Monsieur le Président, le député fait référence à certains des commentaires que j'ai faits au sujet des témoignages entendus au comité, qui faisaient déjà état d'inquiétudes quant au fait que les personnes handicapées seront traitées différemment dans le système et qu'elles pourraient même être incitées à opter pour l'euthanasie ou le suicide assisté, et qu'il faut des protections pour empêcher que cela ne se produise.
Je conviens que la grande majorité des travailleurs de la santé au pays sont bien intentionnés et font de l'excellent travail. Trois de mes frères et sœurs ainsi que ma femme et mon père travaillent dans le système de santé, alors j'ai probablement une relation familiale plus directe avec le système de santé que bon nombre de députés.
Des centaines de milliers de gens au pays travaillent dans le secteur de la santé. La raison pour laquelle nous mettons en place des mesures de protection, ce n'est pas parce que la majorité des gens prennent des décisions hasardeuses; c'est parce qu'il existe toujours le risque — des représentants de la communauté des personnes handicapées nous ont dit que ce genre de situations négatives se produisent déjà — qu'une personne soit incitée à choisir l'aide médicale à mourir.
Une des personnes venues témoigner nous a dit qu'on l'avait traitée d'égoïste parce qu'elle ne voulait pas de l'aide médicale à mourir. C'est ce qui explique la présence de mesures de protection: pas pour l'ensemble des cas en général, mais pour les cas d'exception, parce que, même dans ces cas-là, il est toujours question de vie ou de mort.