Monsieur le Président, j'interviens aujourd'hui pour parler de la motion présentée par le chef de l'opposition. Je dois dire d'emblée que je trouve cela étrange que nous discutions de cette motion quand le député libéral de Kings—Hants a présenté il y a deux jours une motion à la Chambre portant sur la même question.
Pourquoi a-t-il fait cela? Il l'a fait pour éviter un débat sur les questions qui revêtent de l'importance pour les Canadiens. Il l'a fait pour éviter un débat sur l'excellent budget qui a été présenté par le ministre des Finances et le gouvernement. Il l'a fait pour éviter qu'il y ait un vote sur ce budget, qui est avantageux pour les Canadiens, y compris ses électeurs. C'est honteux.
La coalition libérale, bloquiste et néo-démocrate a choisi de se livrer à des jeux politiques et partisans au détriment des intérêts des Canadiens. Nous l'avons vue se livrer à ses jeux à maintes reprises, à la Chambre et dans les comités. Ce sont les membres de la coalition qui se rendent coupables d'outrage à la Chambre et affichent du mépris envers les Canadiens en forçant le déclenchement d'élections inutiles et non voulues. Je suppose que nous ne devrions pas nous attendre à moins de leur part.
J'aimerais parler du rapport du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. Le rapport ne reflète aucunement les audiences du comité. Malgré qu'ils aient obtenu tous les renseignements demandés et entendu les témoignages clairs et raisonnables de ministres, de fonctionnaires et d'experts indépendants, les députés de l'opposition étaient déterminés à arranger le résultat des audiences. C'était un véritable tribunal d'opérette.
Cela ne leur a pas suffit, cependant. Ils veulent se faire juge et jury dans l'affaire mettant en cause la ministre de la Coopération internationale. Ils veulent exercer la tyrannie de la majorité pour la déclarer coupable alors que les témoignages entendus au comité brossent un tout autre portrait. Il n'y rien de plus aveugle qu'un esprit fermé.
J'aimerais dire quelques mots au sujet des libéraux. Le Parti libéral est bien mal placé pour parler d'éthique. Ce parti-là a volé 40 millions de dollars aux Canadiens. Il a remboursé une somme minable mais le reste a disparu. Je crois comprendre que 13 circonscriptions ont bénéficié de ce scandale. Ça fait beaucoup d'enveloppes remplies d'argent sale siphonné subrepticement par le Parti libéral. Ma question pour les libéraux est la suivante: Où sont les 40 millions de dollars?
Quand on demande aux gens la première chose qui leur vient à l'esprit lorsqu'on parle du Parti libéral fédéral, ils ne pensent pas à l'éthique. Ils pensent à la corruption.
Le plan libéral est vicié. Ce parti responsable du scandale des commandites s'oppose à une loi qui aurait empêché les trafiquants de drogue de cibler nos enfants dans les cours d'école. Ce parti responsable du scandale des commandites s'oppose à une loi visant à rendre inadmissibles à la libération anticipée les criminels qui s'en prennent aux personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie pour avoir une retraite agréable. Ce parti du scandale des commandites est rempli de députés qui ne sont pas fichus de respecter les règles. Le comble, c'est qu'ils veulent parler d'éthique.
Quand le porte-parole du Parti libéral en matière d'immigration a dit qu'il était un peu fort de qualifier les crimes d'honneur de barbares, qu'est-ce qu'a fait son chef? Rien.
Quand un de ses députés a été accusé d'une infraction criminelle, qu'est-ce qu'a fait son chef? Rien.
C'est toute une éthique.
J'en viens maintenant au Bloc. Avec qui les libéraux veulent former une coalition? Avec le Bloc québécois, un parti dont le principal objectif est de s'opposer au Canada, un parti dont les membres, comme le député de Sherbrooke, ont assisté à des événements et à des activités de financement organisés par le RRQ, un groupe qui comprend des terroristes néo-felquistes, un parti dont les politiques sont centrées sur la région métropolitaine de Montréal et excluent les autres régions du Québec.
C'est le gouvernement conservateur qui a pris des mesures concrètes dans l'intérêt de toutes les régions du Canada, de toutes les régions du Québec.
Nous avons donné un siège au Québec à l'UNESCO.
Nous avons reconnu les Québécois comme une nation distincte au sein d'un Canada uni.
Nous avons répondu aux besoins en matière d'infrastructure des localités québécoises.
Nous avons célébré l'histoire du Québec et de sa culture, et nous avons notamment fêté le 400e anniversaire de la ville de Québec.
Le Bloc québécois essaie simplement de faire oublier aux Québécois qu'il n'a rien fait et ne peut rien faire pour leur province.
Il a voté contre notre Plan d'action économique, un des meilleurs qui soient sur la scène internationale.
Il s'est opposé, par son vote, à l'ouverture de marchés mondiaux pour les entreprises québécoises.
