(i) en 2015, les libéraux ont promis que les déficits permettraient de stimuler les investissements, mais les investissements par travailleur ont chuté de 10,8 %,
(ii) les déficits des libéraux ont alimenté l'inflation et fait grimper les taux d’intérêt, tandis que le Canada affichait la plus faible croissance économique par habitant du G7,
(iii) l’actuel premier ministre libéral suit le même plan et obtient déjà les mêmes résultats, avec 86 000 pertes d’emplois nettes, le deuxième taux de chômage le plus élevé du G7, une inflation des denrées alimentaires deux fois supérieure à l’objectif de la Banque du Canada et 53,9 milliards de dollars d’investissements nets quittant le pays,
(iv) chaque dollar qui quitte le pays se traduit par une baisse des salaires et des pertes d’emplois pour les travailleurs canadiens,
(v) chaque dollar dépensé par le gouvernement provient des poches des Canadiens,
la Chambre demande au gouvernement libéral de cesser de copier les politiques ratées de Justin Trudeau et de reconnaître que les déficits font baisser les investissements, perdre des emplois et augmenter le coût de la vie.
— Monsieur le Président, je suis heureuse de présenter cette motion. Je partagerai mon temps de parole avec mon ami de .
Je me permets une courte digression pour féliciter chaudement mon équipe locale, les Blue Jays de Toronto — qui est aussi notre équipe nationale — d'avoir éliminé les Yankees, pour la plus grande joie de tous les Canadiens. L'équipe du Canada a atteint la série de championnat de la Ligue américaine. Étant une grande admiratrice de cette équipe, cette nouvelle me remplit d'émotion, et je suis sûre que c'est ce que ressentent tous mes compatriotes. Je félicite de nouveau les Blue Jays.
Malheureusement, les députés ministériels n'aimeront pas la suite de mon discours. Tout comme les Jays ont prouvé ce que le travail d'équipe et la discipline peuvent accomplir sur le terrain, imaginons un instant ce que le Canada pourrait accomplir si le gouvernement faisait preuve de la même détermination. Malheureusement, contrairement aux Blue Jays, dont le nombre de points ne cesse de grimper, les seuls chiffres qui grimpent à Ottawa sont les déficits, le taux de chômage et le montant des investissements nets qui se dirigent vers le sud.
Je vais vous raconter une histoire, qui devrait nous servir de mise en garde. Il était une fois, dans un passé pas très lointain, en l'an 2015, un millionnaire détenant un fonds de fiducie dans le monde imaginaire des libéraux qui a décidé de mener une expérience radicale. Il a décidé de dépenser les deniers publics à coup de milliards de dollars pour voir si les budgets pouvaient s'équilibrer d'eux-mêmes. Des gens de partout dans le monde ayant une expertise en finances ou en comptabilité avaient beau lui dire que c'était impossible: Justin Trudeau n'allait pas se laisser dissuader.
Selon l'école de sciences économiques Trudeau, fièrement située à l'université des licornes dans un monde fantaisiste et imaginaire, le fait de nous enfoncer profondément dans les dettes, de jeter l'argent par les fenêtres et de qualifier cela d'investissement allait apparemment nous rendre tous plus riches. Dix ans et des centaines de milliards de dollars plus tard, l'expérience la plus coûteuse de l'histoire du Canada a pris fin, et tous ceux et celles ayant ne serait-ce qu'un peu de bon sens auraient pu prédire ce qui allait arriver. Nous n'avons pas obtenu l'utopie promise où tout le monde a un emploi, où personne n'a besoin de travailler et où personne ne se soucie de la politique monétaire. Au lieu de cela, les libéraux ont doublé la dette et nous ont laissé un taux d'inflation et des impôts plus élevés et des chèques de paie réduits.
Cela est vrai aujourd'hui. Notre niveau de vie, tel qu'il est mesuré par les économistes, a stagné et continue de se dégrader. Au lieu d'accroître la prospérité, nous avons perdu des investissements étrangers évalués à un demi-milliard de dollars, l'investissement par travailleur a chuté de 10,8 %, et la productivité de notre main-d'œuvre est en déclin. Pendant tout ce temps, il a déclaré que ceux qui mettaient sa vision en doute le faisaient au détriment du Canada et il les a qualifiés de racistes et d'alarmistes, en disant que la planète allait brûler. Il a traité ces personnes de tous les noms possibles uniquement parce qu'ils avaient décrit la réalité.
Quand les Canadiens se sont finalement affranchis plus tôt cette année du régime de Justin Trudeau axé sur les dépenses et les impôts élevés, ils ont poussé un soupir de soulagement parce que le nouveau venu était censé agir différemment et mieux. Il a dit qu'il était un économiste au courant du fonctionnement des marchés, qu'il réduirait les dépenses effrénées et qu'il stimulerait les investissements ici au Canada. Il a affirmé qu'il ferait les choses différemment et qu'il conclurait un accord commercial avec les États-Unis.
Voilà où nous en sommes. Tout d'abord, il a gardé les mêmes ministres, c'est-à-dire le , le , la , la et le . La majorité des occupants des banquettes ministérielles sont les mêmes, il ne s'agit donc pas véritablement d'un nouveau gouvernement. Au lieu de se battre pour le Canada et de jouer du coude, le a, comme sa ministre l'avait annoncé, apporté une calculatrice dans un combat au couteau. De plus, il a offert un cadeau de 1 billion de dollars à Donald Trump, 86 000 emplois ont été perdus ici même au Canada et les droits de douane américains sur nos produits ont doublé.
Le ne dépense pas moins, il dépense davantage. Justin Trudeau a été le premier ministre le plus dépensier de l'histoire du Canada. Cette année, on avait prévu que les libéraux dépenseraient 42 milliards de dollars. Or, le directeur parlementaire du budget affirme que le nouveau premier ministre va dépenser 60 % de plus, et ce montant ne fait qu'augmenter. D'une manière ou d'une autre, le nouveau premier ministre a trouvé le moyen de dépenser plus que l'homme qui a dépensé plus que tous les autres premiers ministres réunis. Pour la gouverne des téléspectateurs, dépenser 26 milliards de dollars de plus revient à creuser le déficit, et non à le réduire. Cela signifie moins d'argent dans les poches des contribuables. Le espère qu'ils ne s'en apercevront pas.
Les libéraux répètent aux Canadiens, comme ils l'ont fait en 2015, que l'argent est un investissement et qu'il est censé créer plus d'emplois. Cependant, voici comment les chiffres s'additionnent. Nous avons perdu 54 milliards de dollars d'investissements nets en l'espace de six mois au profit des États‑Unis; 86 000 emplois ont disparu et nous avons l'économie qui se contracte le plus rapidement parmi les pays du G7, avec le deuxième taux de chômage le plus élevé, au lieu d'avoir l'économie la plus forte du G7, comme le l'a promis sur toutes les tribunes électorales.
Ces chiffres ne sont pas que des statistiques; ils ont de graves conséquences sur la vie des gens, leur famille et leur chèque de paie. Chaque perte d'emploi dans un endroit comme Windsor, Oshawa ou Ingersoll signifie qu'une autre famille ne sait pas comment elle va pouvoir se nourrir. Chaque perte d'emploi signifie qu'un père devra annoncer à ses enfants qu'il n'a plus de travail. Toute personne qui souhaite travailler et ne trouve pas d'emploi est privée de la dignité que procure l'emploi.
Ce sont là les conséquences réelles de ces chiffres impressionnants. Quand une personne qui occupe un, deux, voire trois emplois n'a pas les moyens d'acheter les produits de base à l'épicerie, c'est l'échec du principe selon lequel quiconque travaille dur dans ce pays devrait pouvoir s'en sortir. C'est pourquoi nous nous battons. Nous nous battons pour chaque Canadien qui est oublié et laissé pour compte en raison des gros chiffres dont les libéraux sont la cause.
Pour ceux qui mesurent leur richesse à l'aune des indices boursiers ou des portefeuilles, le est leur homme. Cependant, ceux dont la richesse provient d'un salaire sont trahis par ce système. C'est pourquoi il est si irritant de voir le premier ministre et le gouvernement libéral faire exactement le contraire de ce qu'ils avaient dit. Il est particulièrement exaspérant de constater qu'après s'être adressé aux Canadiens en temps de crise et leur avoir donné sa parole et de l'espoir, le premier ministre a complètement oublié tout ce qu'il avait dit pendant la campagne électorale. Pire encore, il n'a peut-être jamais eu l'intention de tenir ses promesses.
Le gouvernement libéral dépense tout cet argent depuis six mois sans aucun plan et sans rendre de comptes sur la façon dont il procède. Le directeur parlementaire du budget, qui est le gardien de la rigueur budgétaire dans cette enceinte, dit que le gouvernement n'a absolument aucune cible budgétaire. Ceux qui ont écouté le ont peut-être entendu bien des discours à propos du budget de fonctionnement par opposition au budget d'investissement. Je peux garantir aux députés que les libéraux répondront ainsi neuf fois sur dix lorsque les conservateurs évoqueront les dépenses incontrôlées.
Il ne s'agit pas d'un plan visant à équilibrer le budget. Il s'agit simplement d'une proposition absurde visant à déplacer les limites. Les libéraux modifient leurs normes de déclaration d'une façon qui, selon le surveillant des finances non partisan, entraînera une baisse de la transparence et ne respectera même pas les normes internationales.
Pourquoi les libéraux agissent-ils ainsi? C'est tout simple: ils ne peuvent pas freiner les dépenses, mais ils veulent se vanter d'équilibrer le budget sans le faire. Pour y parvenir, ils modifient simplement leur mode de calcul. C'est ce que nous observons chez les libéraux. C'est comme si quelqu'un affirmait avoir couru un marathon, mais qu'il avait discrètement avancé la ligne d'arrivée de 20 mètres.
Rien de cela n'équivaut à de la responsabilité financière; il s'agit plutôt de théâtre financier. Nous le constaterons le 4 novembre. Les libéraux tentent de dissimuler une autre promesse non tenue par le et le gouvernement, qui est en grande partie constitué des mêmes ministres que le gouvernement précédent, comme on peut le voir sur les banquettes avant. Cette dissimulation ne pourra pas durer. L'heure de vérité approche. Le chien de garde des finances dit que nous sommes « au bord du gouffre ». Autrement dit, le gouvernement dépense au-delà de nos moyens.
Une dette plus lourde et des paiements d'intérêts plus importants se traduisent par des hausses de taxes et d'impôts, une poussée inflationniste, moins d'emplois pour les Canadiens et moins d'argent pour les dépenses essentielles, comme les services aux Canadiens. Nous devons nous sortir de ce cercle vicieux. C'est ce qu'a dit le chien de garde des finances.
Il est temps de cesser de jeter l'argent des contribuables par les fenêtres, et il est plus que temps de mettre aux poubelles le roman fantastique de Justin Trudeau sur l'économie, d'arrêter de faire comme lui et de copier son œuvre. Commençons plutôt à vivre dans le vrai monde, où des personnes réelles vivent d'un chèque de paie à l'autre, où les pertes d'emploi se multiplient et où l'espoir a été anéanti.
Monsieur le Président, c'est 100 milliards de dollars. Non, ce n'est pas la rançon exigée par le Dr Denfer au monde entier. C'est à la une du
National Post aujourd'hui. Le déficit potentiel qui sera déposé dans le budget de novembre s'élève à 100 milliards de dollars. C'est à la une du journal aujourd'hui.
Il est important de nous demander comment nous en sommes arrivés là. Un déficit de 100 milliards de dollars, c'est énorme. C'est presque le double du transfert national aux provinces pour les soins de santé. C'est le montant des emprunts supplémentaires qui s'accumulent. Les intérêts qui en découlent finiront par nous empêcher de dépenser de l'argent pour les soins de santé, la défense nationale et toutes les choses dont les Canadiens dépendent de la part de leur gouvernement.
Comment en sommes-nous arrivés là? En 2015, le gouvernement a promis qu'il ferait de légers déficits pendant trois ans. Il était le seul parti à avoir fait cette promesse lors de ces élections. Même le NPD savait à l'époque que nous ne pouvions pas emprunter indéfiniment en toute impunité. Le Parti libéral était le seul parti à promettre un déficit. Il affirmait que les déficits étaient acceptables. Il s'agirait d'un déficit à court terme. Il allait réaliser des investissements historiques dans les infrastructures nationales. Il allait investir. Ses déficits étaient des investissements, qui permettraient au budget de s'équilibrer tout seul et d'améliorer la prospérité de la population.
Nous voici, 10 ans plus tard. Nous avons un déficit structurel incontrôlable qui approche les 100 milliards de dollars par an.
Lorsque les libéraux ont été élus, cette promesse de déficits limités suivis d'un budget équilibré a été immédiatement abandonnée. Il n'en a plus jamais été question. Bill Morneau était le ministre des Finances. J'ai assisté à de nombreuses périodes de questions. Ce ministre a comparu devant le comité des finances. Il n'a jamais reconnu cette promesse solennelle qui, de toute évidence, était un point de différenciation entre les partis.
C'est en partie grâce à cette promesse que le gouvernement a été élu, et c'était un mensonge. Ce que les libéraux avaient promis pendant la campagne électorale était manifestement faux par rapport à ce qu'ils ont fait une fois au pouvoir. Ils ont été élus. Ils ont adopté une série de projets de loi anti-entreprises, anti-emploi et anti-industrie, comme le projet de loi et le projet de loi . Ceux-ci ont entraîné une fuite immédiate de capitaux hors du Canada. Dès l'élection du gouvernement, 200 milliards de dollars provenant du seul secteur de l'énergie ont quitté le pays. Un demi-billion de dollars d'investissements ont quitté le Canada depuis l'élection du gouvernement.
Nous sommes ici aujourd'hui pour demander au gouvernement de cesser de reproduire la stratégie qui nous a mis dans cette situation. Ces déficits structurels incontrôlables ont commencé sous le gouvernement libéral. Il avait hérité d'un budget équilibré. C'est clair. Un budget équilibré a été déposé en 2015. Les contrôleurs financiers qui suivent les dépenses ont montré que nous étions en bonne voie d'équilibrer le budget jusqu'à ce que le gouvernement libéral engage de nouvelles dépenses. Il a reçu un budget équilibré. Il en a hérité. Il l'a immédiatement dépassé.
La fuite des capitaux résultant de leurs dépenses incontrôlées et de leurs lois anti-industrie s'est immédiatement déclenchée et a commencé à engendrer ce que ces politiques ont toujours provoqué partout où elles ont été appliquées: elles ont conduit à l'inflation. Nous avons des déficits incontrôlables. Nous avons de l'inflation. Nous faisons face à une crise du coût de la vie. Nous avons la pire économie du G7 à l'heure actuelle. Les libéraux parlent toujours du G7 et prétendent que nous serons les meilleurs du G7. Eh bien, nous sommes les pires. Notre économie ne croît plus par habitant. En fait, elle s'est contractée. Elle est inférieure, par habitant, à ce qu'elle était en 2014, la dernière année du gouvernement Harper. Le PIB par habitant est plus faible aujourd'hui qu'en 2014.
Pensons-y. Cela signifie que les Canadiens s'appauvrissent au fil du temps. Je ne pense même pas qu'une période de 10 ans couvrant la Grande Dépression révélerait une période aussi longue et aussi soutenue de baisse du PIB par habitant ou de contraction du PIB.
Le gouvernement fait baisser les salaires, perd des emplois et des investissements. Nous lui demandons de faire marche arrière et de s'attaquer sérieusement au budget.
Cela nous amène à l'actuel . Comme d'autres l'ont fait remarquer, c'était l'homme qui était censé savoir quoi faire. Dix ans de Trudeau, c'en était assez. Nous avions besoin d'une personne sérieuse et d'un adulte responsable. Ils ont changé de chef, et cet individu qui était censé être l'adulte responsable, qui s'y connaissait en finance grâce à son merveilleux CV, est arrivé et a déclaré que la crise était grave, que nous allions prendre les choses au sérieux, freiner les dépenses et reprendre le contrôle des finances publiques, afin de pouvoir faire croître l'économie et relever les défis actuels.
Que s’est-il passé depuis?
Il n'a rien fait de tout cela. C'est un qui a promis aux Canadiens qu'il allait mettre un frein au gonflement général du gouvernement sous l'administration libérale. La taille de la fonction publique au Canada est la seule chose qui ait augmenté sous ce gouvernement. Ils ont ajouté 100 000 fonctionnaires fédéraux, mais les services ne s'améliorent pas pour autant pour les Canadiens. Ils n'arrivent à rien gérer du tout. L'Agence du revenu du Canada compte 59 000 employés, et ils n’arrivent toujours pas à répondre au téléphone.
Le gouvernement était censé avoir quelqu'un de sérieux aux commandes à présent, quelqu'un qui allait prendre le contrôle de nos finances et maîtriser le budget. Ce n'est pas ce qui s'est produit.
Les libéraux ont promis, pendant la campagne électorale, de limiter et de réduire les dépenses pour les services d'experts-conseils. Or, dans le premier budget des dépenses qu'ils ont présenté, ils sont passés de 19 à 26 milliards de dollars, si je ne m'abuse. Je n'ai pas les chiffres sous les yeux, mais c'est ce dont je me souviens.
Ils ont augmenté leurs dépenses pour les services d'experts-conseils. Ils ont dit aux Canadiens qu'ils allaient y mettre un frein, que c'était tout l'intérêt du changement à la direction du parti et que le style adopté était différent.
