Monsieur le Président, je voudrais commencer par saluer mes concitoyens et mes concitoyennes d'Ottawa—Vanier qui, depuis le début de la crise, sont restés en contact avec moi et m'ont fait part de leurs idées et de leurs préoccupations. C'est vraiment en travaillant ensemble dans notre communauté qu'on peut soutenir les Canadiens et les Canadiennes, et particulièrement ceux et celles de ma circonscription, Ottawa—Vanier.
Je suis aussi reconnaissante de pouvoir m'adresser à la Chambre au sujet de la COVID-19 et des mesures supplémentaires que nous prenons pour aider davantage de Canadiens et de Canadiennes, au cours de cette situation sans précédent.
En ces temps extraordinaires, les réalités du marché du travail changent au quotidien. Le gouvernement continue de chercher des façons d'offrir des programmes et du soutien adaptés pour tous les Canadiens, notamment les étudiants et les jeunes, alors que nous faisons face à cette pandémie.
Grâce à la Prestation canadienne d'urgence, le gouvernement a créé une aide financière pour soutenir les Canadiens, dans le cadre des circonstances sans précédent. Cette prestation offre aux Canadiens qui ne travaillent plus en raison de la pandémie de la COVID-19 et à ceux dont les heures de travail ont été considérablement réduites une somme de 2 000 $ toutes les quatre semaines jusqu'à concurrence de 16 semaines.
Plus de 1,9 million de demandes d'assurance-emploi et de Prestation canadienne d'urgence ont été traitées jusqu'ici. Ce chiffre est effarant et nous donne une idée du nombre de personnes qui sont touchées financièrement par la pandémie. Cependant, le gouvernement s'est rendu compte que certains Canadiens étaient laissés pour compte et qu'ils n'étaient pas admissibles à l'aide dont ils avaient besoin en raison des critères actuels de la Prestation canadienne d'urgence. C'est pourquoi, aujourd'hui, nous proposons de franchir l'étape suivante de notre plan visant à appuyer les Canadiens qui ont le plus besoin d'aide en cette période de pandémie.
Il est maintenant temps d'examiner plus attentivement la situation des étudiants canadiens, car ils ont besoin d'une aide et d'un soutien ciblés. À l'heure actuelle, alors qu'ils sont isolés comme tous les autres Canadiens, de nombreux étudiants de niveau postsecondaire se demandent comment ils pourront subvenir à leurs besoins. Même des étudiants de l'Université d'Ottawa et de la Cité collégiale, dans ma circonscription, cherchent à savoir comment nous allons les aider.
Alors qu'ils se tourneraient normalement vers leurs parents pour avoir de l'aide, ils sont confrontés à la dure réalité que papa et maman ont probablement eux-mêmes du mal à subvenir à leurs besoins pendant cette crise.
Certains étudiants et étudiantes sont admissibles à la Prestation canadienne d'urgence. C'est le cas, par exemple, des étudiants qui ont gagné moins de 5 000 $ au cours de la dernière année et de ceux qui travaillaient et qui ont perdu leur emploi en raison de la COVID-19. Cependant, ce n'est pas le cas pour de nombreux autres étudiants. On estime que plus de 1 million d'étudiants de niveau postsecondaire pourraient ne pas être admissibles au fonds d'aide de la COVID-19 qu'offre la PCU.
Les étudiants font face à de sérieux problèmes. Leurs études sont interrompues, ils ont moins de possibilités d'emploi et tous les placements de l'enseignement coopératif ou en service communautaire et les stages qui étaient prévus sont sûrement perturbés. Cela veut dire que les jeunes sont inquiets et se demandent quoi faire.
Le gouvernement tient à ce que les jeunes sachent qu'ils comptent et que nous sommes là pour eux dans ces temps difficiles. C'est pourquoi nous proposons cette mesure complémentaire au Plan d'intervention économique du gouvernement du Canada pour répondre à la COVID-19, qui prévoit déjà 146 milliards de dollars en soutien direct pour les Canadiens et les entreprises du pays pendant cette période sans précédent. Il s'agit là de l'étape logique suivante.
