Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins d'aujourd'hui. C'est certainement une discussion très intéressante.
Je suis le député pour les Territoires du Nord-Ouest. Je représente une population autochtone importante; plus de la moitié de mes concitoyens sont autochtones. Lorsqu'on a commencé à entendre parler de la pandémie, nous étions très préoccupés. L'historique des épidémies et des pandémies montre que les Autochtones sont toujours les plus touchés. Bien souvent — presque tout le temps —, nous sommes laissés à nous-mêmes, avec très peu de soutien du gouvernement.
Nous sommes très heureux de voir que le gouvernement fait des investissements. Ce sont des investissements très importants. C'est en fait historique. Plus de 500 refuges et centres d'aide aux victimes d'agressions sexuelles ont été financés. L'argent afflue vers le Nord. De nombreuses personnes sont au chômage, et nous avons vu des investissements très importants et nouveaux dans le Nord. Nous avons vu ces investissements dans tout le pays, d'ailleurs.
En ce qui concerne le soutien aux collectivités autochtones, nous avons vu de l'argent pour les programmes des terres, ce qui nous a beaucoup aidés. Nos centres d'amitié ont reçu du soutien. Cette aide nous a vraiment aidés. C'est la première fois que nous voyons ce type de soutien. Cette aide permet de rassembler les collectivités. Par ailleurs, il y a plus de gens que jamais auparavant qui s'aventurent dans la nature sauvage et qui reviennent sur la terre. Cela fait très, très longtemps. Cette aide a permis à nos collectivités de faire des choses différentes. Elle a permis à nos collectivités de restreindre la vente d'alcool. Elle a permis à nos collectivités de renforcer la sécurité sur nos routes. Elle a permis d'arrêter un grand nombre de contrebandiers et de trafiquants de drogue. Bien sûr, nous sommes capables de faire cela parce que nous sommes assez isolés. Nous avons également pu mettre en place des camps de counselling sur les terres, où les personnes traumatisées, celles qui vivent des moments difficiles, peuvent aller parler aux aînés et à certains des gardiens du savoir. Cela fonctionne très bien pour nous.
Je ne pense pas que ce soit la même chose dans le Sud. Les problèmes sont différents, selon qu'il s'agit de personnes vivant dans des centres urbains ou dans des régions rurales. Je sais qu'il y a des différences dans la manière dont les femmes autochtones font face à la pandémie par rapport aux femmes non autochtones.
Selon SheEO, y a-t-il des renseignements qui mettent en évidence que les femmes autochtones et les femmes non autochtones sont touchées différemment par la pandémie?