Ils continuent de dire qu'il s'agit d'un nouveau gouvernement, bien que les ministres soient les mêmes et que les politiques n'aient pas changé depuis 10 ans. Rien n'a changé.
La présentation d'un nouveau budget approche. J'ajouterais que le phénomène de la fuite de capitaux s'est accentué depuis la perte 500 milliards de dollars sous le gouvernement qui a précédé l'arrivée de l'actuel . En effet, 60 milliards de dollars supplémentaires sont sortis de l'économie canadienne.
Lorsque les investissements sortent du pays, cela signifie qu'ils ne sont pas alloués aux usines, à l'équipement et à la technologie qui contribueraient à améliorer la productivité et à accroître les revenus des Canadiens, à leur offrir une meilleure qualité de vie et à les aider à composer avec l'inflation qui s'est installée sous ce gouvernement
Ce n'est toutefois pas ce qui se produit. Les salaires n'augmentent pas, contrairement au chômage. Dans ma ville, Imperial Oil a annoncé le licenciement de 900 personnes d'un seul coup, la semaine dernière.
Les libéraux ont passé les 10 dernières années à chasser les investissements et les emplois du pays, en particulier dans le secteur de l'énergie. Nous leur demandons de tenir la promesse qu'ils ont faite pendant la campagne électorale et de prendre enfin le budget au sérieux. Au cours des deux dernières semaines, le rapport présenté par le directeur parlementaire du budget et le témoignage de ce dernier devant un comité ont tout simplement été accablants.
Le directeur parlementaire du budget a déclaré que le plan financier du gouvernement était insoutenable. Il a qualifié ce plan de « stupéfiant ». Il a déclaré qu'il était « insoutenable ».
Les libéraux disent toujours qu'ils utilisent différents indicateurs, comme la baisse du ratio dette-PIB. Lorsque ce ratio a commencé à augmenter, ils se sont mis à parler de notre cote de crédit AAA. Ils changent toujours leurs objectifs en cours de route.
D'ailleurs, cette cote de crédit est menacée. Les libéraux essaient de tromper les Canadiens avec une nouvelle méthode comptable alors que leurs déficits continuent de se creuser.
Il est temps que la Chambre somme le gouvernement libéral de cesser de plagier les politiques ratées de Justin Trudeau et de reconnaître que les déficits font baisser les investissements et les emplois et augmenter le coût de la vie.
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Monsieur le Président, je vais présumer que tous ces rappels au Règlement sont calculés et j'obtiens une minute de plus chaque fois que l'opposition prend la parole.
L'opposition parle de changement. Elle affirme qu'il n'y a pas eu de changement. Ce n'est tout simplement pas vrai. Le fait est que nous avons eu des élections il y a quelques mois à peine. Je vais rappeler à mes amis de l'opposition ce qui s'est passé lors de ces élections.
Le et le ont eu l'occasion de présenter aux Canadiens ce qu'ils avaient à offrir compte tenu des circonstances. Les circonstances étaient nombreuses. Nous avions les droits de douane imposés par le président Trump et les enjeux commerciaux. Nous avions des problèmes liés à la criminalité et à la sécurité dans nos collectivités.
Les Canadiens ont fait la comparaison. D'après ce que j'ai pu constater en faisant du porte-à-porte, je pense que les Canadiens se sont intéressés au profil de ces dirigeants. Ils ont vu dans le un ancien gouverneur de la Banque du Canada, un ancien gouverneur de la Banque d'Angleterre, un économiste et quelqu'un qui comprend l'économie. Ils ont comparé cela au . Qu'ont-ils vu? Pas grand-chose. C'est un politicien. Je suis politicien depuis pratiquement aussi longtemps, voire un peu plus longtemps que lui. C'est une profession honorable. Cependant, en fin de compte, même moi, j'ai plus d'expérience en dehors de la politique que le chef de l'opposition officielle.
Je peux dire que, lorsque les Canadiens ont examiné la situation dans laquelle nous nous trouvions, ils ont voté en nombre record pour le et le Parti libéral. Jamais auparavant le Parti libéral du Canada n'avait obtenu autant de voix qu'aux dernières élections. Je considère cela comme l'obligation pour nous tous, non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour l'opposition, de reconnaître notre responsabilité envers les Canadiens, les personnes que nous représentons.
L'année précédente, le a parcouru tout le Canada, d'un océan à l'autre, en affirmant que le pays était brisé. C'était le message que les conservateurs voulaient faire passer. C'était leur slogan. Ils ont insulté les Canadiens de toutes les régions du pays. Au bout du compte, on pourrait penser qu'ils en ont tiré des leçons. Cependant, une fois de plus, le Parti conservateur, en particulier son chef, se comporte comme le prince des ténèbres, jetant une ombre sinistre sur l'ensemble du Canada. Il ne voit que les aspects négatifs...
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Monsieur le Président, les conservateurs aiment citer les statistiques et créer l'impression que tout est toujours brisé au Canada.
Voyons les genres de choses accomplies, à l'issue des dernières élections, par le et le gouvernement, que ce soit l'élimination de la taxe sur le carbone — une mesure prise pratiquement au moment où le premier ministre est devenu chef du Parti libéral — ou les premiers projets de loi d'importance déposés après les élections, soit les projets de loi et . Le projet de loi a procuré un allégement fiscal à 22 millions de Canadiens.
Ensuite, nous avons présenté le projet de loi pour bâtir une économie canadienne unifiée. De ce côté-ci de la Chambre, au sein du caucus libéral, il existe une volonté d'édifier un Canada fort. Nous sommes résolus à faire de notre pays l'économie la plus forte du G7, contrairement à ce que les conservateurs affirment jour après jour.
Nous pouvons examiner certaines des statistiques fondamentales. Voyons quel est le taux de participation au marché du travail et comparons-le à celui des États‑Unis. Ce taux de participation est considérablement plus élevé au Canada qu'aux États‑Unis. Cela ne veut pas dire que nous ne sympathisons pas avec les personnes qui perdent leur emploi; bien sûr que nous le faisons. C'est pourquoi nous avons dressé une liste de cinq grands projets, et d'autres viendront avant le match de la Coupe Grey.
Certes, nous sommes sensibles à la situation des personnes qui perdent leur emploi, tout comme nous nous préoccupons du problème de l'abordabilité. Voyons comment l'abordabilité a évolué concrètement d'une année à l'autre. De juillet de l'an dernier à juillet de cette année, le taux d'inflation a été de 1,9 %, ce qui est nettement en deçà des paramètres fixés par le gouverneur de la Banque du Canada. C'est pourquoi les taux d'intérêt ont baissé. C'est pourquoi le pays se situe dans la moitié inférieure. Il obtient aussi de meilleurs résultats que la majorité des pays du G7 en ce qui concerne les taux d'intérêt.
Les conservateurs parlent de la dette. Le Canada affiche le plus faible ratio de la dette nette par rapport au PIB de tous les pays du G7, et les conservateurs le savent. Ils sont au courant de certains des indicateurs économiques. Toutefois, ils continuent d'affirmer que la situation est vraiment mauvaise au Canada, puis ils critiquent les libéraux qui essaient de présenter les choses sous un jour un peu plus positif en les accusant d'essayer de s'autocongratuler. Nous présentons la situation telle qu'elle est: les Canadiens de toutes les affiliations politiques en dehors de la Chambre se serrent les coudes et travaillent ensemble pour édifier un Canada fort.
Le s'est rendu aux États‑Unis pour rencontrer le président Trump et entamer des négociations très concrètes afin que nous puissions soutenir les Canadiens. Qu'ont dit les conservateurs? Ils ont dit qu'ils voulaient un accord, que nous avions dit que nous aurions un accord, et ainsi de suite. Ils ont dit que nous allions simplement plier l'échine, capituler et faire ce que nous voulions, mais nous n'allons pas agir ainsi. Nous croyons que nous devons être là pour les Canadiens et obtenir le meilleur accord possible pour eux. S'il faut, pour cela, attendre encore une semaine ou deux, ou un mois ou deux, peu importe: nous allons obtenir le meilleur accord possible pour les Canadiens. C'est à cela que servent les négociations.
En ce qui concerne le renforcement de notre économie, parlons un peu des projets que nous avons présentés. Ils portent sur le gaz naturel liquéfié en Colombie‑Britannique, le cuivre dans les provinces des Prairies, l'énergie nucléaire en Ontario et un port au Québec, sans oublier que le caucus de l'Atlantique, très dynamique et proactif, fait la promotion de différents projets, tout comme le Manitoba, où nous tentons d'entamer le deuxième groupe de grands projets. Des premiers ministres provinciaux et des Canadiens de toutes les allégeances politiques collaborent et reconnaissent que les investissements de ce genre signifient quelque chose, plus précisément 60 milliards de dollars.
Hier, pendant la période des questions, les conservateurs ont parlé des investissements étrangers. En 2023, davantage de pays ont investi au Canada; d'après les derniers chiffres que j'ai vus, nous étions en tête pour ce qui est des investissements étrangers. Comme le l'a mentionné, il y a un secteur privé.
Regardons ce qui se passe réellement: il y a beaucoup de bonnes choses qui se passent au Canada. Les conservateurs n'ont qu'à ouvrir les yeux; sinon, à mon avis, s'ils n'ont rien appris des dernières élections fédérales, ils continueront d'être dans l'opposition pendant de nombreuses années. J'admets qu'ils sont bons dans l'opposition...
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Monsieur le Président, c'est toujours un privilège de prendre la parole dans cette enceinte et de présenter le point de vue des citoyens de Kings—Hants sur le sujet du jour.
Bien entendu, le débat d'aujourd'hui porte sur une motion de l'opposition. Mes collègues conservateurs savent que je me réjouis toujours d'avoir l'occasion de parler des motions qu'ils présentent à la Chambre. Le texte de la motion d'aujourd'hui laisse entendre que le nouveau gouvernement du Canada ressemble au précédent. C'est vrai à certains égards, mais faux à d'autres.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Kody Blois: Monsieur le Président, j'entends certains députés conservateurs crier et s'agiter de l'autre côté de la Chambre. Ils voudraient croire que l'actuel est comme le précédent, et c'est le tableau qu'ils tentent de brosser à la Chambre, mais les Canadiens ne sont pas dupes. Dans mon intervention, je soulignerai comment le gouvernement maintient les politiques qu'il juge extrêmement importantes et comment il apporte aussi les changements substantiels que les Canadiens ont demandés et que nous avons le mandat de mettre en œuvre au cours de la législature actuelle.
Je tiens aussi à rejeter l'idée avancée par les conservateurs selon laquelle les déficits ne mènent jamais à des investissements ou sont problématiques pour l'économie. Je pense que nous aurons l'occasion d'en parler aussi, mais examinons d'abord le bilan du gouvernement. Je suis impatient d'en parler à mes collègues conservateurs qui ont voté contre plusieurs mesures auxquelles leur parti s'oppose, et je tiens à ce que mes concitoyens le comprennent bien.
Il y a la politique nationale sur les garderies. Nous en avons parlé pendant 50 ans. Elle aide à rendre la vie plus abordable pour les familles. Elle améliore l'accès aux services de garde d'enfants dans tout le pays. Cette politique est-elle un échec? D'après le Parti conservateur, la politique nationale sur les garderies est un échec du précédent gouvernement. Or, le gouvernement actuel croit en cette politique. Nous collaborons avec les gouvernements provinciaux et territoriaux de tout le pays, et je sais que cela aide les gens. Il reste évidemment encore du travail à faire, mais cette politique n'est pas un échec. Je ne crois pas que les parents, les défenseurs des droits des femmes et les personnes qui croient au développement des jeunes et des enfants estiment qu'il s'agit d'un échec.
Qu'en est-il de l'Allocation canadienne pour enfants? Elle contribue à garantir que, dans la circonscription de Kings—Hants, 17 millions de dollars sont versés chaque mois aux familles à faible revenu ou à revenu moyen. J'ai eu l'occasion de parler avec des mères seules qui m'ont dit que, sans cette allocation, elles n'auraient pas pu inscrire leurs enfants à des activités sportives ou n'auraient peut-être pas les moyens d'acheter des aliments nutritifs.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Kody Blois: Monsieur le Président, les conservateurs crient encore. La députée de laisse entendre qu'elle a appuyé cette mesure. Non, elle ne l'a pas appuyée. Je suis heureux de consigner au compte rendu que les conservateurs ont voté contre cette mesure. Cette politique est-elle un échec? Je ne le crois pas. L'Allocation canadienne pour enfants est l'une des meilleures mesures mises en place par le gouvernement.
Il y a aussi la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti. La circonscription de Kings—Hants compte beaucoup d'aînés, et ces personnes sont importantes. J'essaie toujours de défendre leurs intérêts. En tant que députés, nous devons être beaucoup de choses différentes pour beaucoup de personnes différentes, mais j'essaie toujours de défendre les intérêts de nos aînés. Je pose la question à mes collègues conservateurs: l'augmentation de 10 % de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés et l'augmentation du Supplément de revenu garanti sont-elles des échecs du gouvernement? Ils ont voté contre. Je suppose qu'ils peuvent expliquer pourquoi ils estimaient que ces mesures n'étaient pas importantes.
On a réalisé des investissements générationnels dans les infrastructures de Kings—Hants, que ce soit dans le domaine des eaux usées ou dans les infrastructures de soutien au logement. Nos collectivités connaissent un essor de la construction domiciliaire. Je pose la question aux conservateurs: les investissements réalisés dans le cadre du programme d'infrastructure du Canada sont-ils un échec? J'avancerais que non.
Dans le domaine du chauffage, le niveau de revenu est un facteur important. Dans le Canada atlantique, le gouvernement a mis en place des programmes pour aider concrètement toutes les personnes dont le revenu est inférieur au revenu médian de la province en leur accordant jusqu'à 20 000 $ pour les aider à faire la transition vers une thermopompe et en donnant aux personnes dont le revenu est supérieur au revenu médian la possibilité d'emprunter et d'investir pour améliorer leur efficacité énergétique. C'est très important pour rendre la vie plus abordable, mais ça permet en même temps de réduire les émissions.
Les conservateurs ont voté chaque fois contre les programmes de thermopompes. Je suppose qu'ils estiment là encore que cette politique est un échec, mais je vois les résultats dans ma propre circonscription. Ces programmes ont permis à des gens d'abandonner un mode de chauffage qui leur coûtait 7 000 $ ou 8 000 $ par année et de réduire ainsi leurs factures d'énergie. Je suppose que les conservateurs soutiennent que cette politique est un échec.
Je crois — et j'espère que les députés en conviendront — que la discipline financière est une importante mesure de politique publique. C'est important. Je tends la main aux députés qui veulent en parler de façon raisonnable et rationnelle, mais il est complètement faux de laisser entendre que tout déficit ne mène pas ou ne peut pas mener à la réussite économique.
Je vais donner un exemple que les Canadiens à la maison peuvent bien comprendre. Je ne peux pas parler au nom de tous les députés, mais lorsque mon épouse et moi avons acheté notre première maison, nous n'avions pas les moyens de la payer. Nous avons donc fait un déficit. Nous avons pris une hypothèque. Nous avons emprunté pour essayer de bâtir un avenir meilleur. Je sais que nous avons du travail à faire en matière de logement partout au pays, mais bon nombre de Canadiens qui ont emprunté pour essayer de bâtir un avenir meilleur peuvent comprendre la situation. Les gouvernements ne font pas exception. Les gouvernements doivent décider s'ils veulent faire des investissements pour obtenir de meilleurs résultats économiques.
Au lieu d'aborder la question de façon binaire, de laisser entendre que tout déficit est forcément mauvais et de se concentrer sur les investissements qui stimulent la croissance économique, il est préférable de mesurer les résultats en fonction du ratio dette-PIB. Si nous accusons un déficit, il faut déterminer si la croissance économique dépasse notre niveau d'endettement.
Je suis heureux de dire à mes collègues conservateurs que le Canada a le ratio dette nette-PIB le plus bas du G7. Qu'est-ce que cela signifie? La croissance économique est proportionnelle à la taille de l'économie. C'est important parce que je suis désolé de le dire, mais je ne vous entends pas dire beaucoup de choses intelligentes en ce qui concerne les bases de l'économie. Je dois pouvoir dire que la taille de l'économie...
Des voix: Oh, oh!
Monsieur le Président, j'ai écouté attentivement les interventions de mes chers collègues, même si je ne partage pas leur opinion sur de nombreuses mesures. Le ratio de la dette sur le PIB correspond à la taille de l'économie canadienne par rapport à la dette existante. Je dirais donc aux Canadiens que la situation de la dette du Canada est en réalité viable. Nous devons être en mesure d'examiner les coûts. C'est précisément ce que fait le gouvernement.
Il est intéressant d'entendre les conservateurs hurler encore à la Chambre.
Le budget n'a pas encore été présenté. Le gouvernement a été élu avec un mandat très clair, séparer les dépenses de fonctionnement des dépenses d'immobilisations. C'est précisément ce que le gouvernement va faire. Nous avons indiqué que nous allions franchement réévaluer les dépenses de fonctionnement, tout en préservant les dépenses d'immobilisations, afin de bâtir un avenir meilleur. C'est extrêmement important.
Les conservateurs prennent la parole dans cette enceinte pour dire aux Canadiens qu'il n'y a aucun espoir économique, que le pays est à l'arrêt, et nous avons déjà entendu ce discours. Les Canadiens souhaitent que les politiciens abordent les problèmes actuels raisonnablement. Je veux être très clair: le gouvernement comprend qu'il a pour mandat de réduire les dépenses de fonctionnement tout en consacrant de l'argent à des projets d'immobilisations importants.