Notre train de mesures à l'intention des étudiants permettra au gouvernement de mettre en œuvre diverses initiatives visant à aider trois grands groupes de jeunes, soit les étudiants, les chercheurs d'emploi et les jeunes à la recherche d’occasions de bénévolat. Comme la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées l'a déjà expliqué plus en détail, la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants constitue l'élément principal de ce cadre. Elle offrira une aide immédiate aux étudiants d'un bout à l'autre du pays.
En résumé, les étudiants inscrits à un programme d’études postsecondaires et les nouveaux diplômés qui ne peuvent se trouver un emploi d'été à cause de la COVID-19 recevront 1 250 $ par mois du mois de mai au mois d'août. Par ailleurs, les étudiants qui s'occupent d'une personne à charge ou qui ont un handicap recevront 500 $ de plus par mois, pour un total de 1 750 $ par mois. Les diplômés du secondaire qui sont inscrits à un programme d'études postsecondaires seront également admissibles. Selon le gouvernement, plus d'un million d'étudiants et de nouveaux diplômés devraient bénéficier de cette aide financière.
Afin d'aider les étudiants à payer leurs droits de scolarité pour cet automne, le Programme canadien de prêts aux étudiants doublera les bourses d'études, réduira les contributions attendues et élargira l'admissibilité aux bourses et aux prêts d'études. Ces mesures s'ajouteront au congé d'intérêt de six mois relativement aux prêts d'études à rembourser. Tous les bénéficiaires d'un prêt d'études ont vu leurs remboursements automatiquement suspendus jusqu’au 30 septembre 2020. Aucun paiement ne sera exigé, et les intérêts ne courront pas pendant cette période. Toutes ces mesures faciliteront un peu la vie aux étudiants pendant cette période difficile.
Depuis que notre gouvernement a mis en œuvre la PCU, des questions ont été soulevées sur la place publique concernant la notion de revenu de base universel national. Nous sommes à l'écoute. Ces questions méritent d'être dûment examinées et de faire l'objet d'un débat approprié le moment venu, mais ce n'est pas le moment.
Depuis le début de cette crise, nous avons dû nous adapter à la réalité changeante de la pandémie. Devant l'urgence de la situation, le gouvernement a dû agir rapidement, très rapidement. Des millions de Canadiens avaient besoin d'une aide financière pour payer l'épicerie, le loyer et subvenir aux besoins de leur famille. Heureusement, de nombreux Canadiens reçoivent encore leur chèque de paie et n'ont donc pas besoin de fonds d'urgence pour payer leurs factures.
Toutefois, nous devions agir rapidement pour aider ceux qui en avaient besoin; notre priorité absolue a donc été de faire en sorte que l'aide parvienne aux gens qui en avaient le plus besoin. Nous arrivons à la fin d'avril et au début de mai; c'est à cette période de l'année que se terminent les études postsecondaires et les sessions scolaires, et que les étudiants cherchent un emploi d'été. Bien entendu, les choses ne se passeront pas aussi facilement cette année, et les étudiants pourraient ne pas être admissibles à la Prestation canadienne d'urgence. C'est pourquoi nous avons besoin de l'approbation du Parlement pour autoriser cette prestation, qui est la prochaine étape logique pour aider plus de Canadiens dans le besoin à traverser cette pandémie.
En présentant le projet de loi C-15, notre gouvernement dit aux étudiants canadiens qu'ils sont importants, que leurs projets d'avenir sont importants et que nous sommes là pour les aider et les soutenir. Nous sommes tous dans le même bateau et nous demeurons déterminés à aider tous les Canadiens en ces temps difficiles.
Mr. Speaker, I would like to begin by acknowledging my constituents in Ottawa—Vanier, who have stayed in touch with me since the beginning of this crisis and shared their ideas and concerns. It is truly by working together in our community that we can support Canadians and especially those in my riding, Ottawa—Vanier.
I am also grateful to be able to address the House on COVID-19 and the supplementary measures we are taking to further help Canadians throughout this unprecedented situation.
