Monsieur le Président, notre région traverse une période difficile; c'est particulièrement évident lorsqu'on examine les taux de pauvreté chez les enfants. Selon un récent rapport de Campagne 2000, 63 % des enfants de notre région vivent dans la pauvreté, ce qui est inacceptable dans un pays aussi riche que le Canada. Derrière ces chiffres se cachent des enfants qui, jour après jour, souffrent de la pauvreté. Cette pauvreté est directement liée à la pauvreté des mères et des femmes en général. Cette réalité n'est pas un accident de parcours, mais le résultat des programmes politiques des libéraux et des conservateurs, qui ont cherché à exploiter, à déposséder et à marginaliser les femmes autochtones, leurs enfants et leurs nations.
Le gouvernement fédéral doit changer d'attitude et s'attaquer aux facteurs qui contribuent à cette pauvreté, que ce soit en facilitant l'accès à des aliments sains, en luttant contre la crise du logement, en mettant fin à la violence fondée sur le sexe, en assurant le financement des services de garde, en élargissant les perspectives d'emploi et de formation professionnelle, en construisant des routes praticables en tout temps, en créant des emplois bien rémunérés ou en veillant à obtenir le consentement des Premières Nations au sujet de l'exploitation de leurs territoires.
Je suis solidaire des nombreuses femmes du Nord et de partout au pays qui exigent de meilleures conditions de vie pour elles-mêmes, pour leurs enfants et pour notre avenir à tous.