Tandis que le député de la Saskatchewan, de Yorkton, continue de crier d'un bout à l'autre de la Chambre...
Une voix: Oh, oh!
L'hon. Koky Blois: Monsieur le Président, je lui dirais que la réalité est que nous devons continuer à investir pour stimuler et catalyser les investissements du secteur privé. C'est la voie que nous devons suivre.
Nous avons également le déficit le plus faible du G7. L'opposition ne le dira jamais. Je pense qu'il est important que le gouvernement s'attaque sérieusement aux dépenses de fonctionnement. Cela se fera le 4 novembre. Nous verrons cela de la part du gouvernement. Ce sera une approche responsable.
Ce que j'entends de la part des conservateurs, c'est qu'ils voudraient tout supprimer. Ils supprimeraient tout. Or, les Canadiens ne le souhaitent pas. Ils souhaitent un gouvernement qui trouve un équilibre entre une approche budgétaire raisonnable, une maîtrise des dépenses de fonctionnement et une vision tournée vers l'avenir de l'orientation que doit prendre l'économie, car nous traversons une période difficile. Le monde n'est plus le même qu'il y a six mois. Le gouvernement américain modifie sa politique commerciale, ce qui a des répercussions néfastes sur certains secteurs de l'économie canadienne. Le gouvernement et le ont été élus pour s'assurer que, dans les jours à venir, le Canada se positionne en tête du peloton et maximise ses chances de réussite.
Je pense que c'est une considération extrêmement importante lorsque nous parlons de ce que réalise le gouvernement, notamment avec les grands projets. J'espère que nos collègues conservateurs appuieront le projet de gaz naturel liquéfié ou GNL, qui sera au deuxième rang, en ordre d'importance, parmi les projets de GNL dans le monde, et il sera au premier rang pour ce qui est de la faible intensité des émissions de gaz à effet de serre. Nous devrions en être fiers. En ce qui concerne la mine Foran, en Saskatchewan, nous pouvons être fiers de la production de cuivre qui y est réalisée. Dans notre région, les provinces de l'Atlantique, ce sont les énergies renouvelables qui pourraient nous propulser vers l'avenir.
Nous avons réduit l'impôt de 22 millions de Canadiens. Nous avons supprimé la TPS pour les acheteurs d'une première maison d'une valeur maximale de 1 million de dollars. Nous avons supprimé la tarification du carbone pour les consommateurs, ce qui est, encore une fois, important pour les populations rurales. C'est une politique solide que j'ai défendue avec vigueur. Je suis heureux de constater que le gouvernement et le ont été en mesure de trouver une solution pragmatique.
La dernière chose que j'aimerais souligner, c'est que la motion des conservateurs aborde la question des prix des denrées alimentaires. Il est assez ironique d'entendre les propos des députés conservateurs dans cette enceinte. Ils n'avaient absolument rien à dire aux agriculteurs pendant la campagne électorale. Pas une seule proposition à leur faire. Ils montent sur leurs grands chevaux mais n'ont rien à dire qui vaille.
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Monsieur le Président, je tiens à préciser que je partagerai mon temps de parole avec mon cher collègue de .
J'aimerais d'abord revenir sur les discussions que nous venons d'avoir. Le Québec reçoit la péréquation. On oublie toujours que lorsqu'un Québécois achète de l'essence provenant de l'Alberta, cette dernière reçoit des royautés des compagnies pétrolières. Il faudra, à un moment donné, mettre de côté le mythe entourant la péréquation et reconnaître que le fait de subventionner l'industrie pétrolière contribue non seulement à aggraver la crise climatique, mais aussi à soutenir financièrement des gens qui font déjà des profits records.
À maintes reprises, nous avons entendu nos collègues qui forment le gouvernement se réjouir de la faible inflation dont le Canada bénéficie depuis les derniers mois. Ce supposé retour à la normale en août dernier, alors que l'inflation était autour de 1,9 %, a d'ailleurs permis à la Banque du Canada d'abaisser son taux directeur à 2,5 %. Halte, n'allons pas si vite.
De ce côté-ci de la Chambre, nous nous sommes rapidement rendu compte que lorsque les libéraux se vantent de la faible inflation au Canada, c'est en fait la faible croissance qu'ils célèbrent. Ce qui peut sembler une bonne nouvelle en cache une mauvaise: si les prix ont cessé d'augmenter démesurément, c'est qu'ils sont déjà bien trop élevés. En réalité, ce que cette stagnation cache, c'est la faible capacité des familles québécoises et canadiennes à dépenser. En d'autres mots, c'est le manque d'argent dans les poches de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Avec une croissance presque nulle de 1 %, le produit intérieur brut par habitant diminuera cette année, et probablement l'an prochain aussi. Le gouvernement pourra en dire ce qu'il veut: si le Canada n'est pas techniquement en récession, la population l'est certainement. Ce n'est pas compliqué: les prix trop élevés restent trop élevés et, même s'ils ont cessé d'exploser, la population, elle, s'appauvrit.
Pire encore, c'est le prix des biens essentiels qui a le plus augmenté, en particulier le prix du logement et de la nourriture. Partout au Québec et au Canada, le taux d'endettement des ménages a fortement augmenté. Malheureusement, ce sont les personnes aux revenus les plus modestes qui en souffrent le plus.
L'appareil fédéral, on le sait, est lourd, rigide, coûteux et souvent tout croche, et c'est parce qu'il est trop éloigné de la réalité des familles, des travailleuses et des travailleurs et des communautés. Le fédéral met trop souvent en place des programmes mal conçus et mal adaptés. À force de vouloir tout uniformiser et centraliser, le gouvernement fédéral oublie que chaque région a ses besoins, ses particularités et ses propres priorités. Résultat: au lieu de régler les problèmes, les interventions d'Ottawa les aggravent la plupart du temps. Les exemples récents parlent d'eux-mêmes et expliquent bien la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui.
On l'a notamment vu dans le dossier des étudiants étrangers au cours de la session passée, alors que le de l'époque limitait l'accès aux permis de travail postdiplôme dans le cas d'étudiants qui ont terminé certains programmes. Le fédéral nous annonçait du même coup une mesure uniforme pour répondre à des défis relatifs à l'Ontario. De nombreux intervenants avaient alors levé un drapeau rouge pour indiquer que ce changement pouvait leur nuire et que des régions du Québec, en particulier, pourraient en souffrir.
Ce que cette décision a permis de confirmer, c'est qu’avant de mettre en œuvre ces mesures, le ministre et ses collègues du ministère, comme à leur habitude, n'avaient consulté ni les personnes directement sur le terrain ni les établissements qui allaient être touchés par ces mesures. Pour les libéraux, le mot « consultation » semble trop souvent signifier l'embauche de consultants supplémentaires. Ils oublient de consulter les vraies parties prenantes, celles qui sont sur le terrain et qui sont touchées par toutes ces mesures.
Revenons à la question des étudiants étrangers. De toute évidence, on s'est vite rendu compte qu'on faisait face à une situation de pure improvisation de la part du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration. Pire encore, c'est que le fédéral ne semblait même pas au courant. Je l'ai constaté moi-même en comité: les fonctionnaires ne connaissaient même pas le système d'éducation québécois, qui est pourtant différent. Les réponses que j'ai reçues en comité étaient hallucinantes. Les fonctionnaires étaient incapables de me dire ce qu'était un cégep. C'est tout de même assez frappant. Après ça, on se demande pourquoi nous voulons faire du Québec un pays. C'était un exemple flagrant de la méconnaissance du reste du Canada à l'égard des différences propres au Québec.
C'est malheureux, parce que c'est trop souvent ce que nous constatons devant les décisions des dernières années du gouvernement en place. C'était le cas à l'époque et ce l'est encore aujourd'hui: nous sommes devant de la pure improvisation.
Revenons au sujet d'aujourd'hui. Sans être d'accord sur toutes les affirmations qu'elle contient, le Bloc québécois entend bien appuyer la motion du Parti conservateur. La mauvaise gestion du gouvernement fédéral et les déficits récurrents qu'elle génère sont un sérieux problème auquel on doit trouver des solutions.
Tout le préambule de la motion conservatrice est vrai. La population vit une forte anxiété financière et ce sont les ménages à revenus moyens qui en souffrent le plus. C'est vrai aussi que l'inflation est actuellement sous contrôle et est descendue sous la barre du 2 %, ce qui a d'ailleurs amené la Banque du Canada à baisser ses taux d'intérêt de 25 points de base la semaine dernière.
Toutefois, ce serait mentir de dire que la situation financière des familles que nous représentons tous ici s'est améliorée. Le portrait est trompeur. Les prix pour les deux dépenses les plus essentielles pour faire vivre une famille sont beaucoup trop élevés. Je parle du logement et de la nourriture.
Il faut absolument protéger les plus vulnérables. Plus le revenu d'une personne est faible, plus la part de ce revenu qui doit être consacrée à l'achat de la nourriture lui semble élevée. C'est une règle de trois.
Voici, en contrepartie, deux exemples de transferts aux particuliers qui permettraient aux plus vulnérables de faire face à la hausse des prix des aliments et dont le fédéral est responsable. Il y a d'abord l'assurance-emploi. La réforme qu'on attend et qu'on nous promet depuis 2015 n'est toujours pas sur la table. Cela ferait une grande différence, surtout dans le contexte économique actuel. Il y a aussi, bien évidemment, les pensions de la Sécurité de la vieillesse. Il y a des difficultés vécues par les retraités, les aînés, ceux et celles qui ont bâti la société dans laquelle on vit. Aujourd'hui ces aînés vivent des situations extrêmement difficiles et c'est intolérable. C'est notre devoir à nous tous et toutes d'y remédier. Il s'agit d'une cause qui doit s'élever au-delà de toute partisanerie, comme l'ont bien compris une majorité de députés fédéraux à la Chambre qui avaient donné leur appui au précédent projet de loi de ma collègue la députée de .
J'ai entendu tantôt le député libéral me dire que le Bloc québécois voulait plus de dépenses. Nous ciblons les dépenses que nous proposons. Les députés libéraux ont voté pour le projet de loi de la députée de Shefford pour augmenter la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 65 à 74 ans et ainsi corriger cette iniquité. Ils l'ont fait. Là, ce que j'ai entendu tantôt, c'est qu'ils revenaient sur leur parole. Encore une fois, ils laissent tomber les plus vulnérables. C'est inacceptable.
Ce qui est aussi inacceptable, c'est les 83 milliards de dollars que j'ai mentionnés plus tôt qui vont en subventions à l'industrie pétrolière. Qu'on arrête avec ça. Cette industrie n'a pas besoin de cet argent. Elle fait des profits records. Non seulement ça, mais elle participe à la crise climatique de façon très négative, et ça aussi, ça coûte de l'argent aux contribuables. Pendant ce temps, on s'en va bâtir un pipeline qui a coûté une fortune, qui a coûté 10 fois ce qu'il devait coûter, alors que le secteur privé ne souhaitait même pas le bâtir. Ce pays s'en va dans le mur avec les dépenses et la gestion actuelle des finances publiques.
La députée de Shefford avait aussi une belle proposition, soit de permettre aux retraités qui veulent revenir sur le marché du travail d'être moins impactés sur le plan fiscal. C'est une dépense ciblée, mais, finalement, c'est un investissement, un vrai, qui aide les personnes à la retraite à faire plus d'argent et à mettre plus de pain sur la table. En plus, ça va aider leur santé mentale et leur santé physique, ça va aider les commerces et ça va aider le transfert de l'expertise de ces gens aux plus jeunes qui commencent sur le marché du travail.
Il y a donc plein de mesures qui sont possibles pour économiser de l'argent, mais ce n'est certainement pas en subventionnant l'industrie pétrolière aux dépens des aînés et des retraités qui ont bâti la société dans laquelle nous vivons que nous y arriverons. Nous allons voter avec les conservateurs avec plaisir, parce que le gouvernement actuel s'occupe très mal de la gestion des finances publiques. La façon dont il agit présentement est intolérable.
J'ai l'impression que les libéraux oublient une chose, c'est que la population a décidé de leur donner un mandat minoritaire. À un moment donné, il faudrait qu'ils s'en rendent compte.
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Monsieur le Président, c'est maintenant à mon tour de prendre la parole, et je veux dire que je suis un peu étonné d'apprendre que nos collègues du Bloc québécois voteront en faveur de la motion, mais c'est ainsi.
L'économie mondiale a changé et le Canada doit aussi changer. Nous devons construire davantage de logements et d'infrastructures et soutenir les industries essentielles à la croissance de notre économie. Au printemps, les Canadiens et les Canadiennes ont réclamé un plan sérieux et ambitieux, et nous travaillons fort pour préparer et mettre en œuvre ce plan.
Premièrement, comme notre collègue le l'a déjà annoncé, notre nouveau gouvernement déposera un budget le 4 novembre. Deuxièmement, comme on l'a aussi précisé cette semaine, le budget reposera sur un nouveau cadre de budgétisation des investissements en capital. Ce cadre fera la distinction entre les dépenses de fonctionnement courantes et les investissements en capital, ce qui aidera le gouvernement à prioriser les investissements qui apportent des retombées à long terme pour le Canada. Les dépenses de fonctionnement, elles, seront équilibrées d'ici 2028‑2029.
J'aimerais aussi mentionner que cette nouvelle façon de présenter un budget additionne l'information. On n'enlève rien, la balance finale est toujours là. On ne va rien cacher. On ajoute de l'information pour que les Canadiens puissent avoir une meilleure idée des finances publiques et du rôle du gouvernement. En fin de compte, après toutes les discussions que nous avons ici et qui sont parfois un peu plus enflammées que d'autres, nous revenons à l'essentiel.
L'essentiel, c'est de connaître le rôle du gouvernement. Quel rôle le gouvernement doit-il jouer dans l'environnement économique actuel? Les conservateurs ont une opinion, un point de vue sur ce rôle. Selon eux, il est minimaliste: le gouvernement ne fait rien, le gouvernement baisse les impôts au maximum et l'économie se décide seule. Nous avons une conception du rôle du gouvernement qui est bien différente. Cette conception est différente parce que l'environnement actuel est très différent de ce que nous avons connu au cours des 15, 20 ou 30 dernières années.
Regardons ce qui s'est passé, surtout dans les 10 dernières années. Nos collègues nous parlent beaucoup d'inflation, de ceci, de cela, de déficit et blablabla. Cependant, il y a eu quelques éléments qu'il ne faut jamais oublier. Il y a eu une pandémie. En 2020, l'économie mondiale a été mise à l'arrêt. Ce n'était pas drôle et les gouvernements de tous les pays de l'OCDE et du monde étaient un peu à court d'idées quant à la manière de se sortir de cette situation.
On est finalement sorti de cette situation. On a toutefois généré un rebond économique majeur partout sur la planète, qui s'est heurtée à des interruptions dans les chaînes d'approvisionnement, ce qui a causé l'inflation. L'inflation vient de cette époque, des perturbations à la production mondiale. On avait une économie mondiale qui était hyperintégrée, mais qui s'est un peu désintégrée avec la pandémie. Quand la demande a rebondi après la pandémie, les prix ont grimpé parce qu'il n'y avait pas assez de produits. Tout le monde voulait acheter la même chose en même temps.
Alors qu'on commençait à se rétablir, qu'est-il arrivé? Il y a eu la guerre en Ukraine, la flambée des prix de l'énergie. Ce n'est pas la politique du gouvernement libéral qui a fait que les prix de l'énergie augmentent dans le monde; voyons donc. L'Ukraine était également un très grand producteur de céréales. Le prix des céréales à l'échelle mondiale a lui aussi grimpé. Puis, quand on commençait à se replacer un peu, qu'est-il arrivé? Un nouveau président américain a été mis en place et a dit à tout le monde sur la planète que, le mot qu'il aimait le plus, c'était « tariffs ».
L'ambition de la nouvelle administration américaine était de se retirer du système mondial du commerce. L'économie canadienne, hautement intégrée à l'économie américaine, a souffert et souffre encore énormément de ces problèmes. Nos partenaires, sur qui nous comptions depuis des décennies, ne sont maintenant plus des partenaires fiables.Il faut donc nous réorienter.
Dans cette réorientation, il y a un rôle pour le gouvernement. Actuellement, le gouvernement du Canada prend ses responsabilités. Nous voulons aider l'économie canadienne à se transformer, à se diversifier, à chercher des nouveaux marchés. C'est l'orientation que le budget de novembre prochain va donner.
Revenons maintenant à la motion de nos collègues conservateurs, parce que je la trouve très intéressante, même si je voterai contre. On peut lire ceci:
(ii) les déficits des libéraux ont alimenté l'inflation [...]
Je viens de le dire, l'inflation n'est pas libérale, elle est mondiale et elle provient des répercussions de la pandémie; elle provient de l'augmentation des coûts du transport venant des prix du pétrole brut après l'invasion de l'Ukraine. Cette inflation provient aussi des droits de douane américains. Au cas où cela aurait échappé à nos amis, le prix de l'aluminium en Amérique du Nord a augmenté de beaucoup pour tous les consommateurs d'aluminium, à cause des droits de douane américains. Ce n'est donc pas un phénomène canadien, c'est un phénomène mondial.
Dans la motion, on mentionne:
(iii) [...] une inflation des denrées alimentaires deux fois supérieure à l’objectif de la Banque du Canada [...]
