Madame la Présidente, la question du député est tout à fait juste.
Il y a deux ou trois ans, il y a eu une convention de l’industrie gazière et pétrolière ici à Ottawa. Je suis resté à la fin de la journée et j’ai rencontré une directrice chez Suncor. Je lui ai demandé à quel point il était difficile de permettre à des ingénieurs du secteur pétrolier et gazier de se recycler dans l'industrie des énergies renouvelables. Elle a dit que certains d’entre eux peuvent faire la transition assez facilement alors que d’autres demandent un peu plus d’efforts et de formation. Puis, juste avant Noël, j’ai entendu pour la première fois que 37 % des travailleurs du secteur pétrolier et gazier n’ont pas fait d’études postsecondaires. Nous avons absolument besoin d’une transition qui respecte le travail de tous ceux qui oeuvrent actuellement dans l’industrie pétrolière et gazière, tout en nous dirigeant vers un nouvel avenir.
Quand je parle de pipeline, par exemple, je leur dis à tous que ce n’est pas le tuyau qui pose problème; le tuyau n’est pas mauvais en soi. Cependant, lorsque l’on construit un pipeline, c’est pour le remplir de quelque chose, puis il doit être utilisé pendant des décennies pour être rentable.
La question est de savoir quel genre d’avenir nous voulons pour le Canada. L’avenir que je vois est un avenir d’énergie verte, pas un avenir de pétrole et de gaz. Le pipeline n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il ouvre la voie à un avenir que la plupart des Canadiens n’appuieraient pas à long terme, selon moi.