Monsieur le Président, c’est un plaisir de parler de cette motion. Avant de commencer toutefois, j’aimerais seulement mentionner que je partagerai le temps qui m’est accordé avec le député de Macleod.
Comme on l’a dit déjà plusieurs fois aujourd’hui, beaucoup de Canadiens sont préoccupés. Ils sont en faveur des mesures nécessaires pour améliorer la sécurité alimentaire dans le Nord non seulement dans le cadre du programme Nutrition Nord, mais au moyen de toute la série de programmes que le gouvernement réalise actuellement.
Je pense à des citoyens canadiens, comme Logan Ashley, qui seraient intéressés à en apprendre davantage sur les mesures que le gouvernement est en train de mettre en place.
J’habite dans le Nord et j’ai vu les investissements que le gouvernement fait dans le Nord et dans l’Arctique canadien. J’ai voyagé avec le premier ministre et les ministres compétents non pas, comme l’opposition l’a inventé, pour figurer sur des jolies photos, mais pour trouver des solutions sur le terrain, des solutions réelles, adaptées aux collectivités et inspirées par elles. Les gens de la place sont très intéressés à faire connaître les solutions aux ministres, au premier ministre et aux députés de ce côté-ci de la Chambre qui prennent le temps d’aller là-bas et de rencontrer les maires et les conseillers municipaux, les chefs et les conseils ainsi que les membres des collectivités locales. Ils nous font part de leurs besoins et nous prêtons l’oreille; nous suivons ensuite du début jusqu’à la fin les projets qu’ils réalisent avec les ressources et les investissements du gouvernement fédéral.
Je vais vous donner quelques exemples. Le programme Cultivons l’avenir 2 et l’Initiative de serriculture dans le Nord ont été annoncés par le premier ministre l’an dernier, alors que je me trouvais avec lui à Hay River. J’étais accompagné de la ministre de l’Environnement, qui est aussi la ministre responsable de la région. Nous avons pu voir de nos propres yeux les solutions communautaires très intéressantes que les collectivités sont en train de mettre sur pied dans le cadre du programme Cultivons l’avenir 2. Ça ne se limite pas à la sécurité alimentaire. Ça concerne aussi la formation professionnelle et la création d’emplois, pour garantir l’approvisionnement en aliments nutritifs et abordables. Ce sont des ensembles de compétences très variés qui sont développées dans le but d’assurer l’approvisionnement en aliments de qualité et d’obtenir des récoltes pluriannuelles dans un climat nordique difficile.
C’est un vrai succès canadien car ce sont des Canadiens du Nord et de l’Extrême-Arctique qui essaient de trouver des solutions pour assurer l’approvisionnement en aliments frais de leur propre collectivité.
Nous, de notre côté, nous leur donnons l’argent pour le faire, pour financer la technologie et l’innovation qui leur permettront de réaliser ces projets. Parallèlement, nous fournissons une aide financière à la formation professionnelle et à la création d’emplois. Nous aidons donc ces collectivités à déterminer elles-mêmes leurs besoins en matière de sécurité alimentaire et à les satisfaire.
Chez moi, à Old Crow, j’ai eu le plaisir, il y a quelques semaines, d’assister à l’inauguration du magasin Co-op, une épicerie créée par une société de développement des Premières Nations. Ce magasin va être un outil d’investissement coopératif dans la collectivité, car chaque fois que des gens viendront y faire leur épicerie, un dividende sera versé directement à la collectivité. Le magasin va également offrir des occasions d’emploi et de formation à des habitants de la collectivité, en plus de leur donner accès à un plus grand nombre d’aliments abordables et nutritifs.
Quand j’y étais, j’ai vu que le magasin regorgeait de fruits et de légumes frais, à un prix nettement moins élevé qu’avant. J’ai vu que le programme dans lequel investit le gouvernement donne vraiment des résultats. Toute la collectivité était rassemblée pour célébrer cet événement. Les gens se rendent compte que tous ces programmes donnent des résultats parce qu’ils ne fonctionnent pas en vase clos. Je veux parler du programme Nutrition Nord, par exemple, et de l’Agence canadienne de développement économique du Nord qui a été créée par notre gouvernement dans le but d’améliorer la situation de l’emploi et les conditions économiques des habitants du Nord. Cela comprend les initiatives relatives à la sécurité des approvisionnements alimentaires, comme ce magasin qui vient d’ouvrir à Old Crow.
Ces gens-là voulaient vraiment trouver des solutions pour leur propre collectivité, et nous les avons aidés à les mettre en œuvre. Nous avons été des partenaires solides et fiers de ce programme.
On entend des choses parfois incohérentes de la part de l’opposition. Aujourd’hui, après avoir fustigé le programme Nutrition Nord, ils demandent au gouvernement d’y inclure 50 collectivités de plus. Je n’arrive pas à comprendre comment on peut fustiger un programme et demander en même temps que d’autres collectivités canadiennes y soient incluses. Ils ont vraiment une façon de penser un peu bizarre.