Voyons donc. La Banque du Canada n'a pas d'objectif en matière d'inflation alimentaire. La Banque du Canada a comme mandat de garder l'inflation à l'intérieur d'une fourchette prévisible et sous contrôle à 2 %. L'inflation mondiale est mesurée sur un panier de biens de consommation. Il n'y a pas d'objectif précis pour l'inflation alimentaire qui, comme mon collègue l'a déjà mentionné, commence, elle aussi, à entrer dans une zone de contrôle.
Finalement, dans leur motion, les conservateurs mentionnent:
[...] que les déficits font baisser les investissements [...]
Les déficits ne font pas baisser les investissements, non. S'il y a présentement peu d'investissements privés, c'est à cause de l'incertitude créée par les politiques tarifaires de nos voisins. Nous allons guider, aider le secteur privé à investir. C'est le secteur privé qui va investir et le gouvernement va être à ses côtés pour que notre économie soit forte et résiliente.
Le budget du 4 novembre apportera bien des éclaircissements sur cette question.
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Monsieur le Président, je ne peux m'empêcher de réagir à la dernière intervention. J'ai entendu dire beaucoup de bien du député qui vient de s'exprimer, mais il sait certainement ce qui arrive à la masse monétaire quand la Banque du Canada achète la dette émise par le gouvernement. Même si aucune imprimante ne produit de billets comme tels, la masse monétaire augmente nettement, ce qui équivaut à imprimer de l'argent.
Je me réjouis d'avoir l'occasion de m'exprimer à la Chambre aujourd'hui. C'est la première fois que j'interviens ainsi depuis les élections, et j'aimerais donc prendre un instant pour remercier quelques-uns des merveilleux citoyens qui, dans la magnifique ville de Penetanguishene, ont contribué à mon élection. Paul Lefaive s'est rendu au club de curling de Penetanguishene où il a recueilli la signature de membres pour mon acte de candidature. Kirk Ruston, Infinity Golf Lab et toutes les personnes du hangar veillent à ce que je sois au courant de ce qui se passe dans la ville et de ce que pensent les gens ordinaires. Serge Moreau et Frank St. Amant étaient responsables de mes affiches. M. St. Amant est le président du complexe. Je tiens simplement à les remercier. Grâce à eux, je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour parler au nom des merveilleux concitoyens de Simcoe-Nord.
Je tiens également à mentionner que je partagerai mon temps de parole avec le député de , qui est assis à côté de moi.
C'est un moment important pour le pays. Nous savons qu'il existe un certain nombre de menaces sur le plan économique. Il n'est pas facile d'y faire face, mais nous avons déjà vécu cette situation.
L'ancien premier ministre, Justin Trudeau, a déclaré qu'il dépenserait un peu plus d'argent et qu'il aurait de petits déficits pour obtenir des gains économiques importants. Qu'a-t-on eu? Une décennie de très mauvais résultats économiques, 100 milliards de dollars de déficit avant la COVID et plusieurs centaines de milliards de dollars de déficit pendant la COVID.
De nombreux observateurs, dont la Banque du Canada et des économistes renommés, ont dit au gouvernement que ses dépenses alimentaient l'inflation. La Banque du Canada a même demandé pourquoi nous nous soucions autant de l'inflation. C'est parce qu'elle touche le plus durement les Canadiens vulnérables et à faible revenu. Voilà pourquoi nous devons nous soucier de l'inflation.
Savons-nous à qui profite l'inflation? Au gouvernement et aux personnes qui possèdent des actifs. Les recettes publiques n'ont jamais été aussi élevées. Elles ont explosé pendant la période inflationniste, et le gouvernement n'a pu s'empêcher de dépenser tout cet argent, et plus encore.
En 2015, avant que les libéraux soient portés au pouvoir il y a plus de 10 ans, les dépenses du gouvernement fédéral s'élevaient à environ 300 milliards de dollars. Aujourd'hui, on s'attend à ce que ce chiffre s'élève à 530 milliards de dollars pour le dernier exercice. C'est une augmentation substantielle des dépenses. Pourtant, les libéraux sont encore très loin de l'équilibre budgétaire. Notre pays n'est même pas en récession. Qu'adviendrait-il des finances fédérales si, par malheur, une récession se déclenchait?
Le directeur parlementaire du budget vient de nous prévenir que les dépenses du gouvernement sont insoutenables. Par exemple, en 2015, le gouvernement fédéral consacrait 7,5 ¢ par dollar dépensé aux intérêts sur la dette. Or, à l'heure actuelle, ce chiffre dépasse les 10 ¢, et on s'attend à ce qu'il atteigne 14 ¢ par dollar dans quelques années à peine. En dollars indexés, c'est donc 80 milliards de dollars par année qui seront consacrés, dans quelques années à peine, au remboursement des intérêts de la dette.
Pourquoi en est-il ainsi? C'est tout simplement parce que le gouvernement s'est trop endetté. Par contre, cela n'explique pas tout. Au moment d'emprunter de l'argent, le gouvernement a fait preuve d'une négligence extrême en optant uniquement pour des échéances à court terme. À titre de comparaison, durant la pandémie de COVID‑19, des pays comme l'Autriche ont émis des obligations d'une durée de 100 ans. Au Mexique, la durée moyenne est de de 18 ans. Au Canada, cependant, le terme moyen jusqu'à l'échéance est de 6 ans. Bon sang, même le gouvernement provincial de l'Ontario l'a fixé à 12 ans.
Ce que le gouvernement a fait à la gestion des finances du pays est tout simplement embarrassant. Le montant d'argent consacré au remboursement des intérêts sur la dette aura doublé dans 10 ans. C'est de l'argent perdu pour les services sociaux. Le FMI, dont les députés ministériels adorent vanter les mérites en disant que c'est une merveilleuse institution multilatérale, a déjà reconnu que pour chaque sou dépensé en intérêts sur la dette, un montant correspondant est coupé des services sociaux.
Voilà pourquoi nous nous soucions des dépenses. Il y a quelques années à peine, les personnes dans cette enceinte et celles à l'extérieur qui mettaient en garde contre les dépenses excessives du gouvernement étaient ridiculisées, car notre ratio dette-PIB était en baisse et nous ne dépensions pas beaucoup en intérêts sur la dette. Voyons où nous en sommes aujourd'hui, et nous ne sommes même pas en récession.
En mai, la Banque du Canada a averti que 40 % des émissions de titres de créance du gouvernement sont achetées par des fonds spéculatifs. Pourquoi faut-il s'en préoccuper? C'est que cela signifie que 40 % des titres de créance émis par le gouvernement sont achetés par des spéculateurs financiers, qui ne les conservent pas très longtemps. Ils les achètent et les revendent immédiatement sur le marché des pensions. Que va-t-il advenir de nos taux d'intérêt si un événement à l'étranger, tel qu'un problème de dette souveraine, une crise dans un autre pays ou une incertitude économique mondiale, empêche ces fonds spéculatifs et ces spéculateurs financiers de disposer de liquidités ou de vendre les titres de créance qu'ils ont achetés? Qui achètera alors ces titres?
Les rendements augmenteront, les intérêts sur la dette augmenteront et les services sociaux devront être réduits. Bien sûr, nous pourrions revenir à la situation où la Banque centrale du Canada achète la dette de ce pays et la monnaye, ce qui revient en fait à imprimer de l'argent. Que se passe-t-il lorsque nous imprimons de l'argent? L'inflation augmente et un écart considérable se creuse entre ceux qui possèdent des actifs et ceux qui n'en ont pas.
Malgré toute l'attention que le gouvernement accorde aux personnes à faible revenu, son aveuglement total et son refus de reconnaître les effets négatifs de l'inflation sur les Canadiens à faible revenu et vulnérables sont déplorables. Le gouvernement a favorisé l'augmentation des inégalités de richesse et de revenu dans ce pays au cours des 10 dernières années. Sous le gouvernement Harper précédent, ces inégalités avaient diminué. Elles n'avaient pas augmenté sous le gouvernement conservateur précédent. Elles ont augmenté sous le gouvernement libéral au cours des 10 dernières années, car ses politiques et ses déficits inflationnistes ont enrichi ceux qui possèdent des actifs et appauvri ceux qui n'en ont pas.
C'est ce qui se passe. Ce sont des principes économiques élémentaires. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais de la part d'un réputé et respecté, qui a reçu maintes distinctions et qui prétend en savoir plus que tout le monde. Il n'a pas fait campagne en promettant de dépenser deux fois plus que M. Trudeau sur le plan des déficits.
D'autres politiques libérales provoquent de l'inflation tous azimuts. Il ne s'agit pas seulement des aliments. Pensons au coût des assurances. Étant donné que le gouvernement a fait fuir les investisseurs, les réassureurs ont quitté le pays. Il y a ainsi moins de concurrence dans le secteur de l'assurance, ce qui explique la montée en flèche des primes d'assurance commerciale et automobile. De surcroît, le gouvernement ne semble pas se soucier des voitures volées ou ne s'en soucie que depuis peu.
J'étais à mon bistrot préféré hier soir, qui s'appelle Stolen Goods. Quel endroit agréable. Des clients du bistrot m'ont dit qu'ils paient une somme équivalente au tiers du loyer de leur entreprise simplement pour souscrire une assurance commerciale. C'est insoutenable.
Ces politiques économiques et ces répercussions sont le résultat direct du manque d'intérêt du gouvernement pour l'économie, puisqu'il croit pouvoir résoudre tous les problèmes en dépensant davantage.
Le s'est rendu dans le Bureau ovale. Je serais gêné si j'étais député libéral aujourd'hui. Le premier ministre a fait campagne en disant que les conservateurs allaient s'agenouiller devant M. Trump, mais qu'a-t-il fait? Voici quelques grands titres. « Il est humiliant de faire des courbettes devant Donald Trump, mais Mark Carney peut-il faire autrement? » C'est ce qu'on peut lire dans le Globe and Mail. Althia Raj écrit dans le Toronto Star que le premier ministre et Donald Trump « font preuve d'affection ». Elle a même parlé de bromance. Je pense qu'il est raisonnable de le souligner.
Nous sommes ici aujourd'hui pour mettre fin aux déficits inflationnistes inutiles. Voilà la mission des conservateurs.
Monsieur le Président, j'aimerais commencer mon intervention de ce matin par une critique de film, si vous me le permettez. Ce film, qui met en vedette Leonardo DiCaprio et Kate Winslet, est largement considéré comme le chef-d'œuvre de James Cameron. Il a remporté 11 Oscars et a rapporté 2 milliards de dollars au box-office. Je fais bien sûr référence à
Titanic.
L'une des scènes les plus mémorables de ce film est celle où le navire approche de l'iceberg et où la vigie crie: « Iceberg, droit devant! » Tout à coup, le capitaine et l'équipage se précipitent, font marche arrière et tournent la barre et le gouvernail de toutes leurs forces pour essayer d'empêcher le navire de heurter l'iceberg. Malheureusement, il est trop tard. Le navire heurte l'iceberg et coule au fond de l'océan.
Les historiens s'accordent depuis longtemps à dire que si la vigie avait vu l'iceberg quelques secondes plus tôt, le navire aurait pu virer à temps et la catastrophe aurait pu être évitée. Imaginons un instant que la vigie, au lieu de voir l'iceberg seulement une ou deux minutes avant la collision, l'ait vu 10 ans à l'avance. En quoi les événements auraient-ils été différents? Cela n'aurait pas fait un très bon film. Si la vigie avait pu voir l'iceberg à des kilomètres et des kilomètres de distance, il aurait probablement été assez facile d'éviter la collision.
Cela fait 10 ans que le gouvernement libéral est averti des dangers liés aux dépenses inconsidérées de Justin Trudeau et à la poursuite de ces politiques irresponsables sous l'actuel au cours des six derniers mois. Cependant, cela n'a pas toujours été le cas.
Il y a une génération, les libéraux de l'époque Chrétien-Martin étaient le parti de la responsabilité financière. L'ancien ministre des Finances Paul Martin a déclaré un jour que le gouvernement libéral équilibrerait le budget « coûte que coûte ». Des choix difficiles ont été faits dans les années 1990, mais finalement, les comptes ont été équilibrés, car le gouvernement avait compris qu'une nation ne peut pas atteindre la prospérité en dépensant de l'argent qu'elle n'a pas. Les conservateurs n'étaient peut-être pas d'accord avec certaines des décisions prises en cours de route, mais les deux partis soutenaient le principe fondamental de la responsabilité financière.
Malheureusement, plus récemment, Justin Trudeau a dit que le budget s'équilibrerait de lui-même. En 2015, il a dit que les libéraux enregistreraient trois légers déficits pendant trois courtes années, puis que le budget serait équilibré. Avance rapide jusqu'en décembre 2024, où les libéraux devaient présenter leur énoncé économique de l'automne. À ce moment-là, leur déficit avait atteint le chiffre astronomique de 62 milliards de dollars, un montant si embarrassant que la ministre des Finances a choisi de démissionner ce matin-là plutôt que d'affronter l'embarras qui allait inévitablement accompagner un déficit aussi massif et incontrôlé.
Cela nous amène à nous demander à combien s'élèvera le déficit en 2025. Malheureusement, personne ne le sait parce que, jusqu'à présent, le gouvernement libéral a tergiversé, il a reporté et retardé le dépôt d'un budget et il a continué de foncer tête baissée comme si de rien n'était.
Nous en avons eu un aperçu récemment lorsque le directeur parlementaire du budget a témoigné devant le comité des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Il a qualifié les finances publiques d'« insoutenables ». Il a ajouté:
Les perspectives financières ne sont pas réjouissantes. Elles sont très graves. Nous n'utilisons pas le mot « insoutenable » à la légère. Ce mot signifie que l'on ne peut pas se permettre d'attendre quelques années pour voir comment les choses évoluent. Il signifie plutôt que si l'on ne change pas les choses, c'est fini.
Le directeur parlementaire du budget aurait tout aussi bien pu se lever et crier: « Iceberg, droit avant! »
Le gouvernement libéral doit changer de cap avant que le navire ne percute l'iceberg, mais, malheureusement, le capitaine actuel du navire continue sur la même voie que celle suivie par Justin Trudeau. Nous constatons déjà les dommages causés à notre économie et à notre niveau de vie.
En 2015, les libéraux ont déclaré que leurs dépenses déficitaires entraîneraient des investissements, mais 10 ans plus tard, les investissements par travailleur ont chuté de 10 %. Le poids de la dette et des déficits sur l'économie du pays au cours des 10 dernières années nous a valu le pire taux de croissance économique par habitant du G7. Sous la gouverne de l'actuel , entré en fonction au début de l'année, 86 000 emplois nets ont été perdus, ce qui place le Canada au deuxième rang des pays du G7 en matière de chômage.
L'inflation alimentaire a doublé. D'ailleurs, dans un rapport récent de Banques alimentaires Canada, le gouvernement n'a pas obtenu la note de passage en matière d'insécurité alimentaire, alors qu'il avait obtenu un « C » il y a seulement deux ans.
Depuis que le est entré en fonction, il y a six mois, 54 milliards de dollars d'investissements nets ont quitté le pays. En l'absence d'investissements dans de nouveaux équipements industriels, de nouvelles machines agricoles et de nouvelles entreprises, la productivité des travailleurs canadiens et le niveau de vie des Canadiens continueront de baisser.
Un autre aspect affligeant du déficit colossal et hors de contrôle des libéraux, c'est que son montant est tellement élevé que les gens peinent à comprendre à quel point il est énorme. Quand le prix que nous payons à l'épicerie, à la pompe ou à notre restaurant favori augmente, nous voyons tout de suite la différence de coût. Comme ce sont des achats récurrents, les gens voient immédiatement que le plein d'essence ou leur repas préféré coûte plus cher qu'avant. Par contre, lorsque nous parlons de l'ampleur du déficit fédéral, le montant est tellement énorme qu'il devient vide de sens pour M. et Mme Tout‑le‑Monde. C'est particulièrement vrai lorsque les libéraux refusent de déposer un budget et de dévoiler le montant réel du déficit.
Pour les besoins de la discussion, prenons le déficit de 62 milliards de dollars de l'énoncé économique de l'automne présenté en décembre dernier. Qu'est-ce que 62 milliards de dollars? C’est gros comment, ce montant?
La plus grosse coupure de billet de banque émis par la Banque du Canada est le billet de 100 $. Si une personne se rendait à la banque, si elle se rendait au guichet automatique et retirait 62 milliards de dollars en billets de 100 $, elle obtiendrait 620 millions de billets de 100 $. Chaque billet de 100 $ a une épaisseur d'environ 0,1 millimètre, ce qui signifie que si nous empilons ces 620 millions de billets de 100 $ les uns par-dessus les autres, la pile atteindrait 62 kilomètres de hauteur. Autrement dit, c'est environ 7 fois la hauteur du mont Everest. Si nous utilisions des billets de 10 $, nous aurions 70 monts Everest. Si nous utilisions des rouleaux de pièces de deux dollars, il y aurait assez de pièces pour faire le tour de la planète. Si c'était des pièces d'un dollar, il y en aurait suffisamment pour faire deux fois le tour de la planète.
Heureusement, les pièces d'un cent ont été retirées de la circulation. Je vais donc mettre fin à mes analogies, mais j'espère avoir fait valoir mon point de vue sur l'énormité de cet iceberg économique vers lequel le Canada vogue. Le Titanic libéral a peut-être changé de capitaine l'hiver dernier, mais le cap qui a été tracé il y a 10 ans sous Justin Trudeau n'a pas changé. Nous voguons toujours directement vers un iceberg économique de la taille de l'Everest. Il est temps de changer de cap.
