Monsieur le Président, ma collègue a tout à fait raison de comparer la situation au scandale des commandites des libéraux, c'est-à-dire le scandale qui a finalement mené à la chute d'un gouvernement libéral précédent.
Cet après-midi, nous avons appris que le ministre des Finances a commis l'une des plus grandes violations de la Loi sur les conflits d'intérêts. Il a reconnu avoir accepté des vacances parrainées par l'organisme UNIS au sujet duquel nous découvrons chaque jour des détails plus troublants.
Comme je l'ai dit dans mon discours, le premier ministre semble bel et bien coupable et nous patienterons plusieurs mois. En moyenne, une enquête du commissaire à l'éthique prend sept mois. Il a fallu un peu plus de temps pour produire le premier « rapport Trudeau », car le premier ministre estimait qu'il était inopportun de rencontrer la commissaire à l'éthique de l'époque, Mary Dawson. L'enquête a donc duré près d'un an. J'espère toutefois que le premier ministre, ses ministres et d'autres membres de son caucus libéral se rendront bientôt disponibles pour que nous puissions résoudre ces questions.
Même si nous n'avons pas demandé officiellement que le premier ministre se retire, son comportement et sa performance au cours des cinq dernières années ont prouvé qu'il est inapte à diriger le pays. Nous exhortons certes les membres de son Cabinet qui ne sont pas complices de ses infractions à la Loi sur les conflits d’intérêts à s'assurer que le gouvernement fait preuve d'une plus grande diligence dans son administration des fonds d'urgence du Trésor durant la pandémie de COVID. Le scandale provoqué par l'octroi de près d'un milliard de dollars pour la mise sur pied d'un programme d'urgence nous amène à nous demander si des violations semblables ont été commises dans le cadre de certains autres de ces programmes et s'il faudrait mener une enquête à ce sujet.