Monsieur le Président, comme c'est la première fois que je prends la parole au cours de cette 40e législature, je voudrais tout d'abord remercier la population de Glengarry—Prescott—Russell de m'avoir élu comme député pour une deuxième fois.
En tant que député de Glengarry—Prescott—Russell, j'aimerais que mes électeurs sachent qu'au cours des trois dernières années, j'ai travaillé fort pour les représenter ici à la Chambre des communes et que je vais continuer à le faire.
Je suis fier de prendre la parole aujourd'hui pour appuyer la mise à jour économique de notre gouvernement, l'une de ses nombreuses initiatives visant à protéger l'avenir du Canada. Dans notre mise à jour économique et financière, nous avons demandé aux politiques de placer les intérêts des Canadiens avant les leurs et de faire des sacrifices dans un esprit de solidarité avec les dizaines de millions de Canadiens de tout le pays qui font eux-mêmes des sacrifices face à cette période d'incertitude et de difficultés économiques.
Nous avons aussi pris des mesures immédiates pour calmer les inquiétudes des Canadiens vulnérables, nos aînés notamment, compte tenu du contexte économique actuel. Parmi ces mesures, on compte la réduction de 25 p. 100 en 2008 du montant du retrait minimum requis de leurs fonds enregistrés de revenu de retraite.
Je me permets de rappeler à tous que cette mise à jour financière a pour but de prendre certaines mesures spécifiques et d'apporter des mises à jour urgentes au régime fiscal pour cette année. La mise à jour économique et financière n'est pas un budget et il n'a jamais été question que ce soit un budget. Un budget est un budget et je félicite notre ministre des Finances d'avoir pris l'initiative d'avancer la présentation du budget à janvier 2009. Ce sera l'une des premières fois dans l'histoire du Canada que budget fédéral sera présenté aussi tôt. Nous agissons de la sorte en raison de la situation économique exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons.
Depuis que nous avons formé le gouvernement, nous avons consulté des experts financiers et une vaste gamme d'intervenants concernant la meilleure façon de protéger les économies du Canada et d'assurer leur croissance. Nous poursuivons notre collaboration avec ces experts financiers et ces intervenants en préparant le budget fédéral de 2009, que nous allons élaborer en nous fondant sur nos antécédents, qui reflètent une volonté claire de prévoir des dépenses responsables et ciblées pour répondre aux besoins des Canadiens et stimuler notre économie.
Il importe de garder à l'esprit que le gouvernement conservateur voyait venir la situation économique depuis longtemps et que nous avons agi de façon constante, mais plus particulièrement dès le début de l'an dernier lorsque nous avons déposé notre budget de 2008 intitulé Un leadership responsable dans un contexte économique incertain. C'est dans ce budget que nous avons lancé notre plan historique de 33 milliards de dollars visant les infrastructures et que nous avons continué à réduire les impôts dans l'intérêt de toutes les familles et de toutes les entreprises du Canada.
Les autres pays du monde font des pieds et des mains à l'heure actuelle pour trouver des façons de composer avec la situation économique, mais le Canada a vu venir les choses, et son plan ambitieux visant les infrastructures est déjà établi. Aussi, davantage d'argent circule dans l'économie grâce aux réductions d'impôt que nous avons consenties.
En cette période d'incertitude économique, nous agissons mais, alors que nous mettons l'accent sur l'économie, l'opposition fait passer ses intérêts avant ceux des Canadiens. Le Parti libéral, le NPD et le Bloc refusent d'accepter les résultats des élections qui ont eu lieu il y a à peine six semaines. Ils conspirent maintenant en tenant des réunions secrètes et en concluant des ententes en catimini pour s'emparer du pouvoir et installer une coalition non élue dirigée par un chef que les Canadiens ont rejeté sans réserve le 14 octobre.
