Monsieur le Président, je me demande parfois si le NPD préférerait que nous ne concluions pas d'accords commerciaux, sans égard aux conséquences.
La députée, qui a prononcé un discours très éloquent, a qualifié l'Accord États-Unis—Mexique—Canada de « quelque chose dans le dossier du commerce », oubliant que la ministre des Affaires étrangères et le gouvernement ont mené avec brio des négociations ardues pour le conclure.
Toutefois, je tiens à revenir sur la prolongation de la durée des brevets pharmaceutiques. J'accepterais le point de vue de la députée si nous parlions de médicaments courants. Dans le cas de ces médicaments, les médicaments génériques sont prêts à inonder le marché dès qu'un brevet expire, mais nous parlons ici des produits biologiques et des médicaments biosimilaires, qui sont les versions génériques des produits biologiques.
Étant donné qu'il s'agit de médicaments extrêmement complexes, tous les experts conviennent que les obstacles à l'entrée sur le marché des médicaments biosimilaires sont extrêmement importants. L'idée que la prolongation de la durée des brevets puisse avoir une incidence est discutable parce que les obstacles à l'entrée empêcheront les médicaments biosimilaires d'entrer rapidement sur le marché lorsqu'il n'y a pas de protection conférée par un brevet.
Ce n'est pas vraiment un bon parallèle à faire. Il alarme les Canadiens sans raison. Qu'en pense la députée?