La procédure et les usages de la Chambre des communes
Sous la direction de Robert Marleau et Camille Montpetit
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Les chefs de parti à la Chambre des communes depuis 1867

La tradition veut que les chefs de partis politiques occupent un siège à la Chambre des communes ou cherchent à s’y faire élire au plus tôt. Si le chef d’un parti n’est pas député, le parti choisit habituellement un de ses membres qui l’est pour le suppléer à ce titre à la Chambre. Les partis et leurs chefs jouent un rôle important dans les travaux de la Chambre. Certaines lois exigent que le gouvernement consulte le chef de l’Opposition officielle, ainsi que les chefs des autres partis, lorsqu’il envisage de prendre certaines mesures, ou avant de faire certaines nominations. Le Règlement de la Chambre prévoit par ailleurs la possibilité, pour les partis de l’opposition, de répondre aux déclarations des ministres, de proposer des motions les jours désignés, ou jours réservés à l’opposition, et de participer à la direction des comités permanents. Le chef d’un parti reconnu siège habituellement dans la rangée avant de la Chambre. Les chefs de parti indiqués ci-après ont représenté officiellement leur parti à la Chambre depuis la Confédération.

Parliament Party Leader
1re (1867-1872) •  Libéral-conservateur [1] •  Sir John A. Macdonald [2]
2e (1873-1874) •  Libéral-conservateur •  Sir John A. Macdonald
•  Libéral •  Alexander Mackenzie
3e (1874-1878) •  Libéral •  Alexander Mackenzie
•  Libéral-conservateur •  Sir John A. Macdonald
4e (1879-1882) •  Libéral-conservateur •  Sir John A. Macdonald
•  Libéral •  Alexander Mackenzie /Edward Blake
5e (1883-1887) •  Libéral-conservateur •  Sir John A. Macdonald
•  Libéral •  Edward Blake
6e (1887-1891) •  Libéral-conservateur •  Sir John A. Macdonald
•  Libéral •  Edward Blake /Wilfrid Laurier
7e (1891-1896) •  Libéral-conservateur •  Sir John A. Macdonald
  •  Sir John Thompson [3] /Sir Charles Tupper [4]
•  Libéral •  Wilfrid Laurier
8e (1896-1900) •  Libéral •  Sir Wilfrid Laurier
•  Libéral-conservateur •  Sir Charles Tupper
9e (1901-1904) •  Libéral •  Sir Wilfrid Laurier
•  Conservateur •  Robert Borden [5]
10e (1905-1908) •  Libéral •  Sir Wilfrid Laurier
•  Conservateur •  Robert Borden
11th (1909-1911) •  Libéral •  Sir Wilfrid Laurier
•  Conservateur •  Robert Borden
12e (1911-1917) •  Conservateur •  Sir Robert Borden [6]
•  Libéral •  Sir Wilfrid Laurier
13e (1918-1921) •  Union •  Sir Robert Borden [7] /Arthur Meighen
•  Laurier Libérals •  Sir Wilfrid Laurier /Daniel Mackenzie [8]
•  Progressiste •  T. A. Crerar [9]
14e (1922-1925) •  Libéral •  W. L. Mackenzie King
•  Progressiste •  T. A. Crerar /Robert Forke
•  Libéral-conservateur •  Arthur Meighen
•  Travailliste •  J. S. Woodsworth
15e (1926) •  Libéral •  W. L. Mackenzie King [10]
•  Conservateur •  Arthur Meighen [11]
•  Progressiste •  Robert Forke
•  Travailliste •  J. S. Woodsworth
16e (1926-1930) •  Libéral •  W. L. Mackenzie King
•  Conservateur •  Hugh Guthrie [12] /R. B. Bennett
