Madame la Présidente, je veux juste assurer au député que mon rire sarcastique n'était pas dirigé contre lui personnellement, mais contre le parti et le gouvernement qu'il représente. J'ai bien aimé la citation du Notre Père. Chez moi, c'est quelque chose que nous essayons de dire tous les jours.
Comme le député a parlé de pardonner les offenses, je veux le renvoyer à une autre réalité des Saintes Écritures: le nombre de fois où, dans les évangiles, les gens demandent le pardon. Bien sûr, Jésus, étant la source du pardon et de la miséricorde, pardonne toujours, mais il ajoute systématiquement une phrase très importante après avoir accordé le pardon: « Va, et ne pèche plus. » C'est la partie que le leader du gouvernement à la Chambre des communes a omise, l'idée de ne plus pécher après avoir demandé pardon.
Nous pouvons tous lui pardonner son hypocrisie. Tout comme moi, il est un collègue bien différent aujourd'hui de ce qu'il était lorsque nous avons servi ensemble pour la première fois. Je me souviens de mes premières années à la Chambre et je connais l'hyperpartisanerie de beaucoup de nouveaux députés lorsqu'ils arrivent dans cette enceinte. Avec le temps, beaucoup en viennent à apprécier leurs collègues sur le plan personnel. Cependant, lorsqu'il est question de tout ce dont le leader du gouvernement à la Chambre des communes a parlé, comme la désinformation, la haine et la division, je souligne l'hypocrisie du Parlement que son parti dirige pour lui dire de regarder de son propre côté de la Chambre.
Le premier ministre se demande ouvertement si certains Canadiens devraient être tolérés. Des mensonges ont été avancés afin de justifier l'invocation de la Loi sur les mesures d'urgence, comme le prouvent maintenant les audiences du comité. De plus, de nombreuses affirmations ont été faites quant à ceux qui préconisaient l'invocation de la Loi sur les mesures d'urgence. Nous avons maintenant la preuve que tout cela était faux. Les députés se souviennent-ils de la fameuse formule que le premier ministre a employée pour dire que les allégations présentées dans l'article du Globe and Mail concernant le scandale SNC‑Lavalin étaient fausses? Il a été démontré que tout cela était faux.
C'est là que l'opposition entre en jeu. Notre rôle à la Chambre est de mettre en lumière ces contre-vérités et ces faussetés. Notre rôle consiste à faire le jour, de différentes façons, sur la désinformation que les Canadiens reçoivent de leur gouvernement.
Il se passe quelque chose de beau à la Chambre lorsque le gouvernement dépose un projet de loi ou les comptes publics. Tous les partis d'opposition les examinent à la loupe. Cela fait partie du rôle qui incombe à la Chambre, et le gouvernement...