Le gouvernement devrait investir dans les emplois durables à long terme en Alberta et dans l'ensemble du Canada au lieu de faire des promesses qu'il n'a pas l'intention d'honorer et d'investir dans des projets de pipeline et d'autres mauvais projets. Le financement des transports en commun, de la modernisation des infrastructures, des infrastructures vertes et des énergies propres nous permettra non seulement d'atteindre nos cibles en matière de lutte contre les changements climatiques, mais aussi de fournir aux Canadiens des emplois qui leur permettront de subvenir aux besoins de leur famille dans une économie à faibles émissions de carbone.
Les néo-démocrates ont proposé un plan qui, au cours des quatre prochaines années, aurait créé au moins 300 000 bons emplois dans le secteur des énergies propres, mais le gouvernement libéral n'a pas fait preuve du même genre de leadership. Nous devons fabriquer des véhicules à zéro émission ici même, au Canada, et nous devons faire en sorte qu'il soit plus facile d'acheter et de recharger des véhicules à zéro émission, peu importe où l'on se trouve. Il faut non seulement fabriquer des véhicules électriques au Canada, mais aussi offrir des incitatifs pour les véhicules entièrement fabriqués au Canada, ce qui encouragerait grandement les fabricants à augmenter leur production. Cela permettrait de protéger les bons emplois et de renforcer notre secteur de l'automobile.
Nous devons remplacer nos autobus par des modèles électriques, ce qui rendrait les transports en commun plus propres, plus pratiques et plus abordables. Nous devons offrir une formation aux travailleurs pour faciliter leur transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Nous devons apporter un soutien aux travailleurs, aux familles et aux collectivités afin que l'économie changeante soit réellement avantageuse pour eux. Nous devons accroître la recherche sur les technologies propres et stimuler le secteur manufacturier à l'aide d'une politique d'approvisionnement favorisant les produits et services canadiens. Nous devons créer de bons emplois pour les familles en construisant des infrastructures dans toutes les régions du pays.
Nous pourrions réduire les coûts d'énergie de 900 $ ou plus par année pour les familles en améliorant l'efficacité énergétique de leur foyer. Réaliser des investissements audacieux dans l'efficacité énergétique est non seulement rentable sur le plan de la réduction des émissions, mais permet également aux gens d'économiser en consommant moins d'énergie. Cela se traduit également par de bons emplois dans les collectivités d'un bout à l'autre du pays.
Nous avons besoin d'un gouvernement qui s'engage à soutenir les travailleurs dès aujourd'hui, non pas avec des emplois et des projets imaginaires qui ne s'appuient sur aucune analyse de rentabilité, mais en leur permettant d'acquérir les compétences et de saisir les occasions de l'avenir. Cela signifie qu'il faut veiller à ce que les travailleurs canadiens aient accès à d'importants crédits de formation qu'ils pourront utiliser lorsqu'ils en auront besoin.
Je prends un instant pour mentionner un organisme incroyable, Iron & Earth, une initiative dirigée par des travailleurs de l'industrie pétrolière et gazière qui cherchent à réaliser des projets d'énergie renouvelable. Ces travailleurs se sont organisés pour s'appuyer les uns les autres et défendent leurs propres intérêts. Non seulement ils soutiennent leurs collègues en prouvant que leurs compétences sont transférables et en les mettant en liaison avec la formation, les ressources et le réseau dont ils ont besoin pour se tailler une place dans la nouvelle industrie de l'énergie renouvelable, ils demandent au gouvernement de mettre en œuvre une initiative nationale de relèvement des compétences et d'investir dans la formation pour permettre aux travailleurs de l'industrie pétrolière et gazière, aux travailleurs de l'industrie du charbon ainsi qu'aux travailleurs autochtones de s'intégrer à l'économie de l'énergie renouvelable. Ces travailleurs voient les occasions qui pourraient se présenter si le gouvernement prenait vraiment au sérieux son engagement envers eux et en matière de lutte contre les changements climatiques. Cependant, une succession de gouvernements libéraux et conservateurs a laissé les travailleurs se débrouiller seuls face à ces changements.
Les travailleurs de l'Alberta subissent les conséquences des pertes d'emplois. Rien que le mois dernier, ils étaient 19 000 à perdre leur emploi. La solution à ce problème n'est pas des projets qui représentent un cauchemar économique et environnemental. Ce n'est pas des promesses creuses de création d'emplois dans le cadre de projets qui ne tiennent pas la route sur le plan des affaires. La solution consiste à investir partout au pays dans de bons emplois qui permettent de faire vivre une famille.
Il faut remplir l'engagement pris par le Canada au sommet du G20 d'éliminer les subventions accordées à la production de combustibles fossiles et rediriger ces fonds vers les initiatives qui favorisent la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Il faut également réformer le mandat d'Exportation et développement Canada pour mettre l'accent sur le soutien des projets canadiens d'énergie renouvelable plutôt que sur le soutien de l'industrie pétrolière.
Il faut réellement soutenir les travailleurs, l'industrie, la recherche et l'innovation. Voilà le genre d'investissement qui donnerait de véritables résultats, créant des centaines de milliers de bons emplois et contribuant à stimuler l'économie partout au pays. Cela placerait également le Canada sur la bonne voie pour atteindre les objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre fondés sur des données scientifiques qui s'imposent si nous voulons prévenir les conséquences catastrophiques d'un réchauffement planétaire supérieur à 1,5 degré Celsius.
La solution est un plan qui crée de bons emplois pour soutenir les familles qui travaillent fort et qui respecte les droits des Autochtones. La solution est un « New Deal vert » adapté à la réalité canadienne.