Madame la Présidente, nous savons que la pollution marine par le plastique et les impacts qu'elle a sur les océans constituent une crise mondiale. Présentement, plus de huit millions de tonnes de plastique s'ajoutent chaque année à la pollution des océans de la planète. Cette pollution entraîne la mort de centaines de milliers d'animaux marins et d'oiseaux de mer. Il s'agit d'un grave problème mondial qui a des répercussions ici aussi. Lorsqu'il est question de l'état des océans et de notre devoir de les protéger, il s'agit de défendre des espèces qui ne peuvent pas se défendre elles-mêmes.
Il y a quatre ans, un déversement est survenu sur la côte Ouest de la Colombie-Britannique. Trente-cinq grands conteneurs sont passés par-dessus bord dans les eaux canadiennes, et le gouvernement fédéral n'a rien fait. Ce sont les communautés locales et les groupes d'intervenants des environs, comme Clayoquot CleanUp, qui s'appelle maintenant la Coastal Restoration Society, et Surfrider Pacific Rim, qui se sont chargés d'enlever les débris marins disséminés le long de la côte.
On entend aussi parler de nos ordures qui finissent dans des pays comme les Philippines. Les députés se rappelleront peut-être que les Philippines avaient déclaré la guerre au Canada parce que le gouvernement était incapable de régler un problème, ce qui a tourné à l'affaire diplomatique. Les Philippines ne voulaient pas de nos ordures, qui sont restées dans un port pendant plusieurs années. Nous apprenons maintenant que nos déchets finissent en Malaisie. Des enfants vivent dans des bidonvilles constitués de déchets de plastique: notre plastique, nos déchets. C'est honteux et embarrassant pour tous les Canadiens. Les enfants des pays en développement ne devraient pas vivre parmi nos ordures. Il faut que cela cesse. Nous pouvons y mettre un terme.
Le gouvernement du Canada a signé une partie de la Convention de Bâle qui l'oblige à obtenir la permission des pays en développement pour cesser de leur expédier ses déchets. Ce que nous voulons, c'est que le gouvernement ne demande même pas la permission et qu'il cesse purement et simplement d'expédier nos déchets vers les pays en développement. Il faut que cela cesse. C'est la chose responsable à faire.
Je tiens toutefois à le féliciter d'avoir entendu nos appels à l'action. Nous avons collaboré avec lui ainsi qu'avec le ministre de l'Environnement à l'époque où il était secrétaire parlementaire. Il est venu à Victoria pour assister à une réunion avec l'ancien député de Victoria, Murray Rankin, et moi-même. Nous avons rencontré le responsable environnemental de l'Université de Victoria, qui avait produit un rapport recensant sept moyens de lutter contre la pollution marine par le plastique. Le gouvernement a donné suite à certaines d'entre elles, notamment en ce qui concerne les engins de pêche fantômes et abandonnés.
Le gouvernement a beaucoup parlé des plastiques à usage unique, mais nous attendons encore les gestes concrets ou même les engagements. Même si divers pays et instances gouvernementales du monde ont déjà bougé, cette responsabilité revient encore trop souvent aux municipalités et aux provinces.
L'environnement et les espèces sauvages ne peuvent plus attendre. Nous demandons au gouvernement d'annoncer des mesures concrètes de lutte contre les plastiques à usage unique et de s'engager à éliminer les plastiques à usage industriel.
Je suis impatient d'entendre la réponse du secrétaire parlementaire. J'espère poursuivre ma collaboration avec le gouvernement pour régler sans tarder à ce dossier urgent.