Je vous remercie beaucoup, monsieur le Président.
Je tiens à remercier de leur travail Mme Laframboise et son bureau. Il y a eu beaucoup d'appui supplémentaire à cet égard. Je suis heureux de cette vue d'ensemble qui, je pense, démontre très clairement la robustesse du système que nous avons. J'aimerais revenir sur le premier point qui a été soulevé.
Si vous êtes d'accord, monsieur le Président, je ne le ferai pas sous la forme d'une question, car il faudrait que ce soit rhétorique. J'ai juste quelques points importants à faire valoir.
Le premier est qu'il est important que chaque personne qui travaille dans ce lieu comprenne que ces politiques existent, qu'elles sont là pour elle et qu'elles fonctionnent. En ce qui concerne toute question de harcèlement sous quelque forme que ce soit, les gens doivent se sentir libres de se manifester et savoir qu'ils n'ont aucune crainte de représailles et que leurs plaintes seront entendues comme il se doit.
Je pense que nous avons comme responsabilité, en tant que députés, de ne pas ébranler les fondements de cet édifice. Nous avons des désaccords, bien sûr, sur des questions de politique, mais lorsque nous remettons en question la solidité de nos politiques, franchement, ce que nous faisons, c'est écarter des gens qui, autrement, se manifesteraient, parce qu'ils sont inquiets: « Peut-être qu'on ne m'écoutera pas. Peut-être que ce n'est pas quelque chose qui va être pris au sérieux. Peut-être qu'il y aura des représailles. »
J'invite donc les membres à tenir une séance à huis clos un peu plus tard, si nous avons des questions sur un cas particulier. C'est une très bonne occasion d'étoffer la façon dont cela a été géré. Après la séance à huis clos, si l'un d'entre nous a mal géré un cas, je suis d'avis qu'il faudra absolument en parler dans un forum public et le dénoncer. Mais nous devrions être très prudents avant de faire des suppositions à ce sujet et de juger ces choses sur la place publique, que ce soit sur le parquet de la Chambre des communes ou ailleurs.
Il est peut-être un peu illusoire de penser que tous les employés écoutent nos délibérations aujourd'hui, mais j'espère que tous les employés qui écoutent ont le même désir sincère que chaque membre du BRI, je crois. Que toute personne qui a été victime de harcèlement se manifeste. Toute personne victime de harcèlement sera écoutée. Les personnes victimes de harcèlement ne subiront pas de représailles. Nous avons des politiques solides en place, et il est essentiel que vous vous manifestiez.
En fait, je vais même aller un peu plus loin. Lorsque je dirigeais la Fondation des maladies du cœur de l'Ontario, je procédais à des évaluations proactives du milieu pour demander à chaque employé, en toute confidentialité, ce qu'il pensait de ce qui se passait dans son milieu de travail. J'ai pris cette même mesure en tant que whip. Je ferai la même chose, après avoir passé un peu de temps en tant que leader parlementaire, et je procéderai de façon proactive à une évaluation du milieu qui permettra à tous les employés de signaler, en toute confidentialité, ce qui se passe au bureau et ce que je peux améliorer pour mieux faire mon travail. J'encourage tous les députés, parce qu'ils sont en mesure de le faire, à réaliser de telles évaluations du milieu. Je pense que notre milieu de travail serait meilleur si chaque député le faisait.
Avant de terminer, je voudrais prendre un moment, si possible, monsieur le Président, pour expliquer aux gens en quoi consiste ce processus lorsqu'il est déclenché.
Madame Laframboise, si j'oublie quelque chose, levez la main et corrigez-moi.
Si vous souhaitez signaler un problème, vous avez quelques possibilités. Vous pouvez vous adresser au whip de votre parti. Si vous n'êtes pas à l'aise de le faire, vous pouvez vous adresser à l'Administration de la Chambre. Vous pouvez vous adresser directement au bureau du DPRH. Cela ouvrira la voie à une procédure de plainte formelle. Si vous ne voulez pas recourir à une telle procédure et que vous voulez d'abord essayer de régler le problème, nous pouvons procéder à une évaluation du milieu. Nous pouvons examiner la situation et nous assurer de bien la comprendre; tenter des interventions pour régler le problème, s'il s'agit d'un problème mineur; et discuter avec le bureau du DPRH des mesures supplémentaires qui seront prises s'il s'agit d'un problème plus grave.
Je veux juste faire une mise au point à ce sujet. Je sais que ce sont des affaires juteuses. Elles font rapidement les grands titres. Il faut toute une vie pour construire une carrière, et il suffit de peu pour qu'elle soit détruite. Nous ne voulons pas créer un environnement qui va dans un sens ou dans l'autre — et qui suscite notamment la crainte de ne pas pouvoir déposer une plainte pour harcèlement.
Nous ne voulons pas non plus instaurer un système de droit napoléonien, où un individu est jugé sur la base de simples allégations sans avoir la possibilité de se défendre, et ce, dans un cadre qui protège la confidentialité de l'information.
Dans cette enceinte, nous avons un peu dangereusement basculé vers des jugements en public. Nous avons la possibilité de discuter à huis clos. Je veux que nous le fassions. Encore une fois, si l'un d'entre nous fait preuve de négligence dans l'exercice de ses fonctions, il doit être mis en cause, mais tous les cas doivent être, dans un premier temps et au minimum, tranchés à huis clos.
Je tiens à remercier le bureau du DPRH de son travail. J'ai eu à traiter de nombreux dossiers très difficiles et délicats, et je les ai toujours trouvés incroyablement professionnels et de bon conseil.
Nous voulons plus qu'un bon lieu de travail. Nous voulons un lieu de travail extraordinaire, et je sais que nous sommes tous résolus à atteindre cet objectif.