•  Travailliste •  J. S. Woodsworth
17e (1930-1935) •  Conservateur •  R. B. Bennett
•  Libéral •  W. L. Mackenzie King
•  Travailliste •  J. S. Woodsworth [13]
18e (1936-1940) •  Libéral •  W. L. Mackenzie King
•  Conservateur •  R. B. Bennett /Robert J. Manion
•  Crédit social •  John H. Blackmore
•  Commonwealth coopératif fédéré (CCF) •  J. S. Woodsworth
19e (1940-1945) •  Libéral •  W. L. Mackenzie King
•  Gouvernement national (conservateur) •  Richard B. Hanson [14] /Gordon Graydon
•  Nouvelle démocratie (Crédit social) •  John H. Blackmore /Solon Low
•  Commonwealth coopératif fédéré (CCF) •  J. S. Woodsworth /M. J. Coldwell [15]
20e (1945-1949) •  Libéral •  W. L. Mackenzie King /Louis St-Laurent
•  Progressiste conservateur •  John Bracken /George Drew
•  Commonwealth coopératif fédéré (CCF) •  M. J. Coldwell
•  Crédit social •  Solon Low
•  Bloc populaire canadien •  Maxime Raymond
21e (1949-1953) •  Libéral •  Louis St-Laurent
•  Progressiste conservateur •  George Drew
•  Commonwealth coopératif fédéré (CCF) •  M. J. Coldwell
•  Crédit social •  Solon Low
22e (1953-1957) •  Libéral •  Louis St-Laurent
•  Progressiste conservateur •  George Drew [16] /John Diefenbaker
•  Commonwealth coopératif fédéré (CCF) •  M. J. Coldwell
•  Crédit social •  Solon Low
23e (1957-1958) •  Progressiste conservateur •  John Diefenbaker
•  Libéral •  Louis St-Laurent /Lester B. Pearson
•  Commonwealth coopératif fédéré (CCF) •  M. J. Coldwell
•  Crédit social •  Solon Low
24e (1958-1962) •  Progressiste conservateur •  John Diefenbaker
•  Libéral •  Lester B. Pearson
•  Commonwealth coopératif fédéré (CCF) •  Hazen Argue [17] /T. C. Douglas
25e (1962-1963) •  Progressiste conservateur •  John Diefenbaker
•  Libéral •  Lester B. Pearson
•  Crédit social •  Robert Thompson
•  Nouveau Parti démocratique •  T. C. Douglas
26e (1963-1965) •  Libéral •  Lester B. Pearson
•  Progressiste conservateur •  John Diefenbaker
•  Ralliement des créditistes •  Réal Caouette [18]
•  Nouveau Parti démocratique •  T. C. Douglas
•  Crédit social •  Robert Thompson
27e (1966-1968) •  Libéral •  Lester B. Pearson /Pierre E. Trudeau
•  Progressiste conservateur •  John Diefenbaker /Michael Starr [19] /Robert Stanfield
•  Nouveau Parti démocratique •  T. C. Douglas
•  Ralliement des créditistes •  Réal Caouette
•  Crédit social •  Robert Thompson /Alexander Patterson
28e (1968-1972) •  Libéral •  Pierre E. Trudeau
•  Progressiste conservateur •  Robert Stanfield
•  Nouveau Parti démocratique •  T. C. Douglas /David Lewis [20]
•  Ralliement des créditistes •  Réal Caouette [21]
29e (1973-1974) •  Libéral •  Pierre E. Trudeau
•  Progressiste conservateur •  Robert Stanfield
•  Nouveau Parti démocratique •  David Lewis
•  Crédit social •  Réal Caouette
30e (1974-1979) •  Libéral •  Pierre E. Trudeau
•  Progressiste conservateur •  Robert Stanfield /Joseph Clark
•  Nouveau Parti démocratique •  Edward Broadbent [22]
•  Crédit social •  Réal Caouette /André Fortin
31e (1979) •  Progressiste conservateur •  Joseph Clark
