Madame la Présidente, nous sommes d'accord avec le député: le gouvernement n'aurait pas dû proroger le Parlement ni faire son annonce si tardivement concernant la Prestation canadienne d'urgence, qui a pris fin hier soir à minuit. Nous sommes tout à fait d'accord avec lui pour dire que le gouvernement a attendu trop longtemps et que les gens se retrouvent dans une situation financière précaire.
Je suis toutefois préoccupé par ce que le député a dit au sujet des congés de maladie payés. Comme je l'ai dit tantôt, selon un article du Huffington Post, 14 % des travailleurs qui gagnent moins de 16 000 $ par année ont pris des congés de maladie payés, alors que cette proportion atteint 74 % parmi les travailleurs qui gagnent plus de 96 000 $ par année. Il est évident que les gens vont travailler parce qu'ils craignent de ne pas pouvoir joindre les deux bouts, nourrir leur famille et payer le loyer, et qu'ils sont désespérés.
Les congés de maladie payés permettraient aux gens qui présentent des symptômes de COVID de rester chez eux, de se protéger et de protéger leurs collègues et les entreprises où ils travaillent. Si la COVID se répand dans le milieu de travail, l'employeur devra fermer ses portes. Si une personne travaille dans un restaurant, qu'elle tombe malade et qu'elle continue de travailler aux côtés de ses collègues du restaurant, cela pourrait entraîner la fermeture du restaurant. Un restaurant qui a déjà été contraint par les autorités de la santé publique de fermer ses portes pourrait être fermé à nouveau et pour de bon si un employé tombait malade.
J'aimerais que mon collègue nous dise ce que feraient les conservateurs pour protéger ces travailleurs. Ils n'ont jamais dit ce qu'ils auraient fait de la Prestation canadienne d'urgence. Auraient-ils mis la hache dedans? Qu'auraient-ils fait des journées de maladie payées? Ils n'ont jamais révélé leur position là-dessus, alors j'aimerais que mon collègue nous dise ce que les conservateurs proposent pour protéger les travailleurs qui ont perdu leur emploi ou pour les entreprises qui ont dû fermer leurs portes. Ces gens comptaient sur la Prestation canadienne d'urgence, mais là, ils n'ont plus rien.