Monsieur le Président, je tiens à remercier la députée de l'attention qu'elle porte à ce problème très sérieux au Canada. Je viens des Territoires du Nord-Ouest, où le suicide est également un problème très important.
Le taux de suicide dans les Territoires du Nord-Ouest est deux fois plus élevé que la moyenne nationale, et le problème ne touche pas seulement les Autochtones. Le suicide est cependant la principale cause de décès chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits au Canada.
Le suicide est la neuvième cause de mortalité chez les hommes et les femmes de tous âges. En 2014, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a réalisé une étude qui a révélé que, sur une période de 15 ans, il y avait eu 121 suicides. Le taux de suicide était plus élevé chez les Inuits, soit trois fois plus élevé que le taux de l'ensemble du territoire. Les non-Autochtones comptaient pour 27 % des suicides.
Parmi toutes les personnes qui se sont suicidées, 79 % étaient des hommes, et 21 %, des femmes. Nous pouvons attirer l'attention sur de nombreux facteurs de risque. La consommation d'alcool et de drogue, la dépression, le stress émotionnel, le logement, la pauvreté, l'éducation et les traumatismes sont tous des facteurs qui contribuent au problème.
Nous devons pouvoir prévenir le suicide. Il faut que des gens établissent un lien avec les familles et comprennent la culture. Il nous faut des soins cliniques pour les personnes aux prises avec des troubles mentaux, physiques et de toxicomanie.
Il y a bien d'autres facteurs que nous pouvons identifier, mais nous devons en arriver à la conclusion que les personnes qui se suicident se sentent généralement dépassées, désespérées, impuissantes et seules. Il nous faut des programmes et des stratégies de prévention qui pourront cibler les personnes à risque.
J'aimerais que la députée nous dise comment une relation de nation à nation pourrait aider à régler ce problème.