•  Libéral •  Pierre E. Trudeau
•  Nouveau Parti démocratique •  Edward Broadbent
•  Crédit social •  Fabien Roy
32e (1980-1984) •  Libéral •  Pierre E. Trudeau /John Turner
•  Progressiste conservateur •  Joseph Clark /Erik Nielsen [23] /Brian Mulroney
•  Nouveau Parti démocratique •  Edward Broadbent
33e (1984-1988) •  Progressiste conservateur •  Brian Mulroney
•  Libéral •  John Turner
•  Nouveau Parti démocratique •  Edward Broadbent
34e (1988-1993) •  Progressiste conservateur •  Brian Mulroney
•  Libéral •  John Turner /Jean Chrétien [24]
•  Nouveau Parti démocratique •  Edward Broadbent /Audrey McLaughlin
35e (1994-1997) •  Libéral •  Jean Chrétien
•  Bloc québécois •  Lucien Bouchard /Michel Gauthier /Gilles Duceppe
•  Reform •  Preston Manning
•  Nouveau Parti démocratique •  Audrey McLaughlin
•  Progressiste conservateur •  Jean Charest
36e (1997-2000) •  Libéral •  Jean Chrétien
•  Réformiste/Alliance canadienne •  Preston Manning /Deborah Grey /Stockwell Day [25]
•  Bloc québécois •  Gilles Duceppe
•  Nouveau Parti démocratique •  Alexa McDonough
•  Progressiste conservateur •  Jean Charest /Elsie Wayne /Joe Clark [26]
37e (2001-2004) •  Libéral •  Jean Chrétien /Paul Martin
•  Alliance canadienne /Conservateur •  Stockwell Day /John Reynolds /Stephen Harper [27]
•  Progressiste conservateur /Conservateur •  Joe Clark /Peter MacKay /Grant Hill /Stephen Harper [28]
•  Bloc québécois •  Gilles Duceppe
•  Nouveau Parti démocratique •  Alexa McDonough /Bill Blaikie /Jack Layton [29]
38e (2004-2005) •  Libéral •  Paul Martin
•  Conservateur •  Stephen Harper
•  Bloc québécois •  Gilles Duceppe
•  Nouveau Parti démocratique •  Jack Layton
[1]
En 1867, une coalition d’éléments libéraux et conservateurs antérieure à la Confédération forma un parti national permanent appelé Parti libéral-conservateur. Malgré cette appellation officielle, on le désigna communément comme le Parti conservateur jusqu’en 1917, année de la formation du gouvernement unioniste. Après la démission de sir Robert Borden et l’accession d’Arthur Meighen à la direction du parti, en juillet 1920, celui-ci fut rebaptisé officiellement Parti conservateur et libéral national. Lors du congrès du parti en mars 1922, il prit de nouveau le nom de Parti libéral-conservateur. Lors d’un autre congrès, tenu en mars 1938, il fut rebaptisé Parti national conservateur. Au cours de la campagne électorale de 1940, il prit le nom de Parti du gouvernement national. À la suite des élections générales de 1940, il reprit le nom de Parti national conservateur. Le 11 décembre 1942, lors du congrès de direction à l’occasion duquel John Bracken, ancien premier ministre progressiste du Manitoba, fut élu chef du parti, celui-ci fut rebaptisé Parti progressiste-conservateur.
[2]
Le 24 mai 1867, sir John A. Macdonald fut chargé officiellement par lord Monck de former le premier gouvernement consécutif à la Confédération.  Celui-ci entra en fonction le 1er juillet 1867, Macdonald y occupant la charge de premier ministre. Il mourut en cours de mandat le 6 juin 1891.
