Monsieur le Président, c'est un honneur de parler à la Chambre du Plan d'action économique de 2013, et de ce que celui-ci représente pour ma circonscription, Okanagan—Coquihalla. J'appuie le budget sans réserve pour de nombreuses raisons propres à ma circonscription. Toutefois, j'aimerais traiter brièvement de certaines mesures qui sont dans l'intérêt national.
Les Canadiens doivent parfois s'élever au-dessus des intérêts partisans et tenir compte des préoccupations de l'ensemble de leurs concitoyens. Je ne suis pas le seul député à dire que bon nombre de ses électeurs sont inquiets lorsqu'ils voient des travailleurs étrangers temporaires occuper des postes qui, de l'avis de beaucoup d'entre nous, devraient être occupés par des Canadiens. Nous devons aussi tenir compte du fait que le programme date du début des années 1970. Il a toujours été conçu comme une mesure temporaire. Pourtant, 40 ans après sa mise en place, le programme est maintenant plus vieux que bien des députés, y compris moi-même.
Ce qui a changé au cours des 40 dernières années, c'est que, aujourd'hui, de plus en plus de personnes participent au Programme des travailleurs étrangers temporaires en raison de la pénurie de travailleurs qualifiés dans certains secteurs. Nous devons aussi reconnaître que les provinces et le gouvernement fédéral investissent beaucoup de fonds publics dans l'éducation postsecondaire. Alors que de nombreux employeurs canadiens offrant des emplois bien rémunérés ne parviennent pas à trouver suffisamment de travailleurs qualifiés, il y a des étudiants qui obtiennent des diplômes dans des secteurs où ils ne trouvent aucun emploi. La réalité, c'est que le milieu universitaire a souvent pris beaucoup de temps à répondre aux besoins des employeurs locaux. C'est inacceptable.
En près de 40 ans, le Plan d'action économique de 2013 est le premier budget à proposer des mesures importantes qui permettraient aux Canadiens d'acquérir les compétences nécessaires dans la nouvelle économie. Je félicite le ministre des Finances de sa vision à cet égard. C'est notamment pour cette raison que j'appuie le budget.
Dans ma circonscription, Okanagan—Coquihalla, je rencontre souvent des employeurs du secteur privé. Ce sont les créateurs de richesse et les véritables moteurs économiques du Canada. N'oublions jamais que, sans un secteur privé dynamique et prospère, il n'y aurait pas de fonds pour financer les services publics.
Dernièrement, j'ai visité une usine de bois à valeur ajoutée située dans ma circonscription. Mon hôte, M. Nick Arkle de la société Gorman Bros., m'a superbement renseigné sur les nombreux produits de bois à valeur ajoutée que son entreprise exporte dans 28 pays. C'est une entreprise remarquable et novatrice à tous les points de vue.
J'ai notamment appris que, si l'entreprise n'était pas plus efficace que 90 % de ses concurrents, elle devrait fermer ses portes pendant les mauvais cycles que connaît inévitablement l'économie. Dans cette industrie, chaque coupe est analysée avec soin. Toute perte de bois est considérée comme une perte de revenus. C'est grâce à de nombreux investissements importants que cette entreprise est devenue un leader de l'industrie. En effet, la machinerie spécialisée qui sert à couper le bois coûte très cher. C'est pourquoi les allégements fiscaux que prévoit notre Plan d'action économique pour l'achat d'équipement manufacturier sont d'une importance capitale pour la survie de cette usine de bois et d'autres usines semblables.
Il ne faudrait pas non plus oublier que, lorsqu'on achète de nouvelles machines, on a aussi besoin de travailleurs qualifiés qui sauront les utiliser et les entretenir. J'ai parlé à quelques membres de l'équipe d'opérateurs de scie de M. Arkle. Dans bien des cas, ils utilisent jusqu'à une centaine de scies pendant un quart de travail afin que seule une infime quantité de bois se perde sous forme de sciure; ils voient aussi à accroître la sécurité et à prolonger la durée de vie des machines. Certains ont souligné que le métier d'opérateur de scie est bien rémunéré dès le départ, et qu'ils offrent d'excellentes possibilités aux jeunes qui souhaitent rester dans le centre-sud de la Colombie-Britannique tout en étant capables de subvenir aux besoins de leur famille. Il suffit à ces jeunes d'acquérir la formation requise, puis de vouloir utiliser leurs compétences.
Ces activités créent de nouveaux emplois. C'est une autre raison qui m'amène à appuyer le budget, puisque la création d'emplois est tout aussi importante dans ma circonscription que dans l'ensemble de notre merveilleux pays.
Il faut aussi reconnaître que les scieries, en plus de fournir des centaines d'emplois bien rémunérés qui aident à stimuler l'économie de toute une région, paient beaucoup d'impôt foncier aux administrations locales. Je suis un ancien conseiller municipal, et je suis donc très bien placé pour savoir que les recettes fiscales des entreprises et les emplois bien rémunérés sont importants pour le tissu des collectivités.
