Monsieur le Président, je suis ravi de participer à ce débat exploratoire, car il y a tant à explorer.
D'abord, je dois dire que je suis heureux d'avoir vu les députés se rassembler à la Chambre lundi et mardi, selon des pratiques et des procédures presque normales, pour débattre du projet de loi C-20 et l'adopter. Nous avons pu en profiter pour corriger et améliorer le financement d'urgence du programme de subvention salariale et des paiements ponctuels aux personnes handicapées, qui étaient, comme les personnes âgées et les étudiants, quelque peu laissés pour compte par le gouvernement lors de la préparation de ses programmes de financement d'urgence liés à la COVID-19.
Les séances du lundi et du mardi, contrairement à cette tribune hybride désuète, ont prouvé que nous pouvons nous accommoder de cette arythmie qui a été imposée au cœur de la démocratie canadienne par le gouvernement libéral, lequel trouve la transparence et la reddition de comptes peu commodes.
Un grand nombre de collectivités au Canada, pour ne pas dire la plupart, y compris la région de la capitale nationale, reviennent lentement et prudemment à la normale, alors cette enceinte devrait assurément faire de même. J'espère que nous aurons davantage de députés ici en personne pendant plus de jours d'affilée, et que davantage de comités pourront se réunir régulièrement en suivant les mesures de sécurité appropriées.
Je voudrais aussi que la Chambre prenne note du travail exemplaire du personnel de mon bureau de la Cité parlementaire et de mon bureau de la circonscription de Thornhill au cours du confinement. Michael, Judith, Braydon, Beverley et Perri-Anne, qui travaillaient essentiellement depuis leur domicile, sont parvenus à répondre à une quantité extraordinaire de demandes d'aide. Ils ont aidé des gens qui étaient coincés à l'étranger, des employés et des employeurs qui essayaient de s'y retrouver dans toute la gamme de programmes d'aide financière d'urgence en constant changement, des gens qui avaient des problèmes de visa et de passeport, des familles séparées à cause des restrictions sur les déplacements non essentiels, des gens qui ont dû remettre à plus tard des mariages, des funérailles ou des études universitaires, des personnes qui avaient besoin qu'on leur distribue de l'équipement de protection individuelle ainsi que des banques alimentaires.
Le confinement est survenu alors que nous étions en train de déménager notre bureau de circonscription, qui se trouvait à l'intersection de l'avenue Clark et la rue Yonge, dans Thornhill. Nous sommes parvenus à terminer le déménagement en juin et nous avons repris nos activités dans nos nouveaux locaux de la rue Centre, juste à l'ouest de New Westminster, quoique nous n'y acceptions pas encore les visiteurs. Nos services normaux ne sont pas encore pleinement rétablis, en particulier l'aide au renouvellement des passeports et des visas, car nous attendons toujours la réouverture de Service Canada et d'autres bureaux fournissant des services à la population.
Le retour à la normalité n'est pas pour demain, que ce soit dans nos circonscriptions ou sur la Colline du Parlement. Cependant, tout comme les parlementaires en général encouragent les employeurs à reprendre leurs activités et à ressusciter des secteurs paralysés de l'économie canadienne, l'opposition officielle formée par notre parti encourage le gouvernement libéral à redonner vie au Parlement, qui est, comme je l'ai dit, le cœur de la démocratie canadienne. Les libéraux préfèrent gouverner par des conférences de presse et des sermons prononcés sur le seuil de Rideau Cottage par le premier ministre, mais il est temps de revenir aux fondements du parlementarisme, ce qui m'amène à parler d'une autre question dont je voudrais que la Chambre prenne note.
Depuis des dizaines d'années, que les libéraux soient au pouvoir ou non, ils réclament...