Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole aujourd’hui pour appuyer le projet de loi C-100, Loi portant mise en œuvre de l’Accord entre le Canada, les États-Unis d’Amérique et les États-Unis du Mexique.
L’automne dernier, nous avons conclu les négociations sur le nouvel ALENA avec les États-Unis et le Mexique. Tout au long de ces intenses négociations, nous sommes demeurés déterminés et nous nous sommes concentrés sur ce qui compte vraiment pour les Canadiens: les emplois, la croissance et, bien sûr, l’expansion de la classe moyenne.
Nous avons refusé de capituler et nous avons eu une bonne entente pour les Canadiens. Depuis le début des négociations, en août 2017, le Canada a engagé un dialogue constructif et pragmatique avec ses partenaires de l'ALENA afin de conclure un bon accord pour les Canadiens.
L'Accord prévoit des résultats importants pour les entreprises, pour les travailleurs et pour les communautés du Canada dans des domaines tels que le travail, l'environnement, le commerce automobile, le règlement des différends, la culture, l'énergie et autres.
Nous avons garanti, pour les travailleurs et les entreprises du Canada, un accès continu à notre plus important marché d'exportation. Nous avons réussi à conserver des éléments essentiels de l'ALENA, notamment le chapitre 19 sur le mécanisme de règlement des différends, un élément primordial. C'est en fait le cœur de l'entente. Nous avons aussi préservé l'exception culturelle: nous nous étions battus très fort pour obtenir ce gain pendant les négociations dans les années 1980.
Nous nous sommes attaqués à des questions fondamentales comme la réduction des formalités administratives pour qu'il soit plus facile pour les entreprises canadiennes d'exporter vers le marché américain.
Le nouvel ALENA est un accord qui préservera plus de 2 milliards de dollars par jour en échanges commerciaux transfrontaliers et en accès libre de droits.
Je vais donner un seul exemple à la Chambre. En 2017, les échanges trilatéraux ont dépassé 1 billion de dollars, ce qui est plus de trois fois supérieur à la valeur enregistrée en 1994, lorsque l'ALENA a été initialement conclu. La zone de libre-échange nord-américaine constitue la plus vaste région économique au monde, englobant un marché régional de 22 billions de dollars américains et de plus de 480 millions de consommateurs. Avec seulement 7 % de la population mondiale, les États-Unis, le Canada et le Mexique représentent ensemble plus du quart du PIB mondial.
Le nouvel ALENA est une occasion pour le Canada de miser sur les économies fortement intégrées en Amérique du Nord. La mise en œuvre et la ratification du nouvel ALENA permettront au Canada de maintenir sa position concurrentielle dans le monde. Les trois pays comptent parmi les principaux partenaires commerciaux et les plus importantes sources d'investissements étrangers des deux autres signataires.
Il est important, à ce moment-ci, de reconnaître tous les efforts qui ont été déployés dans le cadre de ces négociations. Je pense au premier ministre, qui était très impliqué dans le dossier, à la ministre des Affaires étrangères et à d'autres ministres qui ont fait partie intégrante du processus et, bien sûr, aux nombreux députés qui ont visité à maintes reprises les États-Unis pour expliquer l'importance de cet accord pour les Canadiens.
L'accès préférentiel signifie également l'application de règles du jeu équitables pour les produits canadiens, en plus de fournir aux entreprises d'ici une longueur d'avance sur celles qui n'ont pas le même accès aux marchés visés par l'Accord. Cela se traduira par une augmentation des profits et des débouchés pour les entreprises canadiennes de toutes tailles, dans tous les secteurs et dans toutes les régions du pays.
Les relations qu'entretient le Canada avec les États-Unis et le Mexique ne se limitent pas au commerce. Ces relations consistent également à favoriser les liens d'amitié, les valeurs communes, la prospérité et la sécurité. Nous ne faisons pas uniquement du commerce ensemble; nous bâtissons aussi des choses ensemble et nous collaborons pour garantir la sécurité du continent.
Il est important de souligner que tout au long des négociations, le gouvernement actuel n'a ménagé aucun effort pour défendre les intérêts des familles canadiennes. Il a collaboré avec tous les ordres de gouvernement, qu'il s'agisse des dialogues constructifs que le premier ministre Trudeau a poursuivis avec le président des États-Unis et celui du Mexique, ou de conversations...