Cela m'amène à mon prochain point. Le Plan d'action économique continuera de soutenir le Fonds d'amélioration des collectivités et la nouvelle version du Fonds Chantiers Canada. Ce financement stable à long terme aidera les collectivités à planifier leurs besoins en infrastructure selon leur moyen.
Par le passé, différents gouvernements fédéraux ont réduit les transferts aux provinces, qui ont ensuite refilé une partie des coûts aux municipalités. J'espère que tous les députés reconnaîtront eux aussi que le budget continuera d'appuyer les collectivités et les provinces. Voilà une autre raison pour laquelle je l'appuierai.
Bien que je pourrais continuer pendant des heures à vous énumérer les raisons pour lesquelles j'appuie le budget, ce serait trop long, et j'attirerai donc votre attention sur un dernier point. Bien des gens ont négligé ce détail, mais je crois que c'est important. Le Plan d'action économique renferme de nombreuses mesures qui appuieraient les créateurs d'emplois. Pensons au crédit d'impôt pour l'exploration minière de 15 %. Lorsqu'on pense à la circonscription d'Okanagan—Coquihalla, on songe à ses magnifiques vignobles et ses excellents vins qui sont parmi les meilleurs du Canada. Soit dit en passant, les gens peuvent acheter ces remarquables vins au Manitoba, et ils pourront bientôt s'en procurer en Nouvelle-Écosse. On espère pouvoir faire de même sous peu en Ontario.
Beaucoup ne savent pas quelle importance vitale le secteur minier peut avoir dans ma circonscription, Okanagan—Coquihalla. On trouve à Logan Lake l'une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert au Canada. C'est la mine de cuivre Highland Valley, qui fait vivre directement 900 familles ainsi que des milliers d'autres indirectement. Ceux qui sont contre l'exploitation responsable des ressources naturelles, c'est-à-dire la totalité du caucus de l'opposition, y compris le chef de l'opposition, devraient savoir que Teck Resources Ltd., l'entreprise qui exploite cette mine, a été nommée récemment l'entreprise championne du développement durable au Canada.
Selon le maire Marlon Dosch, cette mine joue un rôle majeur dans l'économie de Logan Lake, à la fois comme créatrice d'emplois locaux et comme importante source de recettes fiscales locales. À ce qu'on me dit, vu les départs à la retraite qui sont prévus, l'entreprise sera bientôt à la recherche de travailleurs qualifiés. C'est une perspective qui plaît aux gens de Logan Lake, compte tenu du développement qu'elle implique. Des familles iront s'installer là-bas, et leurs enfants iront à l'école locale. Voilà un gage de vitalité pour cette municipalité rurale.
À Merritt se trouve par ailleurs une mine de cuivre relativement nouvelle. C'est la mine Huldra Silver. Quoiqu'elle soit plus petite que l'autre mine, elle compte tout de même un effectif de 60 employés, y compris des membres locaux des Premières Nations. L'entreprise injecte environ 15 millions de dollars dans l'économie locale. Le PDG, M. Sharp, a fait de l'emploi des membres locaux des Premières Nations une priorité. Les mesures contenues dans le Plan d'action économique de cette année aideraient la région de Merritt et de la vallée de la Nicola.
À Okanagan Falls, Unit Electrical Engineering fabrique de l'équipement spécialisé, y compris des composants utilisés dans l'industrie minière. C'est le plus gros employeur de la région, et il a produit de l'équipement employé dans des mines comptant parmi les plus grosses au Canada.
Le crédit d'impôt pour l'exploration minière est important pour de nombreuses familles d'Okanagan—Coquihalla, qui dépendent des emplois bien rémunérés dans cette industrie majeure. Voilà une autre raison pour laquelle je suis favorable au Plan d'action économique de 2013.
N'oublions pas non plus que le Plan d'action économique continue de mettre le Canada en bonne voie d'équilibrer le budget en 2015-2016. Il fait aussi fond sur les principes qui permettent de maintenir la cote de crédit AAA du Canada, et il assure le maintien de notre position financière, respectée dans le monde entier, de leader des pays du G7.
L'opposition dit que nous devrions dépenser plus d'argent et augmenter les impôts, mais il ne faut pas oublier que c'est la voie que d'autres pays ont empruntée et que ce sont des luttes qu'ils continuent d'essayer de payer. À mon avis, les valeurs canadiennes veulent que l'on vive selon ses moyens.
Notre pays n'a pas été bâti sur le principe de cadeaux, d'impôts élevés et d'une pléthore de programmes sociaux coûteux.
Je suis heureux d'avoir pu prendre la parole dans cette enceinte pour exprimer mon adhésion entière au Plan d'action d'économique de 2013 préparé par le ministre des Finances.