Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le président du Conseil du Trésor.
Je suis très heureuse d'être ici pour demander l'appui des députés à ce projet de loi très important pour l'industrie laitière du Canada.
C'est un plaisir de prendre la parole aujourd'hui pour appuyer le projet de loi à l'étude, qui cherche à augmenter de 200 millions de dollars la capacité d'achat de la Commission canadienne du lait. La modification proposée à la Loi sur la Commission canadienne du lait aidera considérablement les producteurs laitiers canadiens à gérer le lait excédentaire, tout en contribuant à répondre aux exigences nationales de sécurité alimentaire.
Nos producteurs laitiers ont adopté sur les médias sociaux le slogan « #icipourvous pendant l’épidémie de la COVID-19 et pour toujours ». J'aimerais lire le message collectif aux Canadiens qui se trouve sur le site Web des Producteurs laitiers du Canada: « Un jour, il n'y a pas si longtemps, nous nous sommes levés et le monde avait changé. Mais une chose importante est restée la même: les producteurs laitiers canadiens continuent de travailler sans relâche pour s'assurer que les Canadiens puissent nourrir leurs familles avec du lait produit en respectant les normes parmi les plus élevées au monde. » Il s'agit là d'un message percutant qui, je le sais, reflète la passion qui anime les producteurs laitiers de ma circonscription.
Chaque soir, à 19 heures, nous entendons des Canadiens sur leur véranda pousser des acclamations et frapper sur des poêles et sur des casseroles pour appuyer les travailleurs de première ligne. Ces travailleurs incluent les producteurs et les transformateurs laitiers du pays, qui ne ménagent aucun effort pour nourrir le pays en cette période d'incertitude.
La pandémie de COVID-19 a eu de graves répercussions sur tous les secteurs de l'économie. L'un des grands défis pour l'industrie laitière, c'est que la demande pour les produits laitiers est instable. Au début de la crise, les consommateurs se sont empressés de faire des réserves et ont rapidement vidé les étagères. Toutefois, la demande a rapidement chuté lorsque les consommateurs ont fait leurs provisions et que les restaurants ont fermé leurs portes. Ensuite, la demande pour les produits laitiers a chuté de façon spectaculaire quand tous les hôtels et les écoles ont arrêté d'acheter du fromage, de la crème et d'autres produits laitiers après leur fermeture.
Les agriculteurs se sont alors retrouvés avec des milliers de litres de lait excédentaires qu'ils n'étaient pas en mesure de vendre, et certains d'entre eux ont dû s'acquitter de la difficile tâche de se débarrasser du lait qui aurait autrement servi à nous nourrir. Par ailleurs, nous entendons parler des banques alimentaires et des organismes communautaires qui peinent à fournir des ressources alimentaires en quantités suffisantes aux personnes les plus vulnérables de nos collectivités.
Les producteurs et les transformateurs laitiers d'un bout à l'autre du pays prennent des mesures incroyables pour venir en aide aux Canadiens même s'ils éprouvent eux-mêmes des difficultés écrasantes. Ils donnent des produits laitiers aux banques alimentaires et à leurs collectivités. En tout, l'industrie s'est engagée à verser plus de 10 millions de dollars en produits laitiers aux banques alimentaires du pays pour aider les Canadiens dans le besoin. Toutefois, malgré ces efforts, certains producteurs ont été contraints de se débarrasser de leur lait comme solution de dernier recours.
Ce qu'il faut vraiment, c'est une capacité accrue d'entreposage du beurre et du fromage dérivés du lait. C'est là qu'intervient le projet de loi du gouvernement visant à modifier la Loi sur la Commission canadienne du lait. Le rôle de la Commission est plus essentiel que jamais en cette période de difficultés extrêmes liées à la COVID-19, notamment au chapitre du revenu des exploitations agricoles et de la sécurité alimentaire. Lorsque la demande s'affaiblit et que la production est forte, comme ce fut le cas au cours des dernières semaines, la Commission canadienne du lait achète du beurre auprès des transformateurs de produits laitiers, l'entrepose puis le revend lorsque la demande se redresse.
À l'heure actuelle, la loi limite la ligne de crédit de la Commission canadienne du lait à 300 millions de dollars. Ce montant n'a pas changé depuis 25 ans. Le projet de loi à l'étude propose de faire passer cette limite à 500 millions de dollars, et cela, pour une très bonne raison.