Voilà une initiative désespérée de la part de l'opposition qui déboucherait sur un désastre pour le Canada et notre économie. Vous n'avez pas à me croire sur parole. Comme l'a rapporté le Toronto Star dans son édition du 23 septembre, il y a de cela 10 semaines seulement, le chef de l'opposition a lui-même déclaré ceci: « [Le chef du NPD] ne comprend pas l'économie. Je ne crois pas que les Canadiens accorderont leur confiance à un homme qui fera disparaître des emplois partout au Canada en faisant augmenter l'impôt des sociétés. »
De plus,voici ce qu'il a déclaré le 10 octobre, il y a à peine sept semaines, dans le Chronicle-Herald: « Je suis incapable de gouverner avec quelqu'un qui souhaite faire augmenter les impôts de 50 milliards de dollars. » Le chef de l'opposition s'est par la suite dissocié de ses propres commentaires et il est maintenant disposé à compromettre les intérêts de notre pays pour prendre le pouvoir d'une manière très égoïste et irresponsable.
Non seulement les Canadiens seraient-ils contraints d'accepter une coalition dirigée par un parti qui a promis une taxe sur le carbone tueuse d'emplois, mais les libéraux travailleraient conjointement avec un parti socialiste qui a promis d'augmenter l'impôt des sociétés, et le pire, c'est que cette coalition serait appuyée par un parti séparatiste qui ne cherche qu'à faire éclater le pays.
Il est important de comprendre que les partis de l'opposition ont le droit d'être en désaccord avec notre énoncé économique, et ils ont même le droit de voter contre. Si le gouvernement est défait lors d'un vote de confiance, le résultat est la tenue d'une nouvelle élection. Les Canadiens ont le droit de choisir leur gouvernement. C'est de cette façon que fonctionne la démocratie. Les Canadiens ne devraient pas être soudainement dirigés par une coalition uniquement parce que c'est l'avis de la coalition.
Lors de la dernière élection, aucun Canadien n'a voté pour un gouvernement de coalition, aucun.
L'opposition tente d'installer un gouvernement de coalition dirigé par le Parti libéral du Canada, un parti qui vient de recevoir sa plus faible part des suffrages exprimés depuis 1867. L'opposition parle d'installer le chef de l'opposition en tant que premier ministre, le même chef qui a été massivement rejeté par l'électorat canadien il y a six semaines à peine. Maintenant, les Canadiens apprennent qu'il y a eu des ententes entre le NPD et le Bloc, conclues en cachette bien avant l'énoncé économique.
Les Canadiens savent que cette coalition séparatiste n'a pas été formée en réaction à la mise à jour économique et financière, mais bien pour prendre le pouvoir sans élections. Sa raison d'être n'est pas l'économie ou le budget, mais bien l'accession au pouvoir sans élections. Elle n'a pas été formée pour défendre la démocratie, mais bien pour prendre le pouvoir sans élections.
Comme l'a dit le premier ministre la semaine dernière, l'immense privilège de diriger le pays doit être accordé par l'électorat, et non pris de force. Le premier ministre reçoit son mandat de la population et il est inconcevable que le chef de l'opposition veuille prendre le pouvoir sans l'accord de la population, mais grâce à un accord secret avec le NPD et les séparatistes. Le chef de l'opposition et sa coalition libérale ne veulent absolument pas se présenter devant les Canadiens. Ils veulent simplement prendre le pouvoir sans élections.
Les résidants de ma circonscription ne veulent pas de cette coalition. Au cours de la semaine, j'ai parcouru ma circonscription d'un bout à l'autre et la grande majorité des gens que j'ai rencontrés m'ont fait part de leur insatisfaction face à l'idée d'une coalition, et ce, pour plusieurs raisons.
La majorité des résidants de mon comté sont francophones et fiers de leur héritage. En tant que député franco-ontarien, je partage leur fierté. J'ai été honoré de servir les francophones du Canada en tant que secrétaire parlementaire pour les Langues officielles lors de la 39e législature. Les Franco-Ontariens sont farouchement opposés à la souveraineté du Québec. Non seulement sommes-nous fiers de notre langue, mais nous sommes également fiers d'être Canadiens. Nous voulons un Canada uni, non divisé.
Les commentaires du chef du Bloc québécois et de M. Parizeau quant à leurs véritables intentions sont alarmants:
Un gouvernement plus faible à Ottawa fait éminemment mon affaire. Les souverainistes n'ont pas intérêt à ce qu'un grand nombre de gens regardent encore Ottawa comme un gouvernement stable, sérieux. Il faut que l'image projetée soit celle d'un gouvernement faible, désorienté, et qui va l'être plus encore à l'avenir. Ça c'est parfait.
C'est M. Parizeau qui dit cela, le grand ami de M. Duceppe qui a une alliance avec...