Est‑ce mieux comme cela? Très bien.
Je tiens aussi à souligner que lors de la vente d'une société minière canadienne à une entité étrangère, ce ne sont pas seulement les actifs miniers qui sont vendus. Nous perdons aussi la technologie minière canadienne, la propriété intellectuelle canadienne et l'expertise minière canadienne dans le cadre de telles transactions. En tant qu'ancien ministre du Commerce, je me rappelle très bien qu'en 2011‑2012, ou autour de ces années‑là, la Chine a commencé à accumuler des terres rares, ébranlant ainsi d'importants éléments de l'économie mondiale dans le processus. En fin de compte, la communauté internationale a dû intenter des recours contre la Chine auprès de l'Organisation mondiale du commerce pour qu'elle respecte ses obligations de suivre les règles du libre-échange et de donner accès au reste du monde à ces actifs essentiels.
La différence, aujourd'hui, c'est que la capacité de l'OMC de faire respecter ses règles a considérablement diminué ces dernières années. On peut même se demander si l'OMC a encore la capacité d'empêcher l'accumulation et la manipulation des minéraux critiques et terres rares. Voilà pourquoi il est essentiel que les pays aux vues similaires — comme le Canada, les États-Unis et l'Australie — accordent une attention particulière aux pays qui cherchent à détenir un monopole sur ces actifs au détriment de l'ensemble de l'économie mondiale.
La tenue d'un examen de la sécurité nationale devrait être pratique courante chaque fois qu'une société minière canadienne comme Neo Lithium est vendue à une entité étrangère. Notre crédibilité auprès de nos plus fidèles alliés est en jeu. Notre réputation en tant que premier pays minier au monde est en jeu. Notre prospérité future est en jeu.
Que s'est‑il passé, monsieur le président? Que s'est‑il passé, dans ce cas? Pourquoi le gouvernement libéral n'a‑t‑il pas mené un examen de la sécurité nationale? Je veux le savoir. Nous, les conservateurs, voulons le savoir. Les Canadiens veulent le savoir. Allons au fond des choses. Je m'attends à ce que cela nous permette de découvrir, dans le processus d'examen des investissements étrangers au Canada, des faiblesses que le gouvernement devra corriger.
Chers collègues, je vous exhorte tous à appuyer cette motion et à demander au greffier du Comité de planifier des réunions et commencer à communiquer avec des témoins potentiels.
Monsieur le président, je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de parler de cette motion.