Pour aider à rétablir la stabilité au sein du marché, les producteurs et les transformateurs laitiers ont appuyé la demande de la Commission canadienne du lait visant à augmenter sa ligne de crédit afin d'élargir les programmes existants et d'en créer de nouveaux, notamment pour l'entreposage du fromage. Cette augmentation de la ligne de crédit procurera une marge de manœuvre à l'industrie d'ici la fin de la crise et dotera la Commission canadienne du lait des moyens voulus pour gérer les futures crises. En outre, cela permettra de diminuer le gaspillage d'aliments et fera en sorte que nous puissions tous jouir des fruits du travail assidu de nos producteurs laitiers.
Les Producteurs laitiers du Canada se réjouissent de cette annonce. Selon eux, les mesures annoncées aideront à compenser les répercussions des goulots d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement qui empêchent le bon fonctionnement de la chaîne de valeur de l'industrie laitière grâce auquel les produits laitiers se rendent de la ferme à l'épicerie. L'augmentation de la capacité de la Commission canadienne du lait s'harmonise directement avec les principales mesures prises par le gouvernement en vue d'assurer la sécurité alimentaire.
La semaine dernière, dans le cadre du train de mesures fédérales d'investissement de 252 millions de dollars pour venir en aide au secteur agroalimentaire, le premier ministre a mis sur pied le tout premier programme d'achat d'aliments excédentaires. Ce programme, doté d'un fonds initial de 50 millions de dollars, contribuera à la redistribution des surplus alimentaires vers des organismes locaux d'aide aux personnes vulnérables. Les Producteurs laitiers du Canada ont notamment bien accueilli cette mesure, car elle permettra d'acheminer leurs produits vers les personnes dans le besoin.
Le gouvernement croit en l'importance de la sécurité alimentaire, comme en témoigne l'affectation récente de 100 millions de dollars par l'entremise de la politique alimentaire pour le Canada afin de soutenir les banques alimentaires et d'autres organismes communautaires de première ligne.
Banques alimentaires Canada recevra 50 millions de dollars et Second Harvest, les Centres communautaires d'alimentation du Canada, le Club des petits déjeuners et l'Armée du Salut se partageront 20 millions de dollars. Ces organismes travailleront avec des partenaires locaux pour répondre aux besoins alimentaires urgents accrus, notamment ceux des populations autochtones et nordiques. Les organismes pourront utiliser le financement pour faire l'achat et la distribution de nourriture, ou soutenir ce type d'activités, pour embaucher des employés temporaires afin de pallier le manque de bénévoles et pour mettre en œuvre des mesures de biosécurité, comme l'achat d'équipement de protection individuelle. Les 30 millions de dollars restants seront affectés plus tard afin de combler les lacunes et de répondre à d'éventuels besoins.
De plus, le gouvernement investira 25 millions de dollars dans Nutrition Nord afin de répondre aux besoins des collectivités nordiques éloignées du Canada.
Je suis vraiment inspirée par tous ceux qui redoublent d'efforts pour aider. Nous remercions sincèrement les producteurs laitiers et tous ceux qui travaillent dans les secteurs agricole et agroalimentaire. En ces temps d'incertitude, il est plus que jamais essentiel que les Canadiens puissent se procurer des aliments de qualité, bons et nutritifs, notamment des produits laitiers.
Voilà pourquoi le gouvernement du Canada prend des mesures pour soutenir davantage les producteurs et transformateurs laitiers, qui fournissent aux Canadiens et à leur famille les aliments dont ils ont besoin pour rester en bonne santé. En ces temps difficiles, le projet de loi dont nous sommes saisis permet de répondre aux besoins de l'industrie laitière qui contribue dans une large mesure à notre économie, puisqu'elle enregistre plus de 6 milliards de dollars de ventes à la ferme et près de 15 milliards de dollars de ventes aux transformateurs et qu'elle fournit des dizaines de milliers d'emplois.
J'ai commencé mon intervention en citant le message des producteurs laitiers qui concluent en ces termes « Dans les moments difficiles, on trouve notre force dans nos communautés, mais ce qui nous garde forts, c'est nourrir les gens d'ici. »
J'invite mes collègues à faire leur part en se joignant à nous pour appuyer ce projet de loi.
C'est avec empressement que j'invite mes honorables collègues à collaborer en soutenant ce projet de loi.
Mr. Speaker, I will be splitting my time with the President of the Treasury Board.
I am very pleased to be here to ask members for their support for this bill, which is very important for Canada's dairy industry.
I am pleased to speak today in support of this bill to increase by $200 million the Canadian Dairy Commission's capacity to buy milk. The proposed amendment to the Canadian Dairy Commission Act will significantly help Canada's dairy farmers to manage their surplus milk, while helping to meet food security demands across the nation.
