Merci, madame la présidente.
Mesdames, je vous remercie toutes les deux d'être là, aujourd'hui, en cette époque extraordinaire. Mais surtout, merci pour le travail que vous faites pour aider les Canadiens, les femmes, les jeunes filles et tout le monde. Vous faites un travail phénoménal.
Madame Walker, je vous lève mon chapeau. C'est aux premiers jours de la pandémie, je crois, que vous vous êtes rendu compte que la ligne d'assistance téléphonique pour la traite des êtres humains avait cessé de fonctionner et que vous avez attiré l'attention du gouvernement là-dessus. Je vous en remercie. Il est intéressant de constater que vous avez demandé de l'aide un jour et que, dès le lendemain, heureusement, grâce au ministre de la Sécurité publique, elle fonctionnait de nouveau. Depuis lors, elle a reçu plus de 340 appels. Je vous en remercie donc. Sans cela, ces dames et leurs amis auraient encore une fois glissé entre les mailles du filet.
Mme Hawranik, j'ai vraiment aimé ce que vous avez dit, que la COVID est comme une lampe-torche. Nous savons tous que beaucoup de ces problèmes existent depuis très longtemps, et la COVID a effectivement contribué à les mettre en lumière. Que faisons-nous et que pouvons-nous faire mieux pour nous assurer que lorsque la deuxième vague arrivera, nous aurons réglé ce problème particulier et, plus important encore, que nous aurons fait des changements fructueux pour ces organisations, ces femmes, ces enfants et ces jeunes garçons à l'avenir?
J'ai juste quelques points à aborder avec vous. Premièrement, on savait que le financement annoncé en 2015 allait expirer en 2020. Nous reconnaissons l'importance du problème qu'est la traite des êtres humains. C'est pourquoi la stratégie de lutte contre la traite des êtres humains sera lancée à la fin de ce mois, je crois. Cela va être fantastique. Nous allons investir 75 millions de dollars, dans tous les ministères et agences du gouvernement. Le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres du Canada recevra ainsi 10 millions de dollars, et les demandes de financement dans ce cadre pourront bientôt être faites.
Nous savons qu'il est urgent d'agir. C'est pourquoi nous mettons en place certaines mesures dès maintenant. Nous savons que nous devons nous attaquer à la violence sexiste sous toutes ses formes. C'est pourquoi nous soutenons le plan d'action national et ses plus de 200 millions de dollars d'investissements supplémentaires. Les femmes sont au cœur de notre toute première stratégie nationale en matière de logement. Il s'agit de notre plan décennal de 55 milliards de dollars qui vise à donner à un plus grand nombre de Canadiens un endroit qu'ils puissent appeler leur chez-eux. Et 30 % de ces fonds doivent être consacrés à des projets qui profitent aux femmes et aux filles.
En outre, nous avons promis de créer au moins 7 000 places dans des refuges d'ici 2027. Nous avons atteint cet objectif bien avant le début de la pandémie de COVID-19. Nous avons quand même doublé les fonds alloués aux femmes vulnérables et à leurs familles depuis le début de la pandémie. L'une des premières choses que nous avons annoncées, ce sont des fonds de 50 millions de dollars destinés à ce groupe, dont 30 millions de dollars pour les refuges et les centres d'aide aux victimes d'agressions sexuelles, 10 millions de dollars pour les refuges autochtones par l'intermédiaire de Services aux Autochtones Canada et un fonds d'urgence de 10 millions de dollars pour des organisations comme le London Abused Women's Centre, afin de fournir les services essentiels non liés aux refuges à toutes ces femmes.
Par l'intermédiaire de Women's Shelters Canada, nous avons fourni plus de 20 millions de dollars à plus de 420 refuges pour femmes dans tout le Canada, d'un océan à l'autre. Par l'intermédiaire de la Fondation canadienne des femmes, nous avons fourni plus de 2 millions de dollars à plus de 90 centres d'aide aux victimes d'agressions sexuelles. Nous avons également collaboré avec la province de Québec pour lui fournir une aide financière aussi, de 6,46 millions de dollars. Selon le tout dernier rapport, ces fonds ont été alloués à plus de 120 refuges pour femmes et 50 centres d'aide aux victimes d'agressions sexuelles dans la province de Québec. Au moment où nous nous parlons, la Fondation canadienne des femmes est en train de distribuer l'argent du fonds d'urgence.
Nous ne savons pas exactement combien d'organisations ont reçu de l'argent à ce jour, mais nous savons et pouvons confirmer que l'un des bénéficiaires était votre centre, madame Walker, le London Abused Women's Centre.
J'aimerais aborder la question de la garde d'enfants un bref instant. Je veux juste m'assurer... Encore une fois, d'après toutes les discussions qu'il a pu y avoir, il est ressorti que le volet de la garde d'enfants est très important en ce qui concerne le retour au travail des femmes. Nous sommes fiers d'avoir signé la toute première entente multilatérale avec les provinces et les territoires sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, car nous savons qu'investir dans nos enfants, c'est investir dans notre avenir. Nous avons prévu 7,5 milliards de dollars, entre 2017 et 2028, pour donner aux enfants le meilleur départ possible dans la vie. Depuis 2017, nous avons créé plus de 40 000 places de garde d'enfants, offrant aux enfants qui en ont le plus besoin des services de garde de qualité, abordables et culturellement adaptés. Nous avons mis beaucoup d'argent dans les poches de neuf familles sur 10 grâce à l'Allocation canadienne pour enfants. Nous sommes actuellement en train de renouveler chacune des ententes bilatérales passées avec les provinces et les territoires. Nous espérons pouvoir annoncer ces ententes prochainement. Nous savons tous que la garde d'enfants relève essentiellement de la responsabilité de la province, comme c'est le cas pour beaucoup de choses, mais parce que nous voulons aider, nous entrons en scène.
Nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire. Il est important de reconnaître le chemin parcouru: ainsi, entre 2015 et 2019, le gouvernement a augmenté les fonds destinés aux organisations de femmes et de défense de l'égalité des sexes. Ils sont passés de moins de 20 millions de dollars, pendant la dernière année du gouvernement Harper, en 2014, à plus de 65 millions de dollars par an depuis lors.
Cette année, par l'intermédiaire du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres, FEGC, qui n'était auparavant qu'une sous-section d'un autre ministère, le gouvernement a approuvé un financement total de plus de 110 millions de dollars. C'est plus que le financement total combiné des cinq dernières années du gouvernement conservateur. C'est donc merveilleux que ce sujet soit passé sur le devant de la scène. Nos investissements représentent un financement essentiel pour plus de 1 200 organisations.
Madame Hawranik, puisque le sujet de la COVID-19 est sur le tapis, je serais curieuse de vous entendre parler de votre expérience en Alberta lors du ralentissement des industries pétrolière et gazière, ce que ma province connaît en ce moment aussi. Quels sont les programmes que vous avez mis en place et qui vous ont vraiment aidés? Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce que vous avez fait en Alberta et de vos tribulations là-bas? Que pouvons-nous en apprendre et mettre à profit dans notre traitement en ce moment de la crise liée à la COVID et ce que nous devrons faire à l'avenir, quand la deuxième vague de COVID surviendra?