la politique économique des libéraux. À l’heure actuelle, la confiance au Canada diminue sous le gouvernement actuel.
Sous le gouvernement du premier ministre Harper, la confiance envers le Canada était en hausse. Sous le gouvernement actuel, la confiance des investisseurs envers le Canada est en baisse. Nous pouvons parler à n’importe qui, à Londres ou à New York, ou ailleurs; et dès qu’il est question du Canada, notre interlocuteur détourne lentement la tête. Les jours ensoleillés et la présence du premier ministre sur la scène internationale se sont tous évaporés dans l’air. Le premier ministre n’est plus le chouchou de qui que ce soit et, s’il continue, nous pourrions être confrontés à une grave pauvreté économique.
Le 21 octobre, les Canadiens auront le choix. Espérons qu’ils enverront les libéraux se rhabiller en raison de leur bilan économique, ce qui serait l’une des meilleures choses à faire, parce que les emplois apportent la stabilité.
J’ai vu des publicités on ne peut plus stupides hier en regardant les Raptors. Il s’agissait de publicités dites de tiers contre le chef de l’opposition officielle. Je n’ai jamais vu une publicité aussi idiote. Ils vont mettre les Canadiens encore plus en colère.
Unifor, le soi-disant syndicat des journalistes, est absolument le porte-étendard de ce sentiment, ce qui prouve bien qu’il n’aime pas le Parti conservateur. Par contre, il semble oublier que ce n’est pas d’Unifor qu’il est question, mais bien des Canadiens et des emplois. Unifor ne cesse de répéter qu’il veut se battre pour les emplois. S’il veut se battre pour les emplois, il devrait le faire honnêtement. Il devrait travailler pour tous les Canadiens, sans partisanerie.
Encore une fois, j’interviens à la Chambre des communes en faveur du libre-échange. Nous savons tous que le libre-échange est extrêmement avantageux pour notre pays et pour nos emplois. Si les pétroliers n’étaient pas interdits, si le problème du projet de loi C-69 n’existait pas, le Canada jouirait d’une telle confiance. Nous serions un pays modèle.
Nous avons la chance d’avoir des ressources naturelles. Nous n’en avons pas qu’une seule, nous en avons beaucoup. Nous devrions les exploiter, même si je suis tout à fait d’accord que cela devrait être fait de façon écologique.
Voyons notre production de pétrole. Nous avons l’un des meilleurs systèmes au monde. Nous nous comparons sur ce point avec des pays comme le Venezuela et le Nigeria, qui n’ont pas de normes environnementales. Ils vont de l’avant à toute vapeur. Soyons honnêtes. Travaillons dans le respect de l’environnement. Il est temps que le pays se mette à exploiter ses richesses naturelles.
En ce qui concerne le nouvel ALENA qui vient d’être signé, tous mes collègues ont dit, très éloquemment, qu’il comportait de graves lacunes. Nous voulons de la confiance. C’est la seule mesure législative que le gouvernement a présentée pour donner aux gens d’affaires l’assurance que le Canada est un pays de libre-échange.
Beaucoup de gens ne comprennent pas combien d’argent les entreprises canadiennes investissent à l’étranger. C’est dans les billions de dollars. Sans les accords de libre-échange, les entreprises canadiennes ne pourraient pas investir à l’étranger. Les investissements canadiens de plus de 1 billion de dollars aideront l’économie canadienne à long terme, ce qui renforcera considérablement les entreprises.
Les accords de libre-échange sont bidirectionnels. Autant nous que les pays avec lesquels nous les signons devons en profiter. C'est ce qui explique qu'autant de pays adhèrent au Partenariat transpacifique. Je suis content que, après avoir insulté les leaders du Partenariat transpacifique, le gouvernement ait finalement entendu raison. Il n'a pas eu le choix, après que la Chine l'eut envoyé promener lorsqu'il tentait de conclure un accord de libre-échange avec elle.
Au bout du compte, les conservateurs appuieront le projet de loi, parce que nous croyons que les Canadiens doivent être confiants, que l'économie a besoin de confiance et que le secteur privé en a aussi besoin pour que nous puissions aller de l'avant et créer des emplois qui profiteront à l'ensemble des Canadiens.