Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de Kelowna—Lake Country.
Je voudrais d'abord remercier les gens de Northumberland—Peterborough-Sud de m'avoir accordé le grand honneur de pouvoir prendre la parole au Parlement.
Je voudrais également prendre un instant pour remercier le chef de l'opposition officielle de Sa Majesté des services qu'il a rendus à son parti, au Parlement et au Canada. Je suis heureux de pouvoir siéger en sa compagnie au Parlement et de le voir poursuivre son œuvre.
Les députés sont évidemment bien au fait de ses réalisations: il a été le plus jeune Président de l'histoire du Canada, il a permis à notre parti de voir ses rangs gonfler et il a remporté le vote populaire. Cependant, j'aimerais relater des faits qui se sont produits pendant la campagne électorale et qui, à mon avis, mettent en évidence un trait de son caractère qui n'est pas nécessairement connu de tous.
Le chef de l'opposition est venu dans ma belle circonscription, Northumberland—Peterborough-Sud. Mon fils était présent et un peu contrarié: on l'avait éloigné de son père et il était mécontent. Le chef de l'opposition est allé le voir, l'a réconforté, lui a pris la main et nous nous sommes mis à le balancer. Nous l'avons balancé une fois, deux fois, trois fois, et il ne voulait plus arrêter. Le plus fou, c'est qu'après, dès que nous allions à un événement politique, et je m'excuse pour le manquement au protocole concernant la désignation d'un député par son nom, mon fils me demandait: « Est-ce qu'Andrew Scheer sera là? » Je suis assurément deuxième pour ce qui est des politiciens les plus aimés dans ma maison.
Encore une fois, je remercie, du plus profond de mon cœur, le chef de l'opposition de son grand service envers son pays et, plus personnellement, envers ma famille. Sans lui, je ne serais pas ici.
Sur une note différente, j'aimerais remercier le premier ministre du ton conciliant qu'il a employé dans le discours du Trône. Toutefois, pour régler les nombreux dossiers que nous sommes appelés à traiter, il faudra plus qu'un changement de ton. Il faudra des changements de fond. Le gouvernement doit être prêt à agir en partenariat avec le parti qui a reçu le plus de votes aux dernières élections fédérales. Les Canadiens ne nous ont pas seulement élus pour tenir de beaux discours. Ils nous ont élus pour agir. Nous devons agir pour aider les plus éprouvés.
Au cours des cinq derniers mois de la campagne électorale, j'ai fait du porte-à-porte avec notre équipe. J'ai frappé à plus de 40 000 portes. Encore et encore, les citoyens m'ont dit que les temps sont de plus en plus difficiles et que le coût de la vie augmente. Nous devons agir pour aider ces personnes. Nous devons améliorer le sort du Canadien moyen.
Le Canadien moyen dépense aujourd'hui plus en taxes qu'en nourriture, vêtements et logement combinés. Les plus vulnérables d'entre nous s'en ressentent. Les jeunes Canadiens qui veulent commencer leur vie professionnelle ont de plus en plus de mal à payer leur loyer ou leur hypothèque. On ne pense plus à économiser en prévision des mauvais jours, lesquels mauvais jours arriveront étant donné les coups qui sont portés à l'économie. En ce moment, les gens essaient de tenir, d'un remboursement à l'autre, et très franchement, ces remboursements ne se font pas toujours. Presque la moitié des Canadiens sont à 200 $ de l'insolvabilité. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui ne remboursent absolument rien et les faillites personnelles ont atteint un niveau sans précédent depuis 10 ans.
La génération du millénaire et la précédente ont demandé à notre génération et aux générations précédentes de leur donner leur chance. Tout ce à quoi elles ont eu droit, c'est la légalisation de la marijuana. Pour les générations précédentes, travailler était digne et honorable, de même qu'investir dans leur entreprise et leur maison. De plus en plus, cependant, les jeunes de notre génération se voient refuser cette opportunité. Nous devons leur redonner les moyens non pas de simplement s'en sortir, mais d'aller de l'avant.
Nous devons agir et nous devons agir vite pour les travailleurs sous-employés et les chômeurs. Nous avons enregistré les pires pertes d'emplois depuis 2008. Il ne faut pas compter sur un programme gouvernemental pour être à l'aise financièrement. Il vaut mieux se trouver un bon emploi ou se lancer en affaires.
Les petites entreprises canadiennes fournissent plus de 70 % des emplois du secteur privé. Pourtant, selon le ministre des Finances, les propriétaires de petites entreprises ne cherchent qu'à éviter de payer de l'impôt. Je ne pense pas que ce soit juste.