J'encourage aujourd'hui les députés à appuyer la motion des conservateurs.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est avec grand plaisir que je participe à ce débat aujourd'hui. Notre gouvernement est bien conscient du fait que bien des Canadiennes et bien des Canadiens ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Il y a beaucoup de factures à payer, les logements sont coûteux et il coûte cher de faire l'épicerie pour nourrir sa famille.
Par contre, cette réalité s'inscrit dans un contexte global. Nous comprenons bien cette réalité et nous regardons tous les enjeux. C'est pourquoi nous proposons de nombreuses mesures pour aider les Canadiens et les Canadiennes à garder plus d'argent dans leurs poches.
[Traduction]
Le nouveau gouvernement du Canada est déterminé à mettre en œuvre un plan visant à relever les défis liés au coût de la vie qui touchent les Canadiens dans tout le pays. C'est ce qui nous intéresse, et non pas la sélection arbitraire de données.
Je vais donner quelques exemples.
Très tôt dans son mandat, le gouvernement a accordé une réduction d'impôt à la classe moyenne afin de permettre aux Canadiens qui travaillent fort de garder plus d'argent dans leurs poches. Près de 22 millions de Canadiens bénéficient déjà de cette réduction d'impôt pour la classe moyenne. Cette mesure permettra aux familles à deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ en 2026. À l'avenir, elle devrait permettre aux Canadiens d'économiser plus de 27 milliards de dollars en impôts au cours des cinq prochaines années. Cette réduction du taux d'imposition profitera aux Canadiens de tout le pays. La majeure partie de la réduction d'impôt pour la classe moyenne ira aux personnes dont le revenu se situe dans les deux tranches d'imposition les plus basses, dont près de la moitié à celles qui se trouvent dans la première tranche, soit 57 375 $ et moins en 2025.
En plus de cette réduction d'impôt pour la classe moyenne, le taux d'imposition marginal de la première tranche de revenu des particuliers a été ramené de 15 % à 14 % à compter du 1er juillet. Cette réduction d'impôt aide maintenant les Canadiens qui travaillent fort à conserver une plus grande partie de leur salaire pour le dépenser là où cela compte le plus.
[Français]
Notre gouvernement est aussi bien conscient que le Canada traverse une crise du logement. Bien que des améliorations soient observées récemment dans plusieurs villes, un trop grand nombre de Canadiens, en particulier les jeunes, ont de la difficulté à trouver un logement qu'ils peuvent se payer. C'est pourquoi notre gouvernement met en œuvre une nouvelle approche ambitieuse afin d'augmenter l'offre de logements au Canada.
[Traduction]
Par exemple, le gouvernement va éliminer la TPS pour les acheteurs d'une première maison neuve de 1 million de dollars ou moins et réduire la TPS pour les acheteurs d'une première maison neuve dont le prix se situe entre 1 et 1,5 million de dollars. Pour que nous puissions aller de l'avant, le budget doit être adopté. C'est une mesure d'aide importante, car les acheteurs d'une première maison peuvent économiser jusqu'à 50 000 $. Globalement, on s'attend à ce que cette réduction d'impôt fasse économiser 3,9 milliards de dollars aux Canadiens sur une période de cinq ans. Grâce à cette mesure de soutien ciblée, le gouvernement permet à un plus grand nombre de jeunes Canadiens d'accéder au marché immobilier et de réaliser ainsi leur rêve d'accéder à la propriété. Grâce à cet allégement de la TPS, nous veillons à ce que les acheteurs d'une première maison aient des coûts de logement initiaux moins élevés et plus d'argent dans leurs poches pour les dépenses connexes.
De plus, il y a plusieurs mesures pour augmenter l'offre de logements. Je suis ravie de souligner que cet allégement de la TPS aura également un effet dynamique sur l'augmentation de l'offre en encourageant la construction de logements partout au pays.
[Français]
Notre engagement à aider à la construction de plus de logements d'un océan à l'autre ne s'arrête pas là. Nous avons récemment lancé l'organisme Maisons Canada, une toute nouvelle agence fédérale chargée de construire des logements abordables à grande échelle. C'est merveilleux, et ça fait trop longtemps qu'on attend.
Maisons Canada construira rapidement des logements abordables préfabriqués sur des terrains fédéraux. L'organisme contribuera aussi à lutter contre l'itinérance en bâtissant des logements supervisés et de transition en collaboration avec les provinces, les territoires, les municipalités et les communautés autochtones. Dans ma circonscription, Guelph, nous avons eu beaucoup de succès dans les dernières années à créer du soutien essentiel pour combattre l'itinérance, et nous avons besoin d'en voir beaucoup plus à l'échelle du Canada. Ce programme aidera à maintenir des logements communautaires très abordables pour les ménages à faible revenu.
En bref, Maisons Canada va accélérer la construction de logements et donner aux constructeurs privés la certitude dont ils ont besoin pour en construire encore davantage. Avec Maisons Canada, notre gouvernement vient transformer la collaboration entre les secteurs public et privé. Le programme a été très bien reçu par tout le monde dans le secteur. Nous le faisons en utilisant des méthodes de construction modernes tout en favorisant l'émergence d'une toute nouvelle industrie canadienne de l'habitation.
[Traduction]
Le gouvernement a également aboli la taxe sur le carbone pour les consommateurs afin de recentrer la tarification du carbone sur les grands émetteurs.
À Guelph, le programme de garderies a vu cette année le coût quotidien des services passer de 35 $ à 22 $. Cela représente une économie de plusieurs milliers de dollars pour les personnes qui ont des enfants à la garderie.
Grâce à toutes ces mesures, le gouvernement allège le fardeau fiscal, réduit les coûts, permet aux Canadiens de garder plus d'argent dans leurs poches et les aide grâce à plusieurs initiatives, comme la reconversion professionnelle et l'investissement dans des secteurs qui connaissent actuellement des difficultés, afin de préserver les emplois. Cependant, il est important de comprendre que pour continuer à soutenir les Canadiens, nous devons gérer les finances publiques du Canada avec prudence. Lorsque je siégeais à un conseil municipal, j'ai mis en place des audits de rentabilité et j'ai examiné les budgets ligne par ligne. C'est une question qui me tient vraiment à cœur.
De ce côté-ci de la Chambre, nous sommes guidés par la discipline budgétaire. Nous dépenserons moins et investirons davantage. Nous allons équilibrer les dépenses de fonctionnement du gouvernement et les recettes au cours des trois prochaines années en réduisant le gaspillage, en plafonnant la fonction publique, en mettant fin aux doubles emplois et en déployant la technologie pour améliorer la productivité du secteur public. Le présentera les détails du nouveau plan du gouvernement le 4 novembre en déposant le budget de 2025 à la Chambre. Il s'agira d'un budget fédéral complet, efficace, ambitieux et prudent qui mettra l'accent sur la croissance, la productivité et la prospérité à long terme.
J'ajouterai aussi une chose en ce qui concerne le logement.
Comme l'a annoncé le plus tôt cette semaine, le nouveau cycle budgétaire d'automne correspondra mieux à la saison de la construction, ce qui offrira davantage de certitude et de prévisibilité pour les promoteurs et les investisseurs.
[Français]
Comme on peut le voir, notre gouvernement a déjà fait des investissements et il en fera encore plus pour aider les Canadiens avec les défis que pose le coût élevé de la vie, et pour appuyer nos industries. Nous avons baissé les taxes et les impôts et soutenons la construction de nouveaux logements. Toutefois, nous sommes aussi conscients de la nécessité de gérer de façon prudente les deniers publics.
[Traduction]
Grâce au budget de 2025, le gouvernement jettera les bases d'une nouvelle stratégie industrielle qui transformera l'économie. Le comité de l'industrie, dont je suis membre, étudie le dossier en ce moment même. Nous devons passer d'une économie qui dépend de partenaires commerciaux précis, comme nos voisins du Sud, à une économie qui est plus résiliente face aux chocs mondiaux. La nouvelle économie canadienne reposera sur une base solide d'industries canadiennes fortes, et elle sera stimulée par des partenaires commerciaux étrangers. Je crois que c'est exactement ce dont notre pays a besoin en ce moment. C'est ce dont les Canadiens ont besoin.
:
Monsieur le Président, cela me fait plaisir de prendre la parole au sujet de la motion conservatrice d'aujourd'hui. Je trouve ça presque émouvant parce que, pour une fois, nous allons finalement pouvoir voter en faveur d'une motion conservatrice. Celle-ci ne contient pas trop de populisme. Elle contient des données assez exactes. De plus, on y retrouve des énoncés qui sont très importants.
Je ne vais pas relire toute la motion, parce que cela a été fait plusieurs fois aujourd'hui. Cependant, je vais lire ma phrase préférée, celle à laquelle j'aimerais que les députés à la Chambre des communes prêtent attention et prennent cinq secondes pour réfléchir à ce qu'elle veut dire: « chaque dollar dépensé par le gouvernement provient des poches des Canadiens », des Québécois, des citoyens.
Le moment de silence que j'observe est volontaire. Pensons-y. Quand on donne des contrats à ses amis, qui sont deux ou trois gars dans le fond d'un sous-sol et dont les fonctions sont de recevoir des contrats du gouvernement et de les redonner en sous-traitance en se gardant une cote au passage — tout le monde sait de quoi je parle —, cette phrase s'applique pareil. Chaque dollar dépensé vient des poches du monde. Quand on parle du coût à l'épicerie, du coût des loyers et qu'on dit que c'est la faute de l'un, de l'autre ou de ceci, ce sont les citoyens qui assument ces coûts.
Je vois des votes à la Chambre des communes lors desquels on refuse une indexation minimale, et je ne dis même pas « décente », des pensions de vieillesse à partir de 65 ans. Pourtant, l'épicerie n'est pas moins chère quand on a 65, 66 ou 67 ans que quand on a 76 ans. On pourrait même dire qu'elle est plus chère parce que ça a l'air que, généralement, on mange de moins en moins en vieillissant. Je fais un peu d'ironie ici, et j'espère que tout le monde l'interprète de cette façon, mais ce sont des sujets graves et importants.
Moi, je suis inquiet. Je suis inquiet du nouveau . Je ne dirai pas « du nouveau gouvernement », parce qu'il y a une autre phrase dans la motion qui dit que ce pseudo-nouveau gouvernement suit la même trail que l'autre d'avant. Je suis assez d'accord sur cette phrase également. On a changé la face ainsi que l'étiquette sur le pot de beurre d'arachide, mais c'est le même beurre d'arachide dedans. C'est une image qu'on a déjà utilisée à la Chambre et que j'aime bien. C'est pour rappeler aux gens que c'est le même gouvernement que depuis 2015. Il va se vanter qu'on vient de baisser les taux d'intérêt et qu'il est magnifique. Quand les taux d'intérêt rebaissent, c'est parce que l'économie ralentit. Nous avons donc l'équivalent d'un gouvernement qui se vante d'un ralentissement de l'activité économique, qui a l'air fier que le ratio de production par habitant pour le PIB diminue. Ce n'est pas censé diminuer dans un pays du G7 bien géré. Tout ce que j'ai dit dans la dernière phrase fonctionne, sauf les deux derniers mots: « bien géré ».
C'est mal géré. C'est pour ça que nous sommes heureux de voter en faveur de la motion. Je le dis à mes collègues conservateurs qui m'entendent parler. Ce ne sont pas des farces, ça me fait vraiment plaisir de pouvoir voter avec eux. Souvent, dans les motions qui nous sont présentées, il n'y a que la moitié qui est vraie. Ce sont des sujets super importants, mais, tout d'un coup, il y a un paquet de phrases populistes et d'affirmations faciles qui viennent forcer les adultes dans la pièce — je l'annonce: c'est toujours nous, les bloquistes — à ne pas voter en faveur de choses qui sont fausses. Aujourd'hui, nous sommes contents. Je félicite les conservateurs, je leur mets une petite tape dans le dos et je les encourage à continuer. On appelle ça du renforcement positif, on est dans une bonne journée.
Nos citoyens sont pris à la gorge, même si l'inflation est maîtrisée. Nous sommes contents qu'elle soit maîtrisée, mais elle a tellement été hors de contrôle pendant longtemps que les prix sont encore trop hauts pour la masse salariale, pour le salaire que les gens gagnent. C'est ça, la difficulté, et j'aimerais peut-être rappeler une petite notion de gestion publique à des gens d'en face qui nous disent de grosses affaires aujourd'hui. Il est possible et normal qu'un gouvernement, que ce soit au provincial, au Québec ou fédéral, ait des déficits occasionnellement. C'est le tampon, c'est lui qui est là pour rajuster l'activité économique. Il n'est cependant pas normal qu'il fasse des déficits à répétition, surtout quand l'économie allait déjà bien au départ; il est là, le problème. Un gouvernement doit faire des déficits pour restimuler la croissance économique quand ça ne va pas bien.
Or, on le fait tellement sur une base régulière depuis longtemps qu'on est en train de s'inventer des nouvelles façons de faire de la comptabilité. Les libéraux vont s'en venir avec ça, le 4 novembre. J'ai hâte de voir ça. J'espère que les citoyens vont être assez « allumés » pour voir l'arnaque qu'il va y avoir là-dedans. Ils vont nous présenter un déficit de probablement plus de 100 milliards de dollars et ça ne paraîtra pas parce qu'ils auront séparé les bonnes dettes des mauvaises dettes.
Quand on paie ses dettes, on paie ses dettes. Il faut qu'on l'ait, l'argent. En outre, chaque fois qu'un gouvernement s'endette, c'est de l'argent de moins dans les services directs à la population, dans les transferts directs à la population. C'est révoltant. Je vais utiliser ce mot-là. Je ne pense pas que ce soit un mot trop fort. Nous sommes tannés de voir ça, nous sommes choqués et nous aimerions qu'on se dise la vérité. Nous sommes ici en tant qu'élus de la population. Une campagne électorale est censée durer un mois et demi. Là, elle est finie. Pouvons-nous maintenant nous parler et voir ce que nous pourrions faire pour le bien commun? Je sais que je suis un grand naïf, mais cela fait mon charme.
Les gens sont mal pris et, si on veut les aider à mieux s'en sortir, il faut s'attaquer aux sources du problème. Une des manières dont le gouvernement peut aider les personnes à faible revenu en période de crise, c'est de leur verser un soutien direct. J'ai parlé tantôt de la pension de la Sécurité de la vieillesse, mais je pourrais aussi parler de l'assurance-emploi. Cela fait combien d'années que ce gouvernement nous promet une réforme de l'assurance-emploi? Je vais répondre à la question. Nous sommes en 2025 et ils ont commencé à en parler en 2015, et même avant. Cela fait donc plus de 10 ans et il n'y a toujours rien. Pourtant, c'est un régime d'assurance-emploi auquel les gens sont obligés de cotiser, et ce, alors que près de la moitié n'y ont même pas droit.
Imaginons des gens faire des appels pour magasiner une assurance habitation et se faire dire qu'il se peut qu'on ne puisse pas les rembourser si leur maison passe au feu. Évidemment, les gens vont immédiatement passer au prochain appel. Or, nos citoyens ont les pieds et les mains liés. Ils sont pris avec ce mauvais gouvernement.
Si le gouvernement est incapable de gérer l'argent, qu'il le transfère au Québec. Le Québec saura le gérer. D'ailleurs, cela aurait toujours dû revenir à Québec, car le fédéral a tendance à profiter des crises et des périodes de difficulté pour centraliser davantage les pouvoirs. Sait-on pourquoi il les centralise? C'est parce qu'il a un trop grand pouvoir de taxation par rapport à ses responsabilités. Effectuer des transferts aux provinces et au Québec sur le principe d'une bonne gestion, ça ne lui rapporte pas beaucoup de votes. Ça a juste l'air de quelqu'un qui gère ses affaires comme du monde.
Le gouvernement veut juste faire de belles annonces sur le balcon, dehors, au soleil, les cheveux dans le vent, et clamer: nous allons aider les Canadiens, nous sommes là pour les Canadiens et les Canadiennes, nous allons aider la classe moyenne. Or, ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que la classe moyenne s'est appauvrie encore davantage depuis tout ce temps. Les gens se tournent vers les banques alimentaires, et ainsi de suite.
Quand on me parle des prix à l'épicerie, en tant que porte-parole du Bloc québécois en matière d'agriculture et d'agroalimentaire, je tiens à rappeler que c'est un dossier sur lequel nous avons travaillé avec beaucoup d'intelligence et de minutie au Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire, et que nous avons identifié des problèmes et proposé des solutions. Cela n'intéresse peut-être pas tout le monde, mais nous avons trouvé des solutions.
Par exemple, le code de conduite visant un meilleur rapport de négociation pour les petits fournisseurs face aux grandes chaînes d'alimentation est encore en train de se mettre en place. C'est long et pénible, mais c'est une mesure qui pourrait changer les choses. Je vais donner un autre exemple. Si on veut s'attaquer au coût des aliments, il faut arrêter de faire augmenter le coût des intrants. Quand on décide de taxer les engrais, il ne faut pas s'étonner ensuite que les produits alimentaires coûtent plus cher. Il y a une logique à tout cela.
