Monsieur le Président, je tiens à remercier mon collègue de Sherwood Park—Fort Saskatchewan d’avoir présenté cette motion aujourd’hui, ce qui nous permettra de nous prononcer lors d’un vote sur la façon dont le régime iranien n’est pas digne de confiance et de le dénoncer pour ses violations constantes des droits de la personne ainsi que son impact déstabilisateur au Moyen-Orient.
Nous avons longuement parlé de la façon dont le régime iranien continue de violer les droits de la personne dans une mesure inédite depuis des années, y compris en emprisonnant des Canadiens comme Maryam Mombeini, la veuve du professeur Kavous Seyed-Emami, un Canadien qui a été assassiné à Téhéran dans la fameuse prison d’Evin. Il a été capturé, puis battu à mort alors qu’il était incarcéré en Iran.
Nous avons mentionné la nécessité de voir à ce que la Brigade al-Qods des Gardiens de la Révolution islamique ne soit pas seulement sanctionnée, mais aussi considérée comme une organisation terroriste, à la fois pour sanctionner ses actions en Iran et pour éviter que le mal ne se propage dans tout le Moyen-Orient. Cette force forme les milices chiites en Irak et elle soutient le Hezbollah en Syrie. Elle est favorable aux génocides perpétrés par l’armée syrienne sous l’égide de Bachar al-Assad dans le conflit en Syrie et elle fournit également un commandement et un contrôle pour les houthis dans la guerre civile déstabilisante qu’elle fait régner au Yémen. Ne parlons même pas de ce qu'elle essaie de faire à Israël.
Encore une fois, nous devons condamner l’ayatollah Khamenei pour son attaque verbale continue contre l’État d’Israël, lui qui affirme qu'il veut perpétrer un génocide contre les Juifs et qui qualifie appelle Israël de « tumeur cancéreuse » qui doit être supprimée de la carte. Il est d’avis que l’État d’Israël devrait être directement jeté dans la mer Méditerranée. Cela ne doit jamais se produire. C’est pourquoi il est important que nous continuions à rester unis contre l’ayatollah Khamenei.
En l'occurrence, le gouvernement du Canada s’engage dans la normalisation des relations avec l'Iran grâce au corps diplomatique; il est même question de rouvrir l'ambassade du Canada à Téhéran. Deux réunions ont déjà eu lieu cette année entre des diplomates de haut niveau. Des gens du régime iranien se même présentés ici, à Ottawa, pour une rencontre avec Affaires mondiales Canada.
Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise uniquement parce que le gouvernement souhaite faire des affaires avec une organisation, un pays, qui applique la peine capitale — y compris sous le président Rouhani — à un rythme alarmant: l'Iran est au deuxième rang seulement, après la Chine, pour le nombre de personnes tuées. Ce régime continue de violer les droits de la personne des minorités ethniques et religieuses. J’ai parlé avec la communauté baha'ie. J’ai parlé avec l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien et avec les Kurdes en Iran.
Ce qui se passe en Iran en ce moment est révoltant, notamment le traitement que le régime réserve à la communauté kurde. Il a déjà isolé la communauté kurde sur le plan économique en lui interdisant d'exporter ou d'importer quoi que ce soit. Des gens de cette communauté ont pris les choses en main et ont tenté de faire sortir des marchandises du pays. Ces porteurs, appelés « kulbars », sont comme des sherpas. Dès que les gardiens de la révolution islamique les repèrent, ils tirent à vue sur eux. Ils ne les arrêtent pas. Ils ne saisissent pas leurs marchandises. Ils tuent les personnes qui essaient d'apporter de la nourriture aux kurdes qui vivent en Iran. Voilà qui montre encore pourquoi le régime iranien est tristement célèbre et infâme.
De ce côté-ci de la Chambre, nous ne pensons pas qu'il faille renouer le dialogue avec l'Iran. Nous devons garder une position ferme à l'égard de ce pays. Nous devons veiller à ce qu'il soit isolé, à ce que les sanctions soient maintenues et à ne pas permettre que des milliards de dollars soient versés au régime iranien. C'est l'argent qui a permis une alliance malsaine avec la Russie et Bachar al-Assad, de la Syrie, et qui cause toutes les souffrances et tous les bouleversements dans la région.
Avec mon collègue de Scarborough—Guildwood, j'ai relancé les Parlementaires canadiens pour les droits de la personne et la démocratie en Iran. Nous pouvons travailler ensemble, comme parlementaires, toutes allégeances confondues pour veiller à ce que la démocratie et les droits de la personne soient respectés, à ce que l'on continue de dénoncer la République islamique iranienne et à ce que l'ayatollah Khamenei et le président Rohani soient punis, comme il se doit, en vertu de la loi Magnitski.