Les entrepreneurs canadiens ne sont pas optimistes à l'égard de l'avenir. Au cours des cinq dernières années, nous avons constaté une baisse de 20 % des investissements dans les équipements et les usines. Lorsqu'ils envisagent l'avenir, ils n'entrevoient rien de positif. Le gouvernement doit s'enlever du chemin des propriétaires d'entreprises et leur permettre de faire ce qu'ils font de mieux: créer des emplois. Nous devons réduire la paperasse dès maintenant, pas dans cinq ans ou dans 10 ans.
Au cœur de nombre de ces problèmes est l'écart de productivité, qui n'a fait qu'empirer au cours des quatre dernières années. Les Canadiens contribuent 50 $ au PIB pour chaque heure de travail. En comparaison, nos voisins du Sud contribuent 60 $. Encore mieux, les entrepreneurs suisses contribuent 65 $. En Irlande, le montant est de 84 $.
Pourquoi en faire tout un plat? Quelles sont les conséquences pour nous? Cela a des conséquences réelles pour les Canadiens, car cela fait baisser nos salaires. Si nous voulons que la vie soit plus abordable et que les Canadiens soient plus prospères, nous devons accroître la productivité, car l'écart a fait baisser le salaire moyen des Canadiens à 19 $. En comparaison, le salaire moyen est de 23 $ aux États-Unis et, encore mieux, en Suisse, c'est presque le double, soit 33 $.
Quand on augmente la productivité, on enrichit le Canada, ce qui permet aux parents de nourrir leurs enfants, aux étudiants de payer leurs études universitaires, aux chômeurs de trouver un emploi et aux aînés de prendre leur retraite dans la dignité. Malgré les preuves incontestables que la productivité permettra d'améliorer la vie de tous les Canadiens, le mot « productivité » n'apparaît nulle part dans le discours du Trône.
Le discours du Trône était rempli de messages qui auraient pour effet d’étouffer la productivité au lieu de la stimuler. Il ne contenait aucune mesure pour améliorer les moteurs de la productivité, comme l’innovation, la technologie, la petite entreprise et, surtout, aucun soutien au secteur des ressources. Les Canadiens qui travaillent dans ce secteur font une remarquable contribution horaire de 600 $ au PIB. Pour accroître la richesse de notre nation, nous devons continuer à investir dans le secteur des ressources.
Lorsque nous rehaussons la productivité de notre nation, il est clair que nous créons des emplois, que nous augmentons les revenus et que nous élargissons la classe moyenne. De même, nous augmentons les recettes fiscales qui peuvent servir à accroître le financement d’importants programmes sociaux comme les soins de santé, l’environnement et, peut-être par-dessus tout, nos forces armées.
Les gens de ma circonscription et du reste du Canada ont besoin d’emplois, de revenus plus élevés et de biens et services plus abordables. Honnêtement, le discours du Trône n’a rien prévu en ce sens. Nous avons un choix à faire: nous pouvons continuer à regarder notre productivité descendre en vrille sous le poids écrasant de politiques inefficaces, d’une réglementation accrue et d’impôts excessifs, ou nous pouvons décider de suivre une autre voie et de plutôt gravir les échelons de la prospérité.
Notre nation compte sur nous pour ne pas simplement appuyer les idées de notre parti à la Chambre et en comité, mais bien les meilleures idées. C’est notre réalité. Si nous n’agissons pas ensemble, si le gouvernement ne fait pas de compromis avec le parti qui a remporté le plus de sièges aux dernières élections, nous risquons de nous aliéner davantage les régions et de créer des divisions plus profondes dans notre merveilleux pays.
Employer un ton plus conciliateur ne sera pas suffisant. Nous devons être ouverts à une orientation différente, qui soit plus productive; nous devons délaisser la baisse de productivité en vrille pour gravir les échelons de la prospérité.
Mr. Speaker, I will be splitting my time today with the member for Kelowna—Lake Country.
I would like to start by thanking the residents of Northumberland—Peterborough South for allowing me the great honour to rise and speak today.
I would also like to take a moment to thank the leader of Her Majesty's official opposition for his service to the party, Parliament and the country. I look forward to serving in Parliament with him and continuing his great work.
Members are of course aware of the hon. member's accomplishments: He was the youngest Speaker ever in Canada, he increased the size of our caucus dramatically and he won the popular vote. However, I would like to relate a story of what happened during the campaign, as I think it highlights a part of his character that we may not all be aware of.