During these extraordinary times, the realities of the job market change every day. The government continues to look for ways to offer programs and support that work for all Canadians, including students and young people, as we deal with this pandemic.
Through the Canada emergency response benefit, the government has created a financial aid package to support Canadians in these unprecedented circumstances. This benefit provides Canadians who are no longer working because of the COVID-19 pandemic and those whose hours have been considerably reduced an amount of $2,000 every four weeks for up to 16 weeks.
Over 1.9 million applications have been processed to date under EI and the Canada emergency response benefit. These numbers are simply incredible and give us an idea of the number of people who are financially impacted by this pandemic. However, the government realized that certain Canadians were falling through the cracks and were not eligible to get the help they needed with the existing CERB criteria. This is why today we are proposing to take the next step in our approach to supporting all Canadians who need it most during this pandemic.
It is now time to look more closely at the situation of Canadian students, because they need specific help and support. Right now, as they are self-isolating like everyone else in the country, many Canadian post-secondary students are left wondering how they are going to provide for themselves. Even students from the University of Ottawa and La Cité Collégiale in my riding have been reaching out to find out how we will support them.
Whereas they would usually ask their parents for help, they now have to face the harsh reality that mom and dad are probably having a hard time meeting their own needs during this crisis.
Some students are eligible for the Canada emergency response benefit. Students who earned less than $5,000 in the past year and those who were working but lost their jobs because of COVID-19 are eligible, but many other students are not. More than one million post-secondary students may not be eligible for the COVID-19 CERB.
Students are facing some serious problems. Their studies have been interrupted, they have fewer job opportunities, and all of their co-op, internship and community service opportunities are up in the air. As a result, young people are worried and wondering what to do.
The government wants to make sure that young people know they matter and that we are there for them in these difficult times. That is why we are proposing this complementary bill to the Government of Canada's COVID-19 economic response plan, which already commits $146 billion in direct support for Canadians and businesses through these unprecedented times. It is the next logical step.
Our comprehensive package of measures for students will allow the government to implement a range of measures designed to help three broad groups of young people: students, job seekers and youth looking for service opportunities. As the Minister of Employment, Workforce Development and Disability Inclusion previously explained in more detail, the Canada emergency student benefit is the largest piece of the framework. It will provide immediate help to support students right across the country.
In a nutshell, it would provide $1,250 a month, from May to August, to post-secondary students and recent graduates who cannot find summer employment due to COVID-19. Students who care for dependants or have a disability would receive an additional $500 a month for a total of $1,750 a month. High school graduates entering post-secondary education would also be eligible. The government expects that more than one million students and recent graduates would benefit from this financial support.
To help students with fall tuition, the Canada student loans program would double student grants, lower expected contributions and expand eligibility for student loans and grants. This would be in addition to the six-month interest moratorium on repayment of student loans. All student loan borrowers automatically had their repayments suspended until September 30, 2020. No payment is required and interest will not accrue during this time. All of these measures will make students' lives a little less stressful during these difficult times.
Since our government rolled out the CERB, questions have been asked in the public sphere regarding the concept of a national universal basic income. We are listening. These questions deserve to be properly considered and debated in due course, but now is not the time.
From the beginning of this crisis, we have had to adapt to the changing reality of the pandemic. Given the urgency of the situation, the government had to act quickly, very quickly. Millions of Canadians needed financial assistance so they could pay their rent, buy groceries and support their families. Fortunately, many Canadians are still getting a paycheque and do not need emergency funds to pay the bills.
However, we needed to provide support quickly for those who needed it, and our biggest priority was making sure that the help got to those who needed it the most. This being the end of April and the beginning of May, now is the time when post-secondary studies and school terms end and when students are looking for summer jobs. Of course, that is not going to happen as easily this year, and these students might not be eligible to apply for the CERB. That is why we require Parliament's approval to move forward with the Canada emergency student benefit, which is the next logical step to help more Canadians in need to get through this pandemic.
By tabling Bill C-15, our government is telling Canadian students that they are important, that their plans for the future are important, and that we are here to help them and support them. We are all in the same boat, and we remain committed to helping all Canadians in these difficult times.