Madame la présidente, je remercie mon collègue de Rivière-du-Nord de son allocution.
Évidemment, nous, les néo-démocrates, nous réjouissons que le projet de loi C-5 puisse aller de l'avant. Il y a des choses qui sont intéressantes dans ce projet, telles que la formation incitant la magistrature à être plus au courant de l'ensemble et de la complexité des enjeux liés aux agressions ou violences sexuelles.
Par contre, je suis un peu inquiet qu'on se limite à cela. Il faut aussi mettre en place un système social d'aide pour les victimes de violence sexuelle. Pour l'instant, il y a tellement de femmes, notamment au Québec, qui sont laissées pour compte.
La Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, au Québec, dit que le manque de place fait qu'il y a à peu près 20 000 demandes d'hébergement d'urgence qui sont refusées chaque année à des femmes qui veulent se protéger ou protéger leurs enfants.
C'est bien qu'on forme mieux les magistrats et les juges, mais il y a des femmes qui ont besoin d'aide et elles n'ont pas de lit ni de chambre. Si elles sont obligées soit de retourner chez elles dans une situation périlleuse, soit d'aller dans la rue et de se retrouver en situation d'itinérance, on n’a pas beaucoup plus avancé.
J'aimerais entendre ce que mon collègue a à dire sur ce besoin criant dans notre société québécoise.