Je tiens également à corriger une mauvaise information qu'on nous donne. On dit que l'endettement du Canada est correct parce qu'il représente environ 45 % du PIB — c'était 42 % auparavant, c'est quand même 3 % de plus — et on se compare aux autres pays du G7. En France, par exemple, il n'y a pas de provinces qui peuvent s'endetter. Là-bas, on parle donc de la dette totale. Au Canada, si on additionne la dette du Québec et des provinces à celle du fédéral, on atteint environ 100 à 110 % du PIB. C'est équivalent à la France et au Royaume‑Uni, et ça se rapproche de l'Italie. Ça ne va donc pas si bien que ça. Il faut commencer à être sérieux et à aider les gens qui en ont besoin.
J'ai plein d'autres choses à dire encore. Commençons par couper dans les fameux 83 milliards de dollars pour les pétrolières.
:
Monsieur le Président, pendant des siècles, les alchimistes ont promis de transformer le plomb en or, et ils ont échoué. Ce qui est surprenant, c'est qu'après chaque échec, encore avec leur promesse, ils ont réussi à convaincre un groupe après l'autre.
Aujourd'hui, l'alchimiste en chef, le libéral, promet de transformer les déficits en investissements. Il présente cela comme une nouvelle promesse, mais, en réalité, c'est la même promesse que les libéraux ont faite depuis 10 ans, c'est-à-dire depuis octobre 2015. Étant donné que ça fait une décennie qu'on nous fait les mêmes promesses, c'est l'heure de considérer si oui ou non ça a fonctionné.
Quel est le résultat? Parmi les pays du G7, c'est au Canada que l'investissement par personne a augmenté le plus lentement. Du G7, on a eu le pire PIB par personne. On investit 15 000 $ pour chaque travailleur au Canada. C'est à peu près la moitié de ce qui se fait aux États‑Unis, où ce montant se situe à 29 000 $. C'est un tiers de moins que la moyenne de l'OCDE.
Depuis son arrivée au pouvoir, le premier ministre a doublé le déficit. Y a-t-il eu une augmentation des investissements? Non, nous avons perdu 54 milliards de dollars. Il a promis au président américain que les politiques de son gouvernement vont faire sortir du Canada 1 000 milliards de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années. Plus de déficits veut donc dire moins d'investissements.
Les libéraux n'ont pas réussi à faire que le budget s'équilibre de lui-même ni à dépenser moins pour investir plus. En fait, les alchimistes n'ont pas réussi à transformer le plomb de la dette en l'or de l'investissement.
[Traduction]
Pendant des siècles, les alchimistes ont promis de transformer le plomb en or sans jamais y parvenir, mais ce n'est pas cela qui est surprenant. Ce qui est surprenant, c'est qu'après chaque démenti, ils ont réussi à réitérer la même promesse et à convaincre encore plus de gens. Ils revenaient toujours avec un nouveau vendeur et un nouveau jargon accrocheur, conçu pour séduire un nouveau groupe de personnes rêvant de richesse.
Aujourd'hui, l'alchimiste en chef, le libéral, promet de transformer les déficits en investissements. Cette promesse n'est pas nouvelle; Justin Trudeau avait fait exactement la même en 2015. Il avait déclaré que le budget s'équilibrerait de lui-même. Pour être honnête, nous avons tous pensé qu'il s'agissait d'une simple gaffe. En réalité, il voulait dire que les dépenses déficitaires stimuleraient les investissements, favorisant ainsi la croissance économique et générant suffisamment de recettes pour équilibrer le budget.
Le actuel a une idée similaire, mais qui semble un peu plus sophistiquée: dépenser moins et investir davantage. Cependant, maintenant qu'il a pris ses fonctions, qu'il a accéléré les dépenses et doublé le déficit, il est temps pour nous d'examiner les résultats concrets. Que s'est-il réellement passé? Eh bien, depuis que le gouvernement libéral est au pouvoir, la dette a doublé, la croissance a stagné, les investissements ont chuté, le budget n'est pas équilibré et, bien sûr, le plomb ne s'est pas transformé en or.
Examinons les faits. Les faits essentiels sont les suivants: sous ce gouvernement, le Canada a connu la pire croissance des investissements par habitant de tous les pays du G7. Je partagerai mon temps de parole avec le député de , qui dira à la Chambre que, si l'on divise le total des investissements par le nombre de travailleurs au Canada, on obtient environ 15 000 $ d'investissements par travailleur, soit à peine la moitié des 29 000 $ aux États-Unis et un tiers de moins que les 24 000 $ des pays de l'OCDE.
Résultat: nous enregistrons la plus faible croissance du PIB par habitant du G7. Habiller les déficits en costume de banquier n'y change rien, puisque depuis que le est entré en fonction, et a doublé le déficit, car c'est à ce rythme que nous continuons de nous endetter, les investissements ont, en fait, chuté de 54 milliards de dollars. L'autre jour, il a promis que ses politiques feraient partir 1 billion de dollars de plus vers les États‑Unis, prouvant encore une fois que les déficits ne sont pas synonymes d'investissements. Pourquoi en est-il ainsi?
Pour plusieurs raisons, la première étant que tout vient de quelque chose. Il n'y a que deux façons pour les gouvernements d'accumuler des déficits: faire marcher la planche à billets ou emprunter. S'ils impriment de la monnaie, ils alimentent l'inflation, ce qui fait grimper les taux d'intérêt et baisser les investissements. S'ils empruntent de l'argent, ils doivent l'emprunter à quelqu'un. S'ils empruntent au secteur privé pour investir dans l'économie gouvernementale, cela signifie que l'argent emprunté aux investisseurs privés n'est plus disponible pour des investissements productifs dans des usines, des mines, des pipelines, de nouvelles technologies ou d'autres actifs générateurs de revenus.
Autrement dit, quand le gouvernement accumule des déficits, il ne crée pas d'activité économique nette; il ne fait que déplacer l'activité du secteur privé productif vers l'inactivité bureaucratique improductive. Il fait passer de l'argent d'un secteur où il est efficace à un secteur où il ne l'est pas. Au fait, c'est ce qu'on appelle l'effet d'éviction. C'est un phénomène bien connu et c'est la raison pour laquelle les déficits coïncident avec une baisse des investissements dans la plupart des pays du monde.
La deuxième raison, c'est que les déficits d'aujourd'hui sont les impôts de demain, et tout le monde le sait. Quand les entreprises et les particuliers voient que les gouvernements accumulent des déficits massifs, ils mettent de l'argent de côté en attendant l'inévitable facture d'impôt. C'est ce qu'on a observé pendant la COVID, alors que les petites entreprises gardaient les cordons de leur bourse serrés, car elles savaient que tout l'endettement serait suivi d'une forte hausse des impôts. Elles ont mis leur argent dans un bas de laine et n'ont ni investi ni dépensé. Elles attendaient d'être imposées plus tard.
C'est ce que les économistes appellent l'équivalence ricardienne, et cela prouve bien qu'aucune activité économique nette ne résulte des déficits publics. En fait, ces déficits ne font que réduire les investissements productifs que les gens pourraient réaliser, mais auxquels ils renoncent par crainte des impôts qu'ils devront payer plus tard.
Ce qu'on a constaté, c'est que lorsque les déficits baissent, les investissements augmentent. Les gouvernements de tout le Canada ont réduit leurs déficits dans les années 1990, ce qui a entraîné un boum des investissements. Le plus bel exemple, c'est Israël. Dans les années 1990, Israël croulait sous d'énormes déficits qui obligeaient le gouvernement de ce pays à fournir un rendement de 6 % sur ses obligations. Les investisseurs n'avaient pas vraiment à se casser la tête: ils pouvaient simplement acheter des obligations d'État au lieu de prendre le risque de miser sur des placements productifs, ce qui a plombé la croissance économique.
Quand Israël a commencé à réduire ses déficits pour équilibrer son budget, les investisseurs n'ont plus été en mesure de prêter de l'argent au gouvernement, alors ils ont dû se tourner vers les placements productifs, ce qui a provoqué un boum des entreprises en démarrage, à tel point qu'Israël a maintenant la densité la plus élevée d'entreprises de haute technologie au monde. Ce pays de 10 millions d'habitants compte plus d'entreprises inscrites au NASDAQ que l'ensemble de l'Europe, un continent qui compte 75 fois plus d'habitants. Comme en font foi les boums technologiques en Israël, réduire les déficits oblige les investisseurs à se tourner vers les actifs productifs.
Selon le , quand le gouvernement investit dans des projets économiques d'envergure, leur rendement est meilleur. Cependant, c'est un raisonnement douteux. Si les projets choisis sont déficitaires, pourquoi le gouvernement voudrait-il investir là-dedans? Si les projets sont rentables, pourquoi est-ce nécessaire d'y injecter des fonds publics? Si un projet ne peut pas être rentable, le lancer va tous nous appauvrir. Si c'est un mégaprojet, nous en aurons encore moins dans nos poches. Aller de l'avant avec d'énormes projets déficitaires, c'est comme quand un entrepreneur qui affirme toujours vendre à perte, mais se renflouer en augmentant sa production.
Nous n'avons pas besoin de projets déficitaires. Nous avons besoin de projets qui rapportent, ce qui nécessite la délivrance de permis la plus rapide de l'OCDE, l'exonération de l'imposition en ce qui concerne les gains en capital sur le réinvestissement ainsi qu'une baisse du fardeau fiscal et du taux d'imposition marginal pour nos modèles de réussite. Bref, le gouvernement doit simplement arrêter de mettre son nez partout et de jouer les alchimistes avec des projets déficitaires en promettant de transformer le plomb en or. Il n'a qu'à se mêler de ses affaires, en laissant les Canadiens exploiter les magnifiques mines d'or qui dorment sous nos pieds.
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Monsieur le Président, si je devais décrire une entité qui modifie ses rapports financiers en cours d'exercice, change les paramètres financiers sur lesquels elle se base pour s'évaluer, rate systématiquement tous les objectifs financiers qu'elle se fixe, accumule une dette insoutenable et refuse de fournir des réponses transparentes à des questions financières élémentaires, on pourrait penser que je décris une entreprise au bord de la faillite. Or, ce sont là les caractéristiques qui définissent le gouvernement. Cela ne serait jamais acceptable dans le secteur privé et ne devrait pas avoir sa place dans notre gouvernement.
D'année en année, la dette nationale continue d'augmenter. Les paiements d'intérêts dépassent désormais les transferts versés aux provinces pour les soins de santé. Le déficit, que le gouvernement libéral avait promis d'être modeste et temporaire, a désormais doublé. Au lieu de rétablir la discipline, le gouvernement réécrit les règles et élargit tellement la définition de l'investissement de capitaux que même les subventions, les allégements fiscaux et les incitatifs au logement sont désormais qualifiés de formation de capital. Quelle blague! Ce sont là des astuces comptables, une tentative délibérée de présenter les comptes sous un jour plus favorable qu'ils ne le sont en réalité. Plus ouvertement, le gouvernement sait qu'il a perdu le contrôle des finances du Canada et redéfinit maintenant l'investissement en capital comme stratégie de communication afin de semer la confusion dans l'esprit des Canadiens.
Le directeur parlementaire indépendant du budget a qualifié ce changement de « trop large et [allant] au-delà de ce que prévoient les pratiques internationales, comme celles adoptées par le Royaume‑Uni ». Lorsqu'un gouvernement commence à modifier les définitions pour dissimuler l'ampleur de son imprudence, il sape la confiance qui sous-tend chaque dollar de dépenses publiques.
Les Canadiens sont en droit d'attendre honnêteté et transparence. Ils ont droit à une administration publique qui assure la gestion des ressources financières du pays et non à une entité qui les contrôle ou les influence. Tandis que les libéraux manipulent la façon dont ils présenteront le budget, le déficit devrait atteindre 68,5 milliards de dollars. Cette dette sera supportée par ma génération et celle de mes enfants. C'est une dette générationnelle. C'est une trahison générationnelle. Hypothéquer l'avenir de nos enfants, c'est manquer à son devoir.
Cessons de prétendre que les chiffres n'ont pas d'importance. Nous ne pouvons pas dépenser sans compter pour atteindre l'accessibilité financière. Nous ne pouvons pas manipuler les comptes et prétendre que notre performance s'est améliorée. Nous ne pouvons pas trahir les générations futures en les ensevelissant sous des montagnes de dettes et en appelant cela de l'investissement.
Pendant 10 ans, les libéraux ont promis que les dépenses déficitaires stimuleraient la croissance. Cependant, après une décennie d'investissements, les investissements par travailleur ont chuté de 10,8 %. Leurs déficits ont alimenté l'inflation, ils ont fait grimper les taux d'intérêt et ils ont donné au Canada la pire croissance économique par habitant du G7. Aujourd'hui, le premier ministre continue de commettre les mêmes erreurs et d'engendrer les mêmes échecs.
Le aime parler du secteur privé. Soyons clairs. C'est le secteur privé qui condamne son idéologie, non pas en paroles, mais en gestes: 86 000 emplois perdus, le deuxième taux de chômage le plus élevé parmi les pays du G7 et 54 milliards de dollars d'investissements qui quittent le pays. Le secteur privé dit non aux dépenses inconsidérées. Il dit non à un manque de transparence. Il dit non à une réglementation trop pesante et à un gouvernement dont l'idée fixe est de punir la réussite.
Les capitaux s'en vont parce que la confiance dans le s'est évanouie. Les entreprises n'ont pas envie d'investir dans un gouvernement qui pénalise la réussite en prétendant que c'est pour plus d'équité. Les entreprises n'ont pas envie d'investir quand leurs projets risquent d'être bloqués dans un purgatoire réglementaire. Elles ne veulent pas construire sous l'égide d'un gouvernement qui dépense sans retenue et prétend agir par compassion. Les chiffres relatifs aux pertes d'emploi, au chômage, au recours aux banques alimentaires et au retrait des investissements ne sont pas des chiffres conservateurs, libéraux, néo-démocrates ou bloquistes. Ce sont des faits, et les faits finissent toujours par rattraper la réalité.
Ils nous indiquent qu'un jeune couple d'Aurora, en Ontario, qui cumule cinq emplois, n'a toujours pas les moyens de fonder une famille. Ils nous indiquent que les propriétaires de petites entreprises, qui étaient autrefois le pilier de notre économie, ferment leurs portes parce qu'ils ne peuvent tout simplement pas suivre le rythme. Ils nous indiquent qu'une génération est en train de perdre confiance, non pas en ses capacités, mais en son gouvernement et en son avenir.
J'aimerais vous faire part d'un message spécial que j'ai reçu hier soir d'une jeune femme. Elle a dit qu'elle avait essayé de tout faire correctement: se marier, fonder une famille, faire des études et mener une carrière. Son mari gagne plus de 100 000 $ par an, ce qui, autrefois, était un rêve. Aujourd'hui, ils n'ont plus les moyens d'acheter la maison dont ils ont désespérément besoin pour leur jeune famille. Elle m'a dit qu'elle savait que la vie nous réserve parfois des surprises, mais elle ne pensait pas que son propre gouvernement causerait sa perte.
Chaque dollar qui quitte ce pays signifie une baisse des salaires et une diminution des emplois pour les travailleurs canadiens. Chaque dollar dépensé par le gouvernement provient directement des poches de ces mêmes travailleurs, dont les familles sont déjà à bout. Soyons honnêtes: un gouvernement qui ne sait pas vivre selon ses moyens ne rendra jamais la vie abordable pour ceux qui doivent vivre selon les leurs.
Cette semaine, les Canadiens ont vu le rendre visite au président Trump et promettre un investissement de 1 billion de dollars du Canada vers les États‑Unis. Au Canada, nous avons besoin d'un contrepoids pour attirer les investissements, et l'inaction du premier ministre n'a pas permis d'y parvenir.
Le Canada a besoin d'un leadership décisif dès maintenant. Nous avons besoin que notre secteur des ressources naturelles s'ouvre, que notre secteur du logement soit libéré des taxes, des frais de développement excessifs et des retards dans l'octroi des permis, que notre capital national soit réinvesti ici, chez nous, et non aux États‑Unis, et que le Canada soit perçu par les investisseurs comme un pays offrant de la stabilité, des occasions et de la transparence.
Le Canada peut être fort. Nous pouvons rétablir la discipline. Nous pouvons rétablir la confiance. Nous pouvons rétablir la promesse de ce beau pays, mais seulement si nous avons le courage d'affronter la vérité. Au lieu de cela, nous avons un qui s'efforce de manipuler le budget pour dissimuler aux Canadiens l'ampleur de ses dépenses inconsidérées.
Il est temps de mettre fin à l'illusion selon laquelle Ottawa peut dépenser sans compter pour assurer la prospérité. Il est grand temps de rétablir la vérité, la discipline et l'intégrité dans nos finances publiques. C'est ce que nos enfants et leurs enfants méritent de notre part.
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Monsieur le Président, j'ai suivi cette conversation avec beaucoup d'intérêt, et je suis assez surpris par ce que nous entendons de la part des députés d'en face. Ils prétendent connaître l'économie, la prudence budgétaire et les investissements, mais comme nous l'avons entendu hier pendant la période des questions, ils ne semblent pas savoir ce qu'est réellement le secteur privé.
Je suppose que je pourrais communiquer certains faits à mes collègues d'en face. Le fait est que la situation économique du Canada est actuellement la plus solide par rapport aux autres pays du G7. Il occupe actuellement la première place du G7 pour la croissance économique. Nous avons entendu des statistiques qui dérangent l'opposition, comme le fait que le Canada figure désormais parmi les pays les plus attractifs pour les investissements directs étrangers. Les députés de l'opposition évoquent l'exode des investissements, mais la vérité est que de plus en plus de gens souhaitent investir au Canada.
