Madame la présidente, je pense que c'est le genre de recommandation qui n'a pas grand-chose à voir avec le mandat de ce comité et, comme je l'ai rappelé plusieurs fois aujourd'hui, notre mandat est d'examiner la crise de COVID-19. Cette recommandation nous oriente, et je ne crois pas qu'aucun d'entre nous, sans une étude plus approfondie et sans connaître les répercussions... Il n'appartient pas vraiment au Comité de faire ce genre de recommandation.
Je vais voter contre, mais je suggère fortement que, si ce n'est pas la volonté du Comité, nous en faisions l'objet d'une autre étude éventuelle. Je comprends le point de vue de M. Dufresne et le contexte de cette discussion, mais on parle ici de modifier une tradition parlementaire de plusieurs siècles. Nous comprenons tous qu'Ottawa est le siège du Parlement mais, avec cette recommandation, nous sommes littéralement en train de suggérer au Parlement que le quorum sera en quelque sorte constitué par le biais de mon boîtier WiFi, ici à la maison, et que si 20 députés se connectent par WiFi, nous finirons par avoir un quorum. Je pense que c'est une recommandation à courte vue et qu'il faudrait vraiment en comprendre les répercussions sur la Constitution et ailleurs.
Je ne l'appuierai pas et je vais, en fait, proposer de la supprimer, parce que j'estime que cela dépasse largement les limites de notre étude. Outre le témoignage d'une heure de M. Dufresne, je crois vraiment qu'il faudrait examiner la question d'un point de vue constitutionnel et mieux en comprendre les enjeux, en écoutant non pas de meilleurs experts constitutionnels, mais des constitutionnalistes bien informés avant même d'envisager d'inclure une recommandation comme celle-ci dans ce rapport au Parlement.
Je n'appuierai pas cette recommandation. En fait, je vais proposer de la supprimer. J'espère obtenir un peu d'appui. Nous pourrons l'examiner à un autre moment. Ce n'est pas le moment d'examiner une question constitutionnelle de cette importance.
Par ailleurs, je pense que cela nous entraînerait sur une voie qui me met mal à l'aise. J'ai dit plusieurs fois aujourd'hui que cela dépasse la situation d'urgence temporaire qui nous occupe. Les mots « de façon permanente » sont inscrits dans cette recommandation. Je suis en fait très contrarié que ce genre de recommandation fasse partie de l'étude du Comité, madame la présidente.
Je vais proposer de la supprimer du rapport et des recommandations.