Merci beaucoup, madame la présidente.
Chaque jour, chaque heure, et semble-t-il aujourd'hui, chaque minute, on en apprend davantage sur le scandale du Mouvement UNIS. Le ministre des Finances nous a fait des révélations stupéfiantes aujourd'hui. Bien entendu, nous avons beaucoup parlé de la conduite du premier ministre. Nous avons entendu parler d'autres membres du Cabinet qui ont des liens avec cet organisme ou qui ont fait l'objet de lobbying de la part de cet organisme et — dans certains cas — peut-être même d'un lobbying non conforme aux lois applicables. Je crois, comme je l'ai déjà dit, que les Canadiens méritent des réponses à ce propos.
Ma motion est très simple. J'invite tous les députés à considérer qu'il est de notre devoir de veiller à ce que les députés qui font partie du Cabinet, qui occupent les fonctions les plus prestigieuses et assorties des plus grands pouvoirs dans notre pays, soient appelés à expliquer en termes simples ce qu'ils savent afin que notre comité puisse examiner et que les Canadiens puissent comprendre ce qu'il y a à voir ici. Nous avons au Canada une solide tradition d'obliger l'exécutif à rendre des comptes, par l'entremise du Parlement et de ses comités structurés.
Mme Brière a parlé assez longuement la semaine dernière du stéréotype dont sont victimes les politiciens. Chose certaine, lorsque j'ai commencé le parcours qui m'a amené à une charge publique, au milieu de l'an dernier, je savais qu'il existe un certain stéréotype. Selon un article du Reader's Digest, la politique est l'une des professions les moins respectées, se situant juste au-dessus de celle des avocats. Il y a peut-être une corrélation, les avocats étant souvent des politiciens, mais je ne suis pas avocat.
C'est un stéréotype que je m'emploie avec diligence à briser. Je m'efforce d'être transparent, d'être ouvert, d'être honnête et de bien servir les Canadiens, et plus précisément de veiller à ce que les 110 000 personnes qui vivent dans Battle River—Crowfoot sont bien représentées, qu'elles peuvent me faire confiance et que je les sers bien, car j'ai l'honneur de détenir brièvement le titre de député de Battle River—Crowfoot. Je ne tiens jamais cela pour acquis. C'est pourquoi je me suis battu si fort pour que le Parlement reprenne ses travaux, même au prix de certains aménagements. J'ai été très déçu de la tournure qu'a prise un large pan de la procédure parlementaire ces derniers mois.
Pour gagner du temps, j'aimerais faire quelques petits commentaires. Premièrement, je trouve très intéressant que plusieurs membres du Comité aient parlé du poste de commissaire à l'éthique, pour lequel j'ai le plus grand respect. Toutefois, dans les commentaires précédents, M. Vaughan n'en a pas parlé spécifiquement, au contraire des autres membres. Je trouve cela tragique, en réalité, qu'un certain nombre de nos membres aient dit qu'il incombe au Comité d'examiner les rapports du commissaire à l'éthique. Pourtant, il y a quelques mois, juste avant la pandémie de la COVID, les grands changements qui ont bouleversé le Parlement, nous avons vu des députés ministériels voter contre la comparution du commissaire à l'éthique devant notre comité pour l'examen de l'un de ses rapports.
Je crois qu'il est dans l'intérêt des Canadiens de ne rien ménager pour faire la lumière sur la question. Certes, je peux imaginer que de nombreux députés au sein du gouvernement recherchent une stratégie pour faire face au scandale du Mouvement UNIS, qui ne cesse d'évoluer, mais en tant que député de l'opposition, j'encourage tous les membres du Comité à vraiment y voir l'occasion pour tous les membres du gouvernement de Sa Majesté au Canada de faire la lumière sur les liens qu'ils ont. Ce n'est rien d'autre que de la divulgation proactive, qui n'a malheureusement pas été faite par certains députés qui font partie du Cabinet.
Les Canadiens peuvent comprendre ce à quoi leur gouvernement fait face et croire que l'argent est dépensé judicieusement, que nous avons cette relation entre députés et électeurs. Tout cela dépend du sujet dont j'ai déjà parlé, c'est-à-dire la confiance.
Je dirais simplement ceci: Faisons tous les efforts possibles pour rétablir la confiance dans nos institutions et faire la lumière sur le scandale pour obtenir les réponses que les Canadiens méritent.
Sur ce, je conclus mes commentaires et propose la motion qui a été distribuée.