Pourquoi? Les gens souhaitent investir ici pour des raisons évidentes. Premièrement, il y a un gouvernement stable dirigé par quelqu'un qui comprend réellement le fonctionnement des marchés. Deuxièmement, les gens comprennent que les Canadiens sont non seulement résilients, mais qu'ils comprennent également l'innovation et ce qu'il faut pour livrer la marchandise.
Je partagerai mon temps de parole avec la députée de , qui, j'en suis sûr, aura également beaucoup à ajouter sur ce point.
La réalité que nous observons actuellement, les faits sur le terrain, c'est que lorsque nous examinons la position du Canada sur la scène mondiale, nous constatons que nous sommes l'économie la plus forte. Nous avons le potentiel économique le plus fort du G7 et nous sommes dans la meilleure position économique. Les députés ont déjà entendu les chiffres présentés par mon collègue de concernant le ratio de la dette au PIB.
La réalité que les conservateurs refusent d'accepter, c'est que le Canada est en fait bien placé pour faire face à l'incertitude mondiale. Nous pouvons observer l'instabilité économique au sud de la frontière et celle causée en Europe par l'invasion russe en Ukraine; les gens voient le Canada comme un îlot de stabilité. Ils voient le Canada comme un endroit où les travailleurs sont prêts à retrousser leurs manches et à accomplir de grandes choses, où les innovateurs bâtissent l'économie de demain. Nous réalisons des investissements transformationnels dans le numérique et l'intelligence artificielle, là où le monde a besoin de nous.
Pourquoi le Canada? Parce que le Canada a démontré qu'il était un partenaire de confiance, un allié fiable et un pays où la parole donnée a de l'importance. Cela compte pour le monde entier. C'est important dans le domaine du commerce et des affaires, où la parole donnée est un engagement. Les gens se tournent vers ce pays et disent qu'ils savent qu'ils peuvent y investir leur argent. Ils savent que leurs intérêts sont entre de bonnes mains, car les Canadiens savent valoriser ces investissements et les mettre à profit. Ils savent également qu'ils peuvent avoir confiance dans la sécurité de leurs investissements, car la situation financière du pays est excellente.
Les conservateurs aimeraient faire croire que rien ne va plus au Canada. Nous avons tous vu comment cela a fonctionné lors des dernières élections. Les Canadiens croient en leur pays. Il en va de même pour le gouvernement et les libéraux; c'est pourquoi les Canadiens nous ont reconduits à la tête de ce pays. Ils n'ont pas adhéré au discours selon lequel « rien ne va plus au Canada », car ils savent que ce n'est pas le cas. Ils savent que le Canada est le pays qui prendra les devants lorsque le monde sera en difficulté.
Le Canada prendra les devants, et c'est pour cette raison que les Canadiens nous font confiance. S'ils avaient cru au discours des conservateurs, les députés de l'autre bord seraient assis de ce côté. C'est une réalité malheureuse pour eux. C'est une réalité heureuse pour les Canadiens, car ils voient un gouvernement qui dirige avec optimisme et pragmatisme. Ils voient un gouvernement qui dirige en se basant sur des faits.
Parlons de certains de ces faits. Les conservateurs évoquent des politiques qui ont échoué. Selon eux, fournir des soins dentaires à cinq millions de Canadiens serait une politique qui aurait échoué. Ils disent à plus de 16 500 habitants de ma circonscription que le fait qu'ils aient désormais accès à des soins dentaires est une politique qui a échoué. Ils s'adressent à des dizaines de milliers de parents qui ont bénéficié de services de garde d'enfants à 10 $ par jour et leur disent que cette politique a échoué. Je me demande combien de leurs électeurs profitent de ces mêmes services de garde à 10 $ par jour.
Une voix: Il y a 3 000 personnes sur la liste d'attente, mon cher.
Taleeb Noormohamed: Monsieur le Président, le député d'en face affirme haut et fort qu'il y a 3 000 personnes sur la liste d'attente. Cela prouve qu'il y a une demande pour un programme gouvernemental. Il ne s'agit clairement pas d'une politique qui a échoué.
De plus, les conservateurs disent se soucier des Canadiens et des jeunes de ce pays. Ils se disent préoccupés par le prix des aliments. Pourtant, ils ont voté contre un programme d'alimentation scolaire. Ils ont voté contre un programme qui donnait aux parents qui en avaient besoin la capacité de veiller à ce que leurs enfants aient le ventre plein. Voilà qui sont ces conservateurs. Ce ne sont plus les progressistes-conservateurs d'autrefois, qui comprenaient qu'une politique sociale solide et une gestion économique solide peuvent aller de pair.
Les conservateurs ont tourné le dos à la gestion économique. Sous le gouvernement conservateur précédent, les déficits ont été parmi les plus lourds de l'histoire du Canada. Les conservateurs ont renoncé à s'occuper des Canadiens. Voilà ce qu'est devenue cette nouvelle opposition conservatrice de droite, et c'est pourquoi les Canadiens ont tourné le dos aux conservateurs.
Parlons de l'avenir. Parlons de ce que cherchent les Canadiens. Dans un monde où la souveraineté est importante, la souveraineté numérique est au cœur de nos investissements. Pourquoi investissons-nous dans cette souveraineté? Nous le faisons parce que les données des Canadiens, les renseignements importants concernant les Canadiens, la recherche et l'innovation canadiennes doivent être protégés contre des gouvernements qui n'agissent peut-être pas dans l'intérêt supérieur des Canadiens.
En investissant dans le nuage souverain, dans la capacité de calcul au pays et dans le quantique, nous avons investi dans des centres de données afin d'assurer aux Canadiens une protection dans un monde où la technologie et l'intelligence artificielle sont omniprésentes. Ce que nous disons, c'est que nous construisons pour l'avenir, non seulement pour le Canada, mais aussi pour le monde entier. Nous signalons à nos partenaires européens qu'ils peuvent faire confiance au Canada, qu'ils peuvent faire confiance à nos règles et à nos lignes directrices. Nous comprenons que l'innovation ne doit pas se faire au détriment des travailleurs ni en négligeant nos valeurs. On peut innover tout en traitant les gens avec dignité et respect. C'est l'équilibre que nous essayons d'établir de ce côté-ci de la Chambre lorsqu'il s'agit d'investir au Canada.
Comme nous le savons tous, les investissements nous obligent tous à penser à l'avenir à long terme. Même si les députés d'en face ne pensent qu'à leurs prochains slogans, le gouvernement pense de façon générationnelle à ce qui compte pour les Canadiens et pour l'avenir du pays. Voilà pourquoi les investissements que nous faisons sont importants pour les Canadiens. Nous veillons à pouvoir maximiser nos ressources naturelles tout en protégeant notre environnement. Nous effectuons des investissements générationnels dans la construction de logements pour les Canadiens, chose totalement étrangère aux conservateurs. Nous investissons aujourd'hui dans les technologies de l'avenir. Ces investissements créent les emplois de l'avenir. Nous préparons les Canadiens aux emplois de l'avenir en veillant à ce qu'ils aient l'argent nécessaire pour acquérir une formation et se recycler. Par conséquent, nous joignons le geste à la parole en investissant dans l'économie.
Nous ne nous contentons pas de dire que les réductions d'impôt vont tout régler. Nous agissons. Nous avons laissé plus d'argent dans les poches des Canadiens en réduisant le fardeau fiscal et en investissant. Cela prouve que nous pouvons penser à investir dans l'avenir tout en rendant la vie plus abordable dès aujourd'hui. C'est le principe qui guide le gouvernement. Nous dépensons moins et nous investissons plus. Pour les gens qui ne comprennent pas la différence, elle très claire. Les familles peuvent réduire leurs dépenses chez Starbucks, par exemple, afin de pouvoir investir dans leur REER. Dans ma famille, c'est ce que signifie la prudence budgétaire. Les gens prennent l'argent dont ils n'ont pas besoin au quotidien et l'investissent dans des choses qui leur rapporteront à l'avenir. C'est ainsi que les familles planifient. C'est ainsi que les gouvernements planifient. C'est ainsi que nous planifions l'avenir du pays.
Des voix: Oh, oh!
Taleeb Noormohamed: Les conservateurs peuvent bien rire, monsieur le Président. Ils peuvent bien rire parce qu'ils trouvent amusante l'idée de gérer notre économie de manière responsable et de faire des investissements prudents pour l'avenir des Canadiens. Ce n'est pas grave, car ce ne sont pas eux qui dirigent le pays. C'est nous, heureusement.
Si nous nous trouvons dans cette situation, c'est parce que les Canadiens ont fait confiance à la vision du . Ils ont compris que le pragmatisme et le discernement peuvent aller de pair avec la compassion et la résilience. Ils ont compris qu'à l'heure actuelle, alors que nous sommes confrontés à des défis économiques importants posés par les États‑Unis, le gouvernement, le premier ministre et les députés de ce côté-ci de la Chambre sont les mieux placés pour assurer une gestion rigoureuse, bâtir une économie canadienne et collaborer avec les différents pouvoirs publics comme jamais auparavant.
J'ose espérer que la motion de l'opposition sera rejetée, comme elle devrait l'être, tout comme les conservateurs l'ont été lors des dernières élections, afin que nous puissions poursuivre notre travail assidu et important pour bâtir le Canada d'une manière qui profite à tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, j'apprécie l'occasion de participer au débat d'aujourd'hui et d'apporter quelques faits ancrés dans la vraie réalité.
Ce débat a lieu lors d'un moment de bouleversements et de réajustements sans précédent dans le système commercial mondial, et c'est irresponsable qu'un parti politique de l'opposition tente d'ignorer cela et de se mettre la tête dans le sable.
On sait que le monde change. En conséquence, les Canadiens s'attendent à ce que leur gouvernement réagisse de manière appropriée. Le débat que nous avons aujourd'hui va bien au-delà des murs de ce parlement. Il se déroule partout au Québec et dans le Canada, incluant dans ma circonscription, Trois-Rivières, dans les cuisines, les salons, les Tim Hortons, les salles de réunion et dans les lieux de travail d'un océan à l'autre. En effet, les Canadiens et les Québécois savent précisément ce qui est en jeu ici. Notre gouvernement le sait aussi.
[Traduction]
Alors que le parti d'en face est déterminé à faire de la petite politique et à lancer des slogans simplistes, le gouvernement, lui, écoute les Canadiens. En outre, nous prenons des mesures décisives en fonction de ce que nous avons entendu. Face à cette incertitude, les Canadiens ont demandé des plans sérieux pour faire face au nouveau paysage économique et à ses conséquences, et non un budget de 106 milliards de dollars. Ils ont demandé un changement qui leur permet de garder plus d'argent dans leurs poches et qui permet de bâtir l'économie la plus forte du G7 et de créer une seule économie canadienne au lieu de 13. Le nouveau gouvernement répond à cet appel au changement, et c'est ce que les Canadiens attendent de nous.
Qu'il s'agisse de la baisse d'impôt pour la classe moyenne, qui permet à 22 millions de Canadiens d'économiser de l'argent, ou de l'élimination de la TPS pour les acheteurs d'une première maison neuve d'une valeur maximale de 1 million de dollars, le gouvernement laisse plus d'argent dans les poches des Canadiens. Le 1er avril dernier, nous avons éliminé la tarification du carbone pour les consommateurs, ce qui a contribué à réduire le coût du carburant, y compris les prix à la pompe. À elle seule, la baisse d'impôt pour la classe moyenne permettra aux familles à deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ en 2026 et, à l'avenir, elle devrait permettre aux Canadiens d'économiser plus de 27 milliards de dollars en impôts au cours des 5 prochaines années.
De plus, le gros de cet allégement fiscal ira à ceux qui en ont le plus besoin, c'est-à-dire à ceux dont le revenu se situe dans les deux tranches d'imposition les plus basses, et près de la moitié ira à ceux qui se situent dans la tranche d'imposition la plus basse, soit ceux qui gagnent 57 000 $ ou moins, les mêmes Canadiens qui devraient bénéficier de tous les programmes contre lesquels le parti d'en face a voté au fil des ans, qu'il s'agisse du régime de soins dentaires ou des garderies. En éliminant la TPS pour les acheteurs d'une première maison neuve d'une valeur maximale de 1 million de dollars et en la réduisant pour les acheteurs d'une première maison neuve d'une valeur allant de 1 à 1,5 million de dollars, nous permettons aux acheteurs d'une première maison d'économiser jusqu'à 50 000 $. Au total, ces mesures représentent 3,9 milliards de dollars d'économies de taxes et d'impôt pour les Canadiens sur cinq ans, ce qui permettra à un plus grand nombre de jeunes Canadiens d'accéder au marché immobilier et stimulera la construction de nouveaux logements dans tout le pays.
[Français]
En même temps, nous saisissons une opportunité générationnelle de transformer l'économie canadienne grâce à des investissements ambitieux et un examen rigoureux des dépenses, afin de pouvoir dépenser moins et investir davantage. Nous savons que l'économie mondiale a changé et le Canada doit changer avec elle. Nous devons renforcer notre puissance économique pour permettre aux Canadiens de bénéficier d'une plus grande certitude, sécurité et prospérité.
Nous devons adopter une nouvelle approche budgétaire qui nous permettra d'y parvenir. La pierre angulaire de notre nouvelle approche est un cadre de budgétisation des investissements en capital, qui fera de l'investissement en capital une priorité nationale. Cela se fait en distinguant les dépenses qui stimulent l'investissement en capital dans le secteur public et privé des dépenses courantes quotidiennes, et en permettant au gouvernement de prioriser les dépenses qui stimulent l'investissement en capital dans le secteur public et privé. C'est assez simple, en fait, mais nous décidons de le faire maintenant.
Cela se traduira par une prise de décision plus transparente et par plus de dollars des contribuables alloués aux investissements qui feront croître le potentiel de notre économie. Cette nouvelle approche positionne mieux le Canada pour construire des maisons, des infrastructures, et les industries dont notre économie a besoin.
[Traduction]
Notre travail à cet égard est déjà bien avancé. Par exemple, nous avons récemment lancé Maisons Canada, une nouvelle entité fédérale qui transformera la collaboration public-privé et qui tirera parti des méthodes de construction modernes pour catalyser la création d'une toute nouvelle industrie.
Il s'agit d'un nouvel outil essentiel pour mieux exploiter les terres publiques et offrir des incitatifs financiers flexibles afin d'attirer les capitaux privés, de faciliter la réalisation de grands projets et de soutenir les constructeurs modernes et innovateurs pour qu'ils puissent bâtir les maisons dont les Canadiens ont besoin. Cependant, nous ne transformons pas seulement l'industrie canadienne du logement. Nous simplifions également le processus d'approbation fédéral afin d'accélérer la réalisation des grands projets. En étroite collaboration avec les provinces, les territoires, les Autochtones et les investisseurs privés, nous avons créé le Bureau des grands projets, qui travaillera à accélérer les projets d'intérêt national en simplifiant l'évaluation et l'approbation réglementaires et en aidant à structurer le financement.
Notre gouvernement agit avec urgence et détermination pour faire avancer ce processus, afin que le Canada puisse construire les infrastructures qui transformeront notre économie et en feront la plus forte du G7. Nous agissons ainsi parce que, depuis trop longtemps, la construction de grands projets est ralentie par des processus d'approbation lourds et inefficaces, qui font obstacle aux investissements. En levant ces obstacles et en attirant de nouveaux investissements, nous créerons des emplois bien rémunérés pour des milliers de Canadiens, ce qui profitera aux familles et aux collectivités partout au pays.
Qui plus est, nous apportons ces changements transformateurs à l'approche budgétaire et aux investissements en nous appuyant sur des assises financières solides, car la réalité, c'est que le déficit et le ratio dette nette-PIB du Canada sont parmi les plus bas des économies avancées du monde. Je me permets de répéter, car c'est ce que je veux dire quand je parle de faits par opposition aux slogans. Le déficit et le ratio dette nette-PIB du Canada sont parmi les plus bas des économies avancées du monde. Le contraste est frappant avec la situation dans les années 1990 et 1980. On peut dire sans se tromper que nous nous souvenons tous de cette période sombre, peut-être pas tous, mais beaucoup d'entre nous. Nous nous souvenons de l'époque où des déficits persistants entraînaient une augmentation rapide du fardeau de la dette nette du Canada, ce qui érodait notre avantage financier, augmentait le coût du financement de la dette et minait notre capacité d'investir dans les Canadiens et dans notre avenir. Nous pouvons tous nous réjouir que cette époque soit révolue.
En 2024, le ratio de la dette nette par rapport au PIB du Canada n'était que de 11,9 %, alors que la moyenne des autres pays du G7 était de 100,4 %. En fait, le fardeau de la dette nette du Canada demeure aujourd'hui plus faible que ne l'était celui de tout autre pays du G7 avant la pandémie. Par ailleurs, on prévoit que le Canada est le pays du G7 dont la part de l'économie que représente le déficit s'avérera la plus petite cette année. En outre, le Canada et l'Allemagne sont les seuls pays du G7 à avoir une cote de crédit AAA. Au moins deux des trois principales agences mondiales de notation nous accordent la cote AAA, et les investisseurs s'attendent à ce que nous maintenions cette cote. Résultat, le coût d'emprunt pour le Canada est aussi bas que possible. Atteindre ces résultats positifs n'a pas été facile, mais nous avons réussi parce que le monde croit au Canada. J'espère sincèrement que les députés de l'opposition commenceront à montrer qu'ils croient eux aussi au Canada.