Il a aussi voté contre une mesure législative qui imposerait des peines minimales obligatoires aux personnes reconnues coupables de traite des enfants.
Les députés du Bloc se contentent d'être présents à la Chambre et de toucher leurs salaires. Ils sont assis là, à la Chambre, ils toucheront leurs pensions, et pourtant, ils ne font rien pour le Québec. C'est honteux.
Quant aux députés du NPD, ils font montre d'opportunisme en appuyant des élections qui non seulement enverraient aux oubliettes les mesures législatives du gouvernement, mais aussi celles qu'ils ont présentées. Ils seraient prêts à bloquer un projet de loi qui contribuerait à envoyer des médicaments à bas prix en Afrique, un projet de loi dont le député d'Ottawa-Centre est le parrain. De toute évidence, ils ont prévu de faire campagne sur les projets de loi d'initiative parlementaire qu'ils ont présentés, mais pas sur leur adoption. Belle éthique.
Pourquoi voudraient-ils présenter des mesures législatives dont ils se moquent? Probablement pour la raison pour laquelle ils ont invité les médias à visiter leur centre opérationnel il y a quelques mois. De toute évidence, ils complotent avec leurs partenaires de la coalition depuis des mois en vue de ces élections. Ils ont en tête le même plan que celui qu'ils avaient révélé aux Canadiens en 2008, à savoir une coalition formée des libéraux à sa tête, des néo-démocrates prêts à dépenser l'argent des contribuables à tour de bras et des bloquistes avec un droit de veto sur toutes les politiques présentées par la coalition.
Pour ce qui est de respecter des promesses, on ne peut pas se fier au NPD. Le député de Sackville—Eastern Shore illustre bien cela. Il a retourné sa veste au moment du vote final sur le registre des armes d'épaule, registre qui est coûteux et inefficace. Alors que son vote allait vraiment changer le cours des choses pour les chasseurs et les agriculteurs respectueux des lois dans ce pays, qu'a-t-il fait? Il a changé d'avis. Il a fait volte-face. Et il n'est pas le seul dans ce cas-là. Les députés de Welland, de Sudbury, de Timmins—Baie James, d'Algoma—Manitoulin—Kapuskasing et de Nickel Belt ont tous fait de même. J'espère que leurs électeurs leur tourneront le dos.
Comment les familles et les aînés dans les circonscriptions néo-démocrates pourraient-ils faire confiance à leurs députés et croire qu'ils prendront les meilleures décisions, puisque ces derniers font volte-face sur des politiques parce que certains membres de leur caucus craignent de perdre leurs sièges? Je ne veux pas les entendre parler de tromperie. Ce sont eux qui ont trompé leurs électeurs.
Je crois que nous avons accompli beaucoup de choses durant cette session. Rien que cette semaine, 12 nouvelles lois ont reçu la sanction royale. Ces nouvelles lois abolissent la disposition de la dernière chance, sévissent contre les consultants véreux et protègent les enfants contre l'exploitation sexuelle en ligne. Contrairement aux autres partis, le gouvernement conservateur est ici pour faire fonctionner le Parlement, et il reste beaucoup à faire.
La motion dont nous débattons tourne en dérision le Parlement. Les Canadiens s'attendent à mieux et méritent mieux. Pendant ces cinq dernières années, nous avons livré la marchandise. Nous avons guidé le Canada à travers la grande récession. Nous avons réduit toutes les formes d'impôts et de taxes que le gouvernement perçoit. Nous avons instauré pour les aînés le fractionnement du revenu de retraite. Nous avons réduit la TPS de 7, à 6, puis à 5 p. 100. Nous avons créé d'importants crédits d'impôt, notamment le crédit canadien pour emploi, la prestation fiscale pour le revenu de travail et le crédit d'impôt pour les enfants. Le budget que nous avons présenté à la Chambre va encore plus loin, en proposant des investissements ciblés dans les gens et l'économie.
Les autres partis n'ont pas de plans ou d'idées à proposer, alors ils se rabattent sur les insultes et les calomnies. Nous avons vu comment les comités où ils sont majoritaires se sont transformés en tribunal d'opérette. Nous les avons vus, sous le couvert du privilège, essayer de faire condamner des innocents. Ils imposent maintenant des élections inutiles aux Canadiens et les induisent en erreur sur leur intention de former une coalition réunissant les libéraux, les bloquistes et les néo-démocrates.
Une dernière réflexion douloureuse: si, au terme des élections, la coalition était portée au pouvoir, imaginez ce qui se passerait si les bloquistes étaient responsables de la sécurité publique, les néo-démocrates des finances et les libéraux de la reddition de comptes. Que Dieu vienne en aide au Canada. Mais assez de fiction. Les Canadiens ne sont pas fous. Ils peuvent compter sur le gouvernement conservateur pour défendre leurs priorités et les intérêts du Canada.