Madame la Présidente, j'ai écouté ce que disent les gens. J'ai plutôt une observation à faire sur ce que le député a dit et sur la déclaration de son collègue au moment où il a présenté la motion ce matin.
Le 25 novembre 2019, le ministre des Finances de l'Alberta a envoyé au ministre des Finances fédéral une lettre indiquant que l'Alberta ne participerait pas à un programme national d'assurance-médicaments. En fait, l'Alberta demanderait la même entente que celle qu'a obtenue le Québec. Je tiens à préciser qu'il s'agit d'une demande officielle du gouvernement de l'Alberta.
Dans ce débat, trop peu de députés ont parlé de l'accès. Ils ont parlé des prix difficiles à payer de certains médicaments récents ou délivrés sur ordonnance. L'accès est ce dont les patients veulent entendre parler, et trop peu de députés l'ont mentionné. Je pense que le député de Montcalm a été le premier à mettre l'accent sur cette question. Pour les patients atteints de fibrose kystique et les patients souffrant de maladies rénales chroniques, comme mes enfants, un régime national d'assurance-médicaments serait désastreux.
S'agissant de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé, celle-ci a refusé à deux reprises le médicament Orkambi. Pourtant, dans le système disparate des États-Unis, les gens peuvent y avoir accès, de même qu'au Trikafta. Bref, ils peuvent avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin.
Je veux simplement que les députés soient prudents. Lorsqu'ils disent que cela permettrait à tout le monde d'avoir accès aux médicaments, ce n'est pas vrai. Ce système ne fonctionnerait pas pour les patients atteints de maladies rares.