[3]
Sir John Thompson fut leader du gouvernement à la Chambre des communes du 6 juin 1891 au 9 juillet 1892, pendant que sir John Abbott remplit la charge de premier ministre au Sénat. Avec la démission d’Abbott, Thompson fut appelé à former un gouvernement et fut premier ministre du 5 décembre 1892 jusqu’à sa mort, le 12 décembre 1894. Sir Mackenzie Bowell occupa ensuite le poste de premier ministre au Sénat jusqu’en 1896. George Foster remplit la charge de leader du gouvernement à la Chambre des communes pendant toute la cinquième session de la 7e législature, soit du 18 avril au 22 juillet 1895, ainsi que durant la sixième session de la 7e législature, du 2 au 5 janvier 1896, date de sa démission du Cabinet.  Le 15 janvier 1896, il fut nommé de nouveau au Cabinet et reprit les fonctions de leader du gouvernement à la Chambre, qu’il remplit jusqu’au 11 février 1896. Sir Adolphe Caron occupa ce poste du 7 au 15 janvier 1896.
[4]
Sir Charles Tupper se joignit au Cabinet du premier ministre Mackenzie Bowell le 15 janvier 1896.  Il devint leader du gouvernement à la Chambre des communes dès sa présentation à la Chambre, le 11 février 1896, et le resta jusqu’au 23 avril 1896. Il occupa le poste de premier ministre du 1er mai au 8 juillet 1896, et celui de chef de l’Opposition pendant toute la 8e législature, soit du 19 août 1896 au 18 juillet 1900. Il demeura chef de son parti  jusqu’au 5 février 1901.
[5]
Sir Robert Borden fut battu dans sa circonscription lors des élections générales tenues le 3 novembre 1904. En conséquence, George Foster remplit les fonctions de chef de l’Opposition suppléant à la Chambre du 11 janvier au 6 février 1905. Borden fut réélu lors d’une élection partielle tenue le 4 février 1905 et retourna à la Chambre des communes le 7 février 1905.
[6]
Sir George Foster, qui avait été fait chevalier en 1914, remplit les fonctions de premier ministre suppléant du 19 avril au 15 mai 1917. Au cours de cette période, le premier ministre Borden assista à la Conférence de guerre impériale, à Londres. Il revint à la Chambre des communes le 16 mai 1917.
[7]
Sir Thomas White fut premier ministre suppléant du 20 février au 23 mai 1919. Au cours de cette période, le premier ministre Borden assista à la Conférence de paix de Paris, qui suivit la fin de la Première Guerre mondiale. Il revint à la Chambre des communes le 26 mai 1919. Sir George Foster remplit les fonctions de premier ministre suppléant du 26 février au 12 mai 1920. Au cours de cette période, le premier ministre Borden fut absent de la Chambre pour cause de maladie. Il recommanda au gouverneur général de demander à Arthur Meighen de lui succéder au poste de premier ministre. M. Meighen fut assermenté à ce titre le 10 juillet 1920.
[8]
Sir Wilfrid Laurier mourut le 17 février 1919. Le 25 février, Daniel McKenzie fut élu par le caucus libéral leader du Parti libéral à la Chambre. Le 7 août 1919, W.L. Mackenzie King fut élu chef du Parti libéral au cours d’un congrès. Il fut élu député le 20 octobre 1919 et présenté à la Chambre le 23 octobre. Toutefois, il ne prit les fonctions de leader du Parti libéral à la Chambre qu’à l’ouverture de la quatrième session de la 13e législature, le 26 février 1920. Daniel McKenzie avait continué d’exercer les fonctions de chef de l’Opposition et leader du Parti libéral à la Chambre jusqu’à la fin de la troisième session de la 13e législature.
[9]
T.A. Crerar prit les fonctions de chef du Parti progressiste le 26 février 1920, lors de l’ouverture de la quatrième session de la 13e législature, et les exerça jusqu’au 11 novembre 1922.
[10]
Lors des élections générales du 29 octobre 1925, le gouvernement de W.L. Mackenzie King fut reporté au pouvoir. M. King lui-même fut battu dans sa circonscription, mais resta premier ministre. À l’ouverture de la 1re session de la 15e législature le 7 janvier 1926, Ernest Lapointe assuma la charge de leader du gouvernement à la Chambre. M. King fut élu lors d’une élection partielle, le 15 février 1926, et retourna à la Chambre le 15 mars 1926.