He came out to visit my riding, the beautiful riding of Northumberland—Peterborough South. My son was there and was a bit upset: He was moved away from his dad and did not like it. The Leader of the Opposition went over to my son, cheered him up, grabbed one of his hands and we started to swing him. We swung him once, twice, three times and he would not let us stop. The wild part was that whenever we went to any other political event, and I apologize for the breach in protocol in using a member's name, but my son would ask, “Is Andrew Scheer going to be there?” I am definitely the second-most popular politician in my house.
Once again I thank, from the bottom of my heart, the Leader of the Opposition for his great service to his country and what he did for my family personally. I would not be here without him.
On a different note, I want to thank the Prime Minister for his conciliatory tone in the Speech from the Throne. However, to solve the many issues we are facing today, change will require more than a change in tone. We need substance. We need willingness from the government to partner with a party that received the most votes in the last federal election. Canadians elected us not just to speak but to act. We need to act for those who are struggling the most.
During the last five months of the campaign, I door-knocked with our team, knocking on over 40,000 doors, and heard over and over again that times are getting tougher and things are getting more expensive. We need to act for those people. We need to make things better for the average Canadian.
The average Canadian now spends more on taxes than on food, clothing and shelter combined. This is being felt by our most vulnerable. Young Canadians looking to start their lives are finding it harder and harder to pay their rent or mortgage. The idea of saving for a rainy day, which will happen with the shocks in the economy, is not there any more. Folks out there right now are trying to make it from payment to payment and, quite frankly, these are not always being made. Nearly half of Canadians are within $200 of not making their payments. Sadly, there are many folks who are not making their payments at all, as personal bankruptcies are reaching decade highs.
Our millennials and those before asked our generation and the generations before for an opportunity. Instead, all they got was legalized marijuana. The generations that preceded them felt the dignity and honour of working, of building equity in their businesses and homes, but increasingly the youth of our generation are being denied that opportunity. We need to give them back the opportunity to not just get by but get ahead.
We need to act and we need to act soon for the underemployed and unemployed. We have had the worst job losses since 2008. Personal prosperity does not start with a government program; it starts with a great job or a new business.
Canadian small businesses provide more than 70% of the jobs in the private sector, yet the finance minister looks at business owners simply as a way to avoid taxes. I do not think that is right.
Businesses in Canada are not optimistic about the future. Over the last five years, we have seen a 20% reduction in investments in equipment and plants. When they look forward, they do not see good things to come. Government needs to get out of the way of business owners to make sure they can do what they do best: create jobs. We need to cut the red tape now, not five years from now, not 10 years from now.
At the heart of many of these issues is the productivity gap, which has only been exacerbated over the last four years. Canadians contribute $50 to the GDP per hour of work. In contrast, our neighbours to the south contribute $60, or better yet, Switzerland contributes $65 and Ireland 84.
What is the big deal? How does it affect us? It has a real impact on Canadians, because it is lowering our wages. If we want life to be more affordable, if we want Canadians to be more prosperous, we must increase our productivity, because this has brought down our average wages to $19. In contrast, in the United States it is $23, or better yet, it is almost double that in Switzerland, at $33.
When we increase productivity, we increase the wealth of our nation, wealth that can be used by parents to help feed their children, by students to pay for university, by the unemployed to be employed and by seniors to retire with dignity. Despite the overwhelming evidence that productivity will make life better for all Canadians, the word “productivity” was mentioned in the throne speech exactly zero times.
The Speech from the Throne was replete with messages that would suppress productivity instead of increasing it. It did not contain any measures to improve the drivers of productivity, such as innovation, technology, small business and, notably, any support for the resource sector. Canadians involved in the resource sector contribute a remarkable $600 per hour to the GDP. If we want to increase the wealth of our nation, we need to continue to invest in the resource sector.
When we enhance the productivity of our nation, we necessarily create jobs, increase income and increase the size of the middle class. Of equal importance, we also increase tax revenue, which can be used to increase our funding for important social programs like health care, the environment and, perhaps most importantly, our military.
People within my riding and the rest of Canada need jobs, higher incomes and more affordable goods and services. Quite frankly, the Speech from the Throne did not provide those things. We have a choice to make: We can continue to watch our productivity slip down the spiral underneath the tremendous weight of failed policies, increased regulation and excessive taxation, or we can decide to take a different path and instead climb the staircase of prosperity.
Our nation is depending on us coming to Parliament and to our committees, supporting not just our party's ideas, but the best ideas. This is our reality. If we do not act together, if the government does not compromise with the party that won the most seats in the last election, we will further alienate our regions and drive a deeper wedge into our wonderful country.
We will need more than a conciliatory tone. We need an openness to a different direction, a more productive direction, a movement away from that downward productivity spiral and a movement up the staircase of prosperity.