Our dairy farmers have adopted the social media “#HereForCanada during COVID-19 and always”. I would like to share the collective message to Canadians from the Dairy Farmers of Canada's website, which reads, “One day, not very long ago, we woke up to find the world had changed. But one important thing has stayed the same: Canadian dairy farmers continue to work tirelessly, day in and day out, to ensure that Canadians can feed their families with milk produced to standards among the highest in the world.” This is such a powerful message, one I know that is filled with the passion of the dairy farmers in my riding.
Every evening at 7 p.m., we hear Canadians out on their porches cheering and banging pots and pans in support of our front-line workers. Those workers include Canadian dairy farmers and processors, who are working tirelessly to feed the nation in these uncertain times.
The COVID-19 pandemic has had a profound impact on all sectors of the economy. One of the major challenges is that the dairy industry is facing volatile demand for its products. When the crisis first began, consumers started panic buying and shelves were quickly emptied. However, soon after, demand plummeted once consumers had stocked up and restaurants were closed. Demand for milk took a further nosedive following mass closures of hotels and schools, which had stopped buying cheese, cream and other dairy products.
With thousands of litres of excess milk and no place to sell it, some farmers have been faced with the difficult task of disposing milk that they know would otherwise nourish us. At the same time, we are also hearing about the struggles of food banks and community organizations to provide adequate food supply to those most vulnerable in our communities.
Across the nation, dairy farmers and processors, despite their own overwhelming challenges, are stepping up in a big way for Canadians. They are donating dairy products to food banks and their communities. In all, the industry has committed more than $10 million in dairy products to food banks across the country to support Canadians in need. Despite these efforts, however, some producers were forced to dispose of their milk as a last resort.
What is greatly needed is greater capacity to store butter and cheese processed from milk. That is where our government's bill to amend the Canadian Dairy Commission Act comes in. The role of the commission is as critical as it has ever been at this time of extreme challenges to farm income and food security due to COVID-19. In periods of lower demand and high production such as in recent weeks, the CDC purchases butter from dairy processors, stores it and then sells it back when the demand improves.
Currently, the act limits the CDC's line of credit to $300 million. This has not changed in 25 years. The bill before us proposes to raise that limit to $500 million, and for very good reason.
To help restore stability in the marketplace, dairy producers and processors supported the CDC's request to increase its line of credit in order to extend existing programs and create new ones, such as storing cheese. This credit extension will give the industry some breathing room until this crisis has passed and equip the CDC with the means to manage future crises. It will minimize food waste and ensure we can all enjoy the fruits of our dairy farmers' hard work.
Dairy Farmers of Canada has welcomed the announcement, saying it will help to offset the impacts of bottlenecks in the supply chain that have prevented the smooth operation of the dairy value chain that allows milk to get from the farm to the store shelf. Increasing this capacity of the Canadian Dairy Commission directly aligns with our government's key actions to ensure food security.
Last week, as part of the federal investment package of $252 million to support our agri-food sector, the Prime Minister launched a first-ever surplus food purchase program. It is being supported by an initial $50 million fund and will help redistribute surplus foods to local food organizations that are serving vulnerable Canadians. Dairy Farmers of Canada also welcome this measure as a way to get our dairy products to those most in need.
This government believes in the importance of food security, and the recent allocation of $100 million through the food policy for Canada in support of food banks and other community organizations on the front lines is a testament to this fact.
Food Banks Canada is receiving $50 million, with an additional $20 million evenly divided between Second Harvest, Community Food Centres Canada, Breakfast Club of Canada and Salvation Army. These organizations will work with local partners to meet urgent and increased food needs, including those in indigenous and northern populations. Organizations can use the funding to purchase, support and distribute food, hire temporary help to fill volunteer shortages and implement biosecurity measures, such as the purchase of personal protective equipment. The last $30 million will be allocated later to fill the gaps and respond to further needs.
As well, we will invest $25 million through nutrition north to serve Canada's northern remote communities.
I am so inspired by everyone who is going above and beyond to help. Our deep thanks goes out to our dairy farmers and all those working in the agriculture and agri-food sectors. In uncertain times, it is more critical than ever for Canadians to have access to good, high-quality and nutritious foods, which include our dairy products.
That is why the Government of Canada is taking the step to further support our dairy farmers and processors, who provide Canadians with the food they need to keep them and their families healthy. With this bill we are delivering for our dairy industry in its time of need and supporting an industry that gives so much back to our economy, with over $6 billion in sales on the farm, almost $15 billion in processor sales and tens of thousands of jobs.
I began by quoting a message from our dairy farmers to Canadians, which concludes, “They say farmers help keep Canada strong, but the truth is feeding Canadians is what keeps us strong.”
I invite my hon. colleagues to step up as well and join us in supporting this bill.
I eagerly invite my hon. colleagues to collaborate by supporting this bill.