Vous posez cette question à la mauvaise personne. Je dis cela, car je m'occupe depuis longtemps de questions de racisme et d'antiracisme. Je reviendrai à la question précédente sur la justice et la justice environnementale, y compris le racisme.
Je suis âgée, n'est‑ce pas? Je vieillis, mais j'étais là à l'époque du mouvement de « justice » environnementale, et à ce moment, jamais on ne s'est attardé aux problèmes de ma communauté ou de n'importe quelle communauté marginalisée ou racisée, comme les communautés noires et autochtones. On ne parlait pas de nous et il n'était pas question de nos problèmes quand on discutait de justice environnementale, même si on pourrait croire que cela aurait été le cas, puisque la justice est pour tout le monde. Nous n'avons pas été inclus, et c'est pourquoi il est primordial que l'on parle du racisme, car nous sommes alors inclus.
Dès qu'on prononce le mot « racisme », d'une manière ou d'une autre, on frappe un mur, et je ne pense pas que ce soit différent pour les préoccupations provinciales et nationales. Mon impression personnelle, puisque vous me la demandez, c'est qu'à moins d'examiner ce projet de loi pour s'assurer qu'il prévoie des mesures incitatives nationales, la lutte contre le racisme et, dans le cas présent, le racisme environnemental ne sera pas uniforme à l'échelle nationale...