Monsieur le Président, je remercie mon collègue de son discours. Il a bien expliqué les failles du projet de loi sur l’accès à l’information dont nous débattons, mais je profiterais de cette occasion pour dire qu'il faut regarder encore plus loin. Comme il l'a mentionné dans son discours, le gouvernement est arrivé en disant qu’il serait le gouvernement le plus transparent dans l’histoire de l’univers. On parlait d'une notion d’ouverture automatique. En anglais, l’expression utilisée était « openness by default ». Cependant, mon collègue a relevé différents éléments qui ont contrecarré ces efforts. Je pense notamment aux projets de loi omnibus, dont il a parlé.
Comment peut-on étudier adéquatement les projets de loi quand les détails qui ont le plus grand impact sur la vie des gens se retrouvent dans quelques dizaines de pages parmi un projet de loi d’une centaine de pages? Finalement, avec cette approche, il y a peu de transparence et de consultation de la part du gouvernement. D'ailleurs, c'est ironique que le gouvernement parle constamment de consultation, alors qu’il ne semble consulter que lorsqu'il ne veut pas agir. Quand les consultations sont nécessaires pour améliorer un projet de loi, elles ne sont pas faites. Mon collègue pourra en dire davantage à ce sujet.
Pourquoi mon collègue pense-t-il que le gouvernement n’a pas consulté les gens de façon adéquate, notamment la commissaire à l’information? Si le gouvernement avait bien fait son travail, il aurait accouché d’un meilleur projet de loi. En fin de compte, on n'a pas les résultats escomptés.