Je remercie les témoins de leur présence.
Madame Murdoch, j'aimerais qu'on parle du dragage. Les inondations dans la vallée du Fraser ont été dévastatrices, mais cela aurait pu être bien pire si les digues du fleuve avaient été brisées par ce phénomène atmosphérique.
Dans votre exposé, vous avez parlé des mesures qui seront prises pour rétablir et protéger l'habitat du poisson, en effet après coup. L'étude porte en fait sur les « risques des systèmes de contrôle et d'atténuation des inondations en Colombie-Britannique... posés aux montaisons de saumons sauvages ». Les digues du fleuve Fraser vont de Hope à Richmond et, si elles étaient rompues, les dégâts seraient infiniment plus importants. Il nous incombe donc, comme décideurs, de nous interroger sur les moyens de consolider notre infrastructure, c'est‑à‑dire nos digues et nos systèmes de drainage.
L'un des problèmes dans le fleuve Fraser — et le maire d'Abbotsford pourra vous le confirmer —, c'est que le courant y est redirigé. Les bancs de sable s'accumulent, de sorte que les courants sont réorientés vers les digues elles-mêmes et les affaiblissent. Je crois que le terme qui convient est « avulsion ». Quoi qu'il en soit, l'intégrité de ces digues, qui datent de plusieurs décennies, est en train de se dégrader. À mon avis, le MPO et les différents paliers de gouvernement du Canada devront réfléchir aux moyens de protéger nos collectivités contre ces événements qui se feront plus fréquents.
Pour en venir au dragage, il est évident que le MPO est très attentif à la question du dragage des rivières.
Avez-vous songé à la possibilité d'augmenter le dragage pour vous assurer que le débit de la rivière ne compromette pas davantage l'intégrité des digues?