Parlons des collectivités que l’opposition propose d’inclure. L’une d’entre elles bénéficie déjà, à part entière, du programme Nutrition Nord.
Gouverner est une responsabilité que nous prenons au sérieux. Il ne s’agit donc pas de dresser simplement une liste de collectivités, à l’endos d’une serviette de table, de la déposer au Parlement et de demander ensuite au Parlement d’inclure candidement ces collectivités dans un programme sans y réfléchir. Cela serait irresponsable.
Certaines collectivités qui figurent sur la liste sont accessibles par la route et il est alors beaucoup plus abordable pour elles, au regard du programme, de s’approvisionner par camions, alors que certaines collectivités de l’Extrême-Arctique canadien dont nous parlons n’ont pas cette possibilité. Il s’agit des collectivités qui ne peuvent compter que sur les caisses d’expédition et les conteneurs pour s’approvisionner, des collectivités qui dépendent d’un approvisionnement saisonnier, comme celle du Yukon qui n’est approvisionnée que par la voie des airs.
Nous avons ici des députés de l’opposition, des députés de Toronto, qui nous parlent de ce problème. Nous les remercions de leur appui et de l’intérêt qu’ils portent au Nord, mais, à l’évidence, ils ne comprennent pas la réalité de ces collectivités parce qu’ils ne se sont pas rendus là-bas. Toutefois, ils veulent prendre la parole à la Chambre et critiquer notre gouvernement pour être allé là-bas. J'y suis allé. J’y suis allé avec le premier ministre et avec plusieurs ministres concernés.
Le premier ministre a parcouru le Nord chaque année. Il y est allé 10 fois depuis 2006. C’est plus que tout autre premier ministre de ce pays. Aucun premier ministre auparavant n’avait accordé autant d’attention aux gens du Nord et investi autant pour eux. L'actuel premier ministre travaille pour et avec les collectivités et y envoie ses ministres régulièrement. Il dépêche des députés du Parlement dans le Nord pour travailler avec les membres de ces collectivités. Il y a de ce côté-ci de la Chambre deux députés qui vivent en Arctique et qui peuvent parler des problèmes très réels auxquels les localités de cette région sont confrontées et dont nous nous occupons.
Nous avons compris les observations du vérificateur général. Le ministre les a adoptées rapidement; en fait, il avait déjà donné suite à beaucoup de ces recommandations avant la date où le rapport a été déposé, ou presque, et il avait déjà pris des mesures pour aller bien au-delà des recommandations formulées. Nous ne nous sommes pas arrêtés là, parce que nous comprenons fondamentalement que Nutrition Nord constitue un élément d’une série de programmes que notre gouvernement a mis en place depuis 2006 pour améliorer les conditions de vie et de travail des Autochtones. Il y a entre autres choses notre réduction d’impôt pour les familles qui nous permettra de laisser plus d’argent dans les poches des Canadiens qui travaillent fort pour gagner leur vie. C’est de l’argent supplémentaire dans les poches des papas et des mamans qui pourront le dépenser pour répondre à des besoins jugés importants pour eux. Or, l’opposition veut leur retirer cet argent. L’opposition vote contre nos mesures.
Voici un autre exemple réel. Il y a deux semaines, la ministre de la Santé est venue se joindre à moi au Yukon. Ensemble, nous avons annoncé l’attribution de 13 millions de dollars pour la gestion des maladies chroniques dans notre territoire. Comme nous le savons tous, certaines maladies comme le diabète ont un taux de prévalence supérieur à la moyenne nationale dans le Nord, frappant parfois jusqu’à quatre fois plus de gens que dans le Sud. Nous devons donc investir dans la gestion des maladies chroniques et les programmes de soutien de la nutrition. Par conséquent, nous avons toute une série de programmes que nous mettons en œuvre pour gérer efficacement les maladies chroniques, ce qui représente un défi dans le Nord. J’ai personnellement consacré beaucoup de temps un été à parcourir le territoire du nord au sud pour sensibiliser les gens au diabète, recueillir des fonds pour le traitement et veiller à ce que les gens sachent que notre gouvernement est disposé à continuer à investir dans ces programmes.
Nous faisons toutes ces choses étape par étape: investissements stratégiques, adaptations législatives, contributions et services directs et indirects de notre gouvernement et interventions auprès des gouvernements territoriaux pour les inciter à définir leurs priorités locales dans le cadre de leurs propres structures de gouvernance. Face à cet effort massif et à ces nombreux programmes, l’opposition s’est constamment prononcée contre les initiatives prises.
Il est hypocrite de la part des députés de l’opposition de prendre la parole à la Chambre pour dire que le gouvernement devrait faire telles et telles choses, puis de voter contre tous les projets de loi, politiques et investissements que nous proposons. L’opposition devrait se rallier à nous et commencer à appuyer ce que nous faisons concrètement en faveur des braves gens du Nord.