Monsieur le Président, les goélettes du Saint-Laurent, ces beaux bateaux de bois traditionnels, ont longtemps été le seul moyen de transport permettant le développement et l’approvisionnement des villes et des villages côtiers de notre long fleuve Saint-Laurent, et ce, bien avant les chemins de fer et les routes.
Étant fille et petite-fille de capitaines de goélettes, je sais le courage, l’amour du fleuve et la science de ces marins à bord de ces petits grands bateaux, bâtis de leurs mains. Je veux témoigner ici l’importance de la préservation de ces voitures d’eau, porteuses de mémoire, d’histoire et de fierté.
Le réputé Musée maritime de Charlevoix se bat avec acharnement pour mettre en œuvre l'important projet visant leur conservation. Le gouvernement du Québec vient de confirmer un montant de 5 millions de dollars à cet égard.
La fille du fleuve que je suis s’en voudrait de ne pas tendre la main au ministre du Patrimoine canadien pour qu’il emboîte le pas et confirme l’aide de 700 000 $ demandée par le Musée maritime de Charlevoix afin de finaliser le montage financier qui permettra de garder debout nos dernières voitures d’eau, joyaux du Saint-Laurent.