Monsieur le Président, Campobello dépend du service de traversier pour accéder directement au reste du Nouveau-Brunswick. À compter du 1er décembre, le traversier ne sera plus en service jusqu'au printemps. Au cours des six prochains mois, la seule façon pour les familles insulaires de consulter un médecin, d'emmener leurs enfants à un match sportif, d'aller à la banque ou même de respecter les ententes de garde ordonnées par le tribunal est de traverser un pont et de faire une heure de route dans l'État du Maine.
Le gouvernement du Canada a récemment répondu à une pétition demandant à Ottawa d'aider le Nouveau-Brunswick et le gouvernement du Nouveau-Brunswick à fournir aux résidants de Campobello le même accès direct au Canada que celui que les autres Canadiens tiennent pour acquis. Malheureusement, dans sa réponse, il s'est contenté d'affirmer que l'île dispose d'un accès routier et que le service de traversier relève de la province.
Cependant, il y a un an, le Parlement a débattu de la question des agents frontaliers états-uniens qui fouillent le courrier de Postes Canada à destination de Campobello, ce qui est inacceptable. Au cours des délibérations, le gouvernement a ouvert la porte, avec raison, à une aide pour les infrastructures du traversier. J'espère que cet engagement à aider le Nouveau-Brunswick tient toujours et que le gouvernement fédéral aidera la province lorsqu'un plan pour un accès fiable à Campobello par traversier sera mis au point.
Les insulaires ont raison de se battre pour l'égalité d'accès au Canada. Après tout, ils sont Canadiens.