Je ne veux pas retarder les choses indûment, d'autant plus qu'on pourrait avoir à cesser de siéger rapidement.
Je voudrais savoir comment vous évaluez la valeur pécuniaire d'un cadeau. Imaginons par exemple que des gens d'Air Canada m'invitent à assister à une partie de hockey au Centre Corel et qu'ils me donnent un, deux ou quatre billets pour la loge de la compagnie. Il faut comprendre que ces billets ne sont pas en vente libre sur le marché. Avant d'être député, j'ai déjà reçu des billets de ce genre, et j'ai pu voir que le prix inscrit à côté était 0,00 $. Comment évaluez-vous la valeur pécuniaire d'un cadeau de ce type?
J'ai une autre question, et elle concerne les contrats avec le gouvernement du Canada. J'ai déjà discuté longuement avec votre prédécesseur M. Shapiro de la façon d'interpréter le fait que des députés font de la publicité. Je considère que c'est se compromettre à l'égard d'une compagnie. Je vous rappellerai que la juge Ruffo, qui était juge au Tribunal de la jeunesse, au Québec, avait été fortement réprimandée par le Conseil de la magistrature pour avoir participé à une publicité de VIA Rail. On la voyait dans un train de VIA Rail voyageant en tout confort. Or, il s'agissait d'une juge. La juge Ruffo était-elle en mesure de conclure des contrats avec VIA Rail?
Il n'y a pas de cachotterie à faire ici: ma question concerne le cas du député indépendant de Portneuf—Jacques-Cartier, M. André Arthur. Ce dernier fait de la publicité à des fins commerciales pour la compagnie Chrysler. En tant que députés, pouvons-nous faire de la publicité pour une compagnie au détriment d'autres compagnies? Pouvons-nous nous servir de notre prestige ou de notre titre de député pour vanter un produit au détriment d'un autre? Est-ce conforme à notre code de déontologie?