Monsieur le Président, je tiens à remercier mon ami, le député de Coast of Bays—Central—Notre Dame, de ses observations. Tout allait très bien pour lui, puis il s'est mis à déraper un peu.
Je sais qu'il y a peu de temps pour les questions et observations, mais il y a quelques points qui nécessitent absolument une réponse. D'abord, le député a parlé du rapport McGrath et l'a donné comme exemple de ce que le gouvernement veut faire. Dans ce rapport, les auteurs indiquent à quel point ils sont fiers du fait qu'il n'était pas nécessaire de tenir des votes. Le député affirme qu'ils ne disent pas que des votes sont obligatoires, mais je ne suis pas vraiment sûr. Cela dépend de la partie de son discours à laquelle on renvoie puisqu'il passait d'un sujet à l'autre.
Voici la réalité. Contrairement à ce que nous voulons tous, il n'y a aucune discussion libre, ouverte et donnant-donnant si le gouvernement insiste pour conserver le droit de faire adopter la motion à toute vapeur en cas de désaccord avec l'unanimité proposée. Voilà le problème. Le gouvernement ne cesse de dire qu'il ne comprend pas pourquoi l'opposition agit ainsi et pourquoi elle provoque de tels bouleversements. Soit dit en passant, c'est le gouvernement qui a insisté sans relâche, et non nous. Il se demande pourquoi on ne peut pas avoir une bonne discussion et simplement parler de ces sujets.
Je souhaite poser la question suivante au député. S'il était prêt à garantir que la motion ne serait pas adoptée à toute vapeur et que, sous aucune condition, le gouvernement ne croirait qu'il a le droit de faire adopter la motion à toute vapeur, le député admettrait-il qu'il soit alors possible de tenir une discussion franche et éclairée? Il doit reconnaître que, tant que le gouvernement conserve ou croit conserver le droit de faire adopter la motion de façon unilatérale et à toute vapeur, il n'y aura simplement jamais de bonnes discussions équitables et impartiales, pour des raisons évidentes.