[11]
Sir Henry Drayton fut leader du gouvernement à la Chambre des communes du 29 juin au 1er juillet 1926. Il assuma cette charge par suite de la démission d’Arthur Meighen de son siège de député, démission prescrite par la loi pour lui permettre de prendre les fonctions de premier ministre. Jusqu’au 3 août 1931, date de l’adoption d’une modification de la Loi de 1875 sur le Sénat et la Chambre des communes (S.R.C. 1927, ch. 147), les députés étaient en effet tenus de résigner leur siège à la Chambre et de se faire réélire lorsqu’ils étaient nommés au Cabinet.
[12]
Hugh Guthrie occupa le poste de chef de l’Opposition officielle après la démission du chef du parti, Arthur Meighen, et avant que R.B. Bennett n’en prenne la direction.
[13]
J.S. Woodsworth devint président  du Commonwealth coopératif fédéré, ou CCF, en juillet 1933. Le parti CCF avait été fondé à Calgary le 1er août 1932. Lors du congrès du mois d’août 1960, on modifia la constitution du parti afin de créer le poste de « chef national ».
[14]
Richard B. Hanson et Gordon Graydon occupèrent le poste de chef de l’Opposition officielle parce que les chefs du Parti national au cours de cette période, Arthur Meighen et John Bracken, ne siégeaient pas à la Chambre.
[15]
En raison de la santé chancelante du chef du parti, J.S. Woodsworth, le caucus du CCF réuni en assemblée le 6 novembre 1940 élut M.J. Coldwell à titre de chef suppléant. Peu après la mort de M. Woodsworth, le caucus se réunit de nouveau, le 22 avril 1942, et élut Coldwell chef permanent du parti.
[16]
W. Earl Rowe assuma les fonctions de chef suppléant de l’Opposition officielle à deux reprises, en raison de la maladie du chef de l’Opposition officielle, George Drew.
[17]
Après la défaite de M.J. Coldwell aux élections fédérales de 1958, Hazen Argue occupa le poste de leader du parti à la Chambre du 23 avril 1958 au 11 août 1960, date à laquelle il fut désigné chef national permanent du CCF lors du congrès de direction du parti. Le 3 août 1961, lors d’un autre congrès de direction, le parti existant se joignit à des groupes représentant les travailleurs syndiqués pour former un nouveau parti appelé Nouveau Parti démocratique, en remplacement de Commonwealth coopératif fédéré. T.C. Douglas fut élu chef de ce nouveau parti. Toutefois, il ne fut élu député que lors d’une élection partielle tenue le 22 octobre 1962 et ne fut présenté à la Chambre que le 2 novembre. Au cours de cette période, Hazen Argue remplit la charge de leader du parti à la Chambre jusqu’à sa démission du Nouveau Parti démocratique, le 18 février 1962. Le lendemain, le caucus du NPD élut H.W. Herridge à titre de leader du parti à la Chambre, fonction qu’il occupa jusqu’au 1er novembre 1962.
[18]
Le 1er septembre 1963, 13 députés du Québec quittèrent le parti du Crédit social et formèrent le Ralliement des créditistes sous la direction de Réal Caouette. Le 21 octobre 1963, le Ralliement des créditistes fut reconnu officiellement comme parti par la Chambre des communes.
[19]
Michael Starr occupa le poste de chef de l’Opposition officielle après la démission du chef du parti, John Diefenbaker, et avant que le nouveau chef, Robert Stanfield, ne soit élu et présenté à la Chambre.
[20]
T.C. Douglas fut défait aux élections générales du 25 juin 1968. Il fut réélu lors d’une élection partielle tenue le 10 février 1969, et présenté à la Chambre le 20 février. Durant son absence, David Lewis dirigea les membres du Nouveau Parti démocratique à la Chambre. Il fut plus tard élu officiellement chef du parti lors du congrès de direction du 24 avril 1971.
