Monsieur le Président, je remercie la députée d'avoir posé cette question, car elle me donne l'occasion de revenir sur ce que les experts ont dit au comité. Disons que, de ce côté-ci de la Chambre, nous n'avons pas la même définition du mot « expert » que les néo-démocrates. À nos yeux, les véritables experts, ce sont ceux qui ont été personnellement touchés par ces problèmes. Ce sont les victimes.
Voici donc ce que je réponds à la députée. Je l'invite à prendre quelques notes.
Aruna Papp est l'une des victimes dont je parle. Voici ce qu'elle a dit le 7 mai:
Je félicite le gouvernement pour le leadership dont il fait preuve en prenant position sur une question très difficile et en défendant les droits humains des femmes vulnérables qui sont incapables de parler en leur propre nom. Je suis vraiment enchantée d'appuyer ce projet de loi. De bien des façons, c'est le résultat de mon travail auprès des nouvelles immigrantes et une réponse aux voix qui n'ont pas pu se faire entendre dans le passé.
Ça, c'est ce que j'appelle une experte.
En voici une autre, Raheel Raza, de l'organisme Muslims Facing Tomorrow:
Je suis vraiment heureuse de voir que notre gouvernement s'intéresse autant à cette question. Il y a des milliers de jeunes femmes et d'enfants qui, sinon, ne seront pas protégés.
Richard Kurland aussi est un expert. Cet avocat travaille au quotidien avec les immigrants de Vancouver. Il a souvent comparu devant le comité pour parler de divers sujets. Voici ce qu'il avait à dire:
Oh la la, pas de frou-frou, droit au but. Voilà qui aborde directement un problème concret. Je vais donc en revenir à un point de vue plus global. Pourquoi les autres pays n’adoptent-ils pas cette perspective? Le Canada est le modèle. Je crois que vous avez mis le doigt dessus, très franchement, sans détour. Ou, pour le dire autrement, oui, c’est la bonne décision législative, qui permettra de priver d’un moyen de défense possible des gens qui devraient être incarcérés pendant longtemps pour leurs actes.
Les voilà, les vrais experts. Espérons maintenant que la députée et ses collègues vont écouter ce qu'ils avaient à dire.