Les actions du gouvernement seront dorénavant guidées par une nouvelle discipline financière. Nous dépenserons moins et investirons davantage. Nous entreprenons un examen complet des dépenses pour nous assurer que nos programmes et nos activités sont efficaces et qu'ils s'alignent sur notre mandat principal. De plus, nous instaurons un nouveau cycle budgétaire qui s'harmonisera davantage avec la saison de la construction, ce qui offrira aux entreprises et aux investisseurs une certitude et une prévisibilité accrues et favorisera une planification financière plus efficace pour les ministères et les organismes fédéraux.
Selon ce nouveau cadre financier, le budget de 2025 établira notre plan ambitieux pour bâtir un Canada fort, avec une nouvelle stratégie industrielle qui transformera notre économie dépendante de partenaires commerciaux précis en une économie plus résiliente aux chocs mondiaux, qui repose sur les fondements solides d'industries canadiennes fortes et qui est soutenue par divers partenaires commerciaux internationaux. Nous espérons que l'opposition nous appuiera.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec mon collègue le député de .
Je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet de notre motion de l'opposition voulant que « la Chambre demande au gouvernement libéral de cesser de copier les politiques ratées de [Justin] Trudeau et de reconnaître que les déficits font baisser les investissements, perdre des emplois et augmenter le coût de la vie ». Je commencerai par une citation de M. Milton Friedman, qui a dit: « Gardez l'œil sur une seule et unique chose: combien le gouvernement dépense, car c'est le véritable impôt [...] Si vous ne le payez pas sous forme d'impôts explicites, vous le payez indirectement sous forme d'inflation ou sous forme d'emprunt. »
C'est exactement ce qui se passe en ce moment, comme ce fut le cas au cours des 10 dernières années sous le même gouvernement libéral. Ce n'est pas un gouvernement libéral différent. Ce n'est pas un nouveau gouvernement; c'est le même gouvernement libéral, le même gouvernement libéral porté sur les impôts et les dépenses. En 2015, lorsqu'on l'avait interrogé sur la composition de son Cabinet, l'ancien premier ministre avait répondu « parce qu'on est en 2015 ». Or, le gouvernement actuel semble justifier ses dépenses continues et ses déficits hors de contrôle par le fait qu'on est en 2025.
Je dis ça parce que c'est la même expression et le même gouvernement libéral. Il n'y a pas de nouveau plan. C'est le même Cabinet fatigué avec le même , qui refuse de dire à combien s'élèvera le déficit. Même si nous lui avons posé la question à maintes reprises au comité, le ministre ne nous a jamais répondu. Pourtant, les Canadiens méritent une réponse. Le ministre a préféré dire aux Canadiens qu'ils « devraient se réjouir » de la situation financière du pays. Oui, il faut se réjouir de la hausse du chômage, se réjouir du taux de chômage chez les jeunes, le plus élevé depuis des décennies, et se réjouir d'un déficit qui a doublé.
Le dit aux Canadiens qu'ils devraient se réjouir de ce qui se passe. Ils devraient se réjouir de la situation financière du pays et du fait que les intérêts sur la dette libérale se chiffreront à 82 milliards de dollars par année d'ici 2030. Pour mettre les choses en perspective, ce montant représente, d'entrée de jeu, environ 3 000 dollars de moins dans les poches de chaque contribuable, juste pour payer les intérêts de la dette libérale. Les Canadiens devraient se réjouir que le PIB par habitant, soit la croissance économique par habitant au Canada, a reculé de près de 3 % au cours des deux dernières années.
Selon le , « les Canadiens devraient se réjouir » d'être plus pauvres. Ils devraient se réjouir du fait que les cinq dernières années, qui coïncident avec les cinq années pendant lesquelles le actuel conseillait le gouvernement libéral en matière de politique économique, ont été les pires cinq années de croissance du PIB par habitant depuis la Grande Dépression. Pensons-y. Ces années ont été pires que les cinq années qui ont suivi la crise économique de 2008‑2009. Oui, nous devrions nous réjouir, tout comme l'ancienne ministre des Finances qui a été rétrogradée et qui est maintenant envoyée spéciale quelque part.
Nous devrions être heureux, car nous n'avons jamais été aussi choyés. Tous les trentenaires qui vivent dans le sous-sol de la maison de leur mère parce qu'ils n'ont pas les moyens de déménager devraient décidément se réjouir et remercier le gouvernement libéral, comme celui-ci nous dit de le faire. Chaque mois, 2 millions de Canadiens font la queue devant les banques alimentaires. Dans l'ensemble du pays, 1 Canadien sur 20 fait la queue devant une banque alimentaire. Pendant qu'ils font la file, ils devraient prendre le temps de se réjouir, comme l'a dit le .
Les défauts de paiement hypothécaire ont presque triplé dans certaines régions du pays au cours des deux dernières années. Alors que des gens quittent leur foyer parce qu'ils n'ont plus les moyens d'y vivre, qu'ils placent leurs affaires dans un camion pour déménager peut-être dans le sous-sol de leurs parents ou dans la rue, j'espère qu'ils prendront le temps, comme l'a proposé le , de profiter des bons moments, de se réjouir et d'être reconnaissants de l'excellente situation économique que leur offrent les libéraux.
Je suis d'accord avec le gouvernement sur plusieurs points et j'ai parfois voté en conséquence, mais il y a aussi beaucoup d'éléments que je ne soutiens pas. C'est normal; on peut être en désaccord. J'aimerais simplement que le gouvernement dise la vérité aux Canadiens. Les députés ministériels n'auraient pas dû passer des années à la Chambre à défendre la taxe sur le carbone et à dire que les conservateurs nient l'existence des changements climatiques ou qu'ils veulent carrément que le monde brûle s'ils souhaitent partir avec les enfants pour des vacances estivales.
Ils ne devraient pas dire aux Canadiens que leur taxe sur le carbone va empêcher les incendies de forêt ou les inondations. Ils devraient être honnêtes avec les Canadiens. Nous avons vu ce que le gouvernement a fait pendant des années: il s'en est pris à tous ceux qui osaient remettre en question son dogme de la taxe sur le carbone. Que s'est-il passé dès que celle-ci est devenue impopulaire? Les libéraux se sont félicités d'avoir annulé la taxe sur le carbone.
Il y a un an, si quelqu'un s'opposait à la taxe sur le carbone, l'ancien ministre de la Santé, Mark Holland, disait que les Canadiens allaient détruire la planète s'ils partaient en vacances en voiture avec leurs enfants pendant l'été. Les libéraux disent maintenant qu'il faut les remercier d'avoir supprimé la taxe sur le carbone. Les libéraux prétendent désormais être favorables au pétrole, à l'Alberta ou à l'énergie. Ils se présentent ici et disent qu'il n'y a pas de promoteurs pour de nouveaux pipelines, mais, en même temps, ils refusent d'abroger le projet de loi , le projet de loi qui vise à interdire la construction de nouveaux pipelines. Ils refusent d'abroger le projet de loi , qui interdit aux pétroliers de transporter du pétrole de l'Alberta à partir de la côte de la Colombie-Britannique, mais qui, bien sûr, autorise toujours les pétroliers américains à le faire.
Ils refusent d'abroger le plafond d'émissions et de production qui, selon le Conference Board du Canada, coûtera plus de 100 000 emplois au Canada. Les libéraux devraient être honnêtes; ils ne devraient pas siéger ici et dire: « Nous aimons le pétrole et le gaz. Si seulement nous avions un promoteur pour construire un pipeline. »
Les libéraux sont entièrement favorables au pétrole tant qu'il reste sagement dans le sol, semble-t-il. Leur position concernant le pétrole et le gaz revient à s'arranger pour obtenir des félicitations après avoir poussé quelqu'un dans les escaliers parce que l'on a appelé les secours pour aider cette personne. C'est ce qu'ils semblent faire avec le pétrole et le gaz: les libéraux affirment que nous serons une superpuissance énergétique et que nous exploiterons le pétrole et le gaz, qu'il faut toutefois garder le projet de loi , le projet de loi et le plafond de production, mais que ce ne sera pas leur faute si personne ne se manifeste dans le secteur privé.
L'impôt sur les gains en capital en est un autre exemple. Je demande simplement au gouvernement d'être honnête. Nous avons entendu l'ancienne ministre des Finances dire, en substance, que les Canadiens allaient devoir vivre dans des collectivités fermées pour empêcher les personnes à faible revenu qui veulent brûler leurs maisons d'y entrer, à moins que nous n'instaurions l'impôt sur les gains en capital. Elle a déclaré: « [...] le Canada pourrait financer ces investissements essentiels en s’endettant plus. Mais ça serait un fardeau injuste pour nos jeunes générations. » Or les libéraux vont ajouter 60 milliards de dollars à la dette cette année seulement. Elle a ensuite exhorté les Canadiens à sanctionner les politiciens qui ont voté contre l'augmentation de l'impôt sur les gains en capital.
L'actuel a déclaré que la « modification de l'impôt sur les gains en capital aiderait les Canadiens [...] » et que les libéraux allaient « [se] battre pour les Canadiens [...] [et] pour la classe moyenne ». Il a ensuite demandé aux députés s'ils arrivaient à croire que les conservateurs avaient voté contre l'impôt sur les gains en capital et l'équité fiscale. Les libéraux allaient augmenter les investissements au Canada, car leur nouvel impôt sur les gains en capital demanderait aux plus riches de payer un peu plus pour financer les investissements.
Quelques mois plus tard, le , celui qui dit que nous devrions nous réjouir de la hausse du chômage, que les travailleurs de l'automobile, je suppose, devraient se réjouir du fait qu'une taxe à l'exportation sera imposée de façon permanente sur les voitures, des droits de douane permanents qui causeront l'effondrement de l'industrie, affirme qu'en nous attaquant à l'impôt sur les gains en capital, nous soutenons les constructeurs, les investissements et les entrepreneurs.
Y a-t-il une raison de douter des libéraux quand ils disent qu'ils vont bâtir l'économie la plus dynamique du G7, alors qu'ils creusent des déficits colossaux qui vont faire fuir les investissements du secteur privé? Leurs politiques sont à l'origine d'une augmentation massive et sans précédent du recours aux banques alimentaires. Y a-t-il une raison pour laquelle personne ne fait confiance aux libéraux? Tout tournait autour de la taxe sur le carbone et de l'impôt sur les gains en capital. Tous leurs emprunts devaient servir à attirer les investissements au Canada, mais, sous le gouvernement libéral, un demi-billion de dollars d'investissements nets ont quitté le pays, et le promet qu'un autre billion de dollars quittera le Canada pour les États‑Unis sous son mandat.
Il est clair que nous avons besoin de changement. Il est clair que le gouvernement doit mettre fin aux politiques de l'ère Trudeau et être réaliste avec les Canadiens. Il doit être honnête avec les Canadiens, être franc et changer ses méthodes avant qu'il ne soit trop tard.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole aujourd'hui.
Ce dont il est question aujourd'hui avec cette motion, c'est de mettre fin à la philosophie économique et à la gestion budgétaire à la Justin Trudeau pour revenir à l'essentiel. Nous parlons aujourd'hui d'investissements et d'autres choses.
Avant de commencer, je tiens à féliciter les Blue Jays de Toronto pour leur magnifique victoire et leur excellente série. C'était formidable. Nous sommes tous d'accord là-dessus à la Chambre. C'est un moment rassembleur avant que les coups ne commencent. Qu'ont fait les Blue Jays? Nous pouvons leur reconnaître le mérite d'avoir fait des investissements privés. Ils ont dépensé 750 millions de dollars au cours des dernières années pour moderniser le Centre Rogers, à ma connaissance sans demander la moindre aide financière au gouvernement. Ils avaient fait une analyse de rentabilisation, ils se sont mis au travail et ils ont mené le projet à bon terme. Je pense qu'ils ont respecté l'échéancier et le budget. Maintenant, ils sont passés à la prochaine ronde des séries éliminatoires et ils bénéficient d'un rendement sur leur investissement.
C'est vraiment de ça qu'il est question aujourd'hui. Il faut mobiliser les investissements du secteur privé canadien. Le Canada doit devenir plus attractif pour les entreprises étrangères et les entreprises d'ici afin qu'elles décident d'investir chez nous. Il y a beaucoup trop de formalités administratives et d'obstacles pour y parvenir.
Une députée libérale a pris la parole il y a environ 20 minutes, et ce qu'elle a dit était intéressant. Elle a dit que les libéraux ont mis sur pied un programme pour réduire les formalités administratives et les retards dans les programmes. Eh bien, qui est responsable de toutes ces formalités administratives et de tous ces retards dans les programmes? Le gouvernement libéral est en place depuis tellement longtemps qu'il tente de réparer les ravages qu'il a lui-même causés. Cependant, les libéraux ne réussiront pas, car ils ne savent pas comment les réparer.
Il y a 10 ans, Stephen Harper et Joe Oliver ont présenté un budget digne de l'héritage laissé par Jim Flaherty. C'était un budget équilibré. Cette année-là, le gouvernement avait dépensé 289 milliards de dollars tout en équilibrant le budget. La dette totale nette du pays s'élevait à 610 milliards de dollars, un montant énorme. À l'époque, le ratio dette-PIB se situait légèrement au-dessus de 31 % et il était en baisse. En quelques années, notre pays était véritablement devenu une destination de plus en plus prisée pour les affaires.
Quand Justin Trudeau est arrivé, il a dit: « Écoutez, je vais juste dépenser un peu plus au cours des 3 prochaines années. Je vais déposer un budget équilibré en 2020 et accumuler un petit déficit à moyen terme, soit 10 milliards de dollars par année, afin que des investissements relancent l'économie. » Or, il aurait fallu le prendre avec un grain de sel dès le départ, car avec une économie de 2 billions de dollars, 10 milliards de dollars, c'est vraiment loin d'être suffisant. Nous le savions dès le début. Les Canadiens auraient dû savoir que lorsque quelqu'un adopte ce genre de philosophie, l'échec est inévitable.
Aujourd'hui, le montant net de la dette se situe entre 1,2 et 1,3 billion de dollars, et le montant brut est nettement supérieur. Si je ne m'abuse, le ratio dette-PIB du Canada seulement, et non de toutes les provinces combinées, est de 45 %. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le déficit de cette année — environ 62,5 milliards de dollars — va surpasser ceux de Justin Trudeau.
Pendant ce temps, les libéraux continuent de dire aux Canadiens que nous devons simplement investir un peu plus, si bien qu'en 2024‑2025, les dépenses totales de l'État atteindront 450 milliards de dollars, je crois. En 10 ans, l'appareil gouvernemental a gonflé de plus de 50 %, la dette du Canada a doublé pour de bon, et les jeunes Canadiens se sont retrouvés avec un fardeau fiscal alourdi qui les accablera toute leur vie, des générations durant, tout cela parce que Justin Trudeau a décidé il y a 10 ans de faire un tout petit investissement. Il a utilisé l'expression « modeste déficit à court terme ». Il a également dit quelque chose qui est vraiment revenu le hanter, c'est-à-dire que « le budget s'équilibrera tout seul ».
L'autre architecte en chef de cette observation est maintenant . Il a été le conseiller de Justin Trudeau du début à la fin. En le voyant l'hiver et le printemps derniers, les Canadiens pensaient voir un net contraste par rapport à son prédécesseur. Or, en réalité, ils ont plutôt élu un Trudeau à la puissance deux. Des mois plus tard, les gens n'arrivent pas à croire le résultat. Je le sais parce que je m'entretiens constamment avec les gens de ma circonscription. La déception ne se limite pas aux aspects financiers et commerciaux: elle vaut pour tout. La déception est universelle.
Il faut revenir à l'essentiel. Nous devons créer au pays un climat économique propice aux affaires. Il faut faire preuve de transparence. Il faut que l'on sache exactement quelles règles s'appliquent. Pensons au nombre de fois où les règles ont changé depuis que les libéraux sont au pouvoir, au cours des 10 dernières années. Que ce soit pour les grands ou les petits projets, tout change constamment.
Il a dit une chose qui pourrait être le pire mensonge qu'il ait pu raconter à un Canadien, à savoir que les libéraux ont contracté des dettes pour que les Canadiens n'aient pas à le faire. Beaucoup de Canadiens ont pris cela au pied de la lettre, il y a cinq ans. Ils en subissent aujourd'hui les conséquences, au point de rendre les clés de leur maison à la banque, de faire la queue en nombre record devant les banques alimentaires, et ainsi de suite.
Il y a 10 ans, lorsque Stephen Harper, Jim Flaherty et Joe Oliver préparaient des budgets, les jeunes familles avaient de l'avenir. Elles avaient les moyens d'acheter une maison. Elles avaient les moyens d'épargner pour les études de leurs enfants. Elles pouvaient mettre du pain sur la table et ne dépendaient pas des programmes alimentaires du gouvernement pour nourrir leurs enfants à l'heure du dîner. Les gens avaient les moyens d'acheter des aliments pour les lunchs de leurs enfants. Les Canadiens avaient les moyens d'élever des enfants, de faire du sport et de partir en vacances. Ils pouvaient faire tout cela. Ils devaient peut-être faire quelques heures supplémentaires et épargner de temps en temps, mais c'était possible.
Aujourd'hui, ce rêve est devenu inaccessible. L'autre jour, quelqu'un m'a parlé de tous les enfants boomerangs qui retournent vivre avec leur famille. Nous n'avons jamais...