[21]
En 1971, le Ralliement des créditistes, qui avait fait élire 14 députés à la Chambre lors des élections générales précédentes, se réunit avec le parti du Crédit social. Le 10 octobre de cette année-là, Réal Caouette fut confirmé chef de ce parti.
[22]
Lors des élections générales du 8 juillet 1974, David Lewis fut battu dans sa circonscription. Il demeura chef du parti jusqu’au 7 juillet 1975, mais Edward Broadbent remplit la charge de leader du parti à la Chambre à compter de l’ouverture de la 30e législature, le 30 septembre 1974. M. Broadbent fut élu officiellement chef du parti lors du congrès de direction du 7 juillet 1975.
[23]
Erik Nielsen remplit la charge de chef de l’Opposition officielle après que Joseph Clark eut démissionné de ce poste et avant que son successeur, Brian Mulroney, ne soit élu chef du parti et présenté à la Chambre.
[24]
Le 7 février 1990, John Turner démissionna de son poste de chef de l’Opposition officielle, mais demeura chef du Parti libéral. Herb Gray assuma les fonctions de chef de l’Opposition officielle à sa place. Le 23 juin 1990, Jean Chrétien fut élu chef du Parti libéral lors d’un congrès de direction. Élu député lors d’une élection partielle tenue le 10 décembre 1990, il fut présenté à la Chambre et devint chef de l’Opposition officielle le 15 janvier 1991.
[25]
Preston Manning fut le chef du Parti réformiste jusqu’au 26 mars 2000, lorsque le parti est officiellement devenu l’Alliance réformiste conservatrice canadienne (Alliance canadienne). Deborah Grey a occupé le poste de chef suppléant de l’Alliance canadienne du 27 mars au 7 juillet 2000. Le 8 juillet 2000, Stockwell Day fut élu chef du parti dans le cadre d’un congrès à la direction.
[26]
Elsie Wayne a assumé les fonctions de chef du parti à la Chambre à la suite de la démission de Jean Charest du poste de chef du Parti progressiste-conservateur, le 2 avril 1998. Le 14 novembre 1998, Joseph Clark fut élu chef du Parti progressiste-conservateur. Comme il n’était pas député, Elsie Wayne continua de remplir la charge de leader du parti à la Chambre.
[27]
Stockwell Day fut le chef de l’Alliance canadienne jusqu’à ce qu’il démissionne le 11 décembre 2001. John Reynolds agit à titre de chef suppléant du 12 décembre 2001 au 19 mars 2002. Stephen Harper remporta la course à la direction de l’Alliance canadienne en 2002 et fut le chef du parti du 20 mars 2002 au 5 décembre 2003 lorsque le parti ratifia sa fusion avec le Parti progressiste-conservateur pour former le Parti conservateur du Canada.
[28]
Joseph Clark fut le chef du Parti progressiste-conservateur jusqu’à sa retraite le 30 mai 2003. Le 31 mai 2003, Peter MacKay fut élu chef du parti dans le cadre du congrès à la direction du Parti progressiste-conservateur de 2003. Le Parti progressiste-conservateur ratifia sa fusion avec l’Alliance canadienne le 6 décembre 2003 pour former le Parti conservateur du Canada. Le nouveau parti fut enregistré officiellement auprès d’Élections Canada le 7 décembre 2003 et le Sénateur John Lynch-Staunton occupa le poste de chef suppléant du 8 décembre 2003 au 19 mars 2004. Stephen Harper fut élu chef du parti le 20 mars 2004 lors d’un congrès à la direction du parti.
[29]
Alexa McDonough fut la chef du parti du 14 octobre 1995 jusqu’au congrès à la direction du Nouveau Parti démocratique en 2003. Le 25 janvier 2003, Jack Layton fut élu chef du parti, mais n’est pas devenu député avant le 28 juin 2004. Du 26 janvier 2003 au 27 juin 2004, Bill Blaikie assura l’